9 voix. Il a donc manqué 9 voix pour que la motion de censure consécutive au projet de loi gouvernemental sur les retraites soit votée. Saluons les députés -y compris ceux qui ont pris le risque de s’exprimer contre la consigne de leur groupe- qui ont entendu la colère du peuple. A la suite, Macron a de nouveau étalé son mépris pour près de 80% des Français qui refusent cette réforme en ne tirant aucune leçon de cet épisode. Il ne remaniera pas le gouvernement, il ne dissoudra pas l’Assemblée nationale, il ne décidera pas de consulter le peuple français. Et tandis qu’il refuse de recevoir les organisations syndicales, Borne, elle, a l’aplomb de regretter, au perchoir, le peu de débat au Parlement alors qu’elle a constamment utilisé les articles 49-3 et 44-3. Leur suffisance est sans limite. Ce seront eux les responsables de l’installation possible d’un chaos généralisé dans notre pays. On ne peut reprocher aux Français de perdre le calme qui a présidé à toutes les nombreuses et considérables manifestations qui se sont tenues depuis le début du mouvement social. Cette « réforme » des retraites qui tourne le dos à ce qu’est la France, contribue à élargir un peu plus le gouffre qui s’est ouvert entre le peuple et les institutions censées le représenter mais dont, il faut le rappeler, elles n’ont obtenu dans les urnes qu’entre 20 et 25% d’approbation. On ne gouverne pas sereinement quand les ¾ de la population sont contre vous. Et quand on passe en force, il y a un retour de bâton.
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