Joyeuses fêtes de fin d’année et une bonne année 2013
… avec un gouvernement de gauche et plein de rêves réalisés ?
Joyeuses fêtes de fin d’année et une bonne année 2013
… avec un gouvernement de gauche et plein de rêves réalisés ?
Soixante-dix députés ont osé voter contre le TSCG.
Soixante-dix sur cinq cent soixante-huit votants, c’est peu.
Soixante-dix contre quatre cent soixante-dix-sept qui ont voté pour, c’est peu.
Mais soixante-dix qui, venant de tous les horizons politiques, ont osé se dresser contre les consignes d’état-major, contre l’intense pression médiatique, contre le conformisme, contre les petits calculs politiciens, contre la lâcheté servile, cela, en vérité, fait beaucoup.
Ce Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance, contient trois mensonges pour le prix d’un.
Quelle stabilité, quand on voit dans le rapport récent du FMI, posté sur ce carnet[1], que les mécanismes mis en œuvre depuis 2010 n’ont fait qu’aggraver la crise? Quelle stabilité encore quand on voit la dépression que connaissent certains des pays en crise? Parler de stabilité est ici un mensonge flagrant.
Quelle coordination quand on sait qu’il n’y a de coordination qu’entre des agents libres, sinon c’est à une autorité hiérarchique que l’on a affaire, et qu’il n’y a dans ce traité qu’asservissement à des agences dites indépendantes ? Ce Traité organise en fait le dépérissement de la démocratie en Europe avec la fin de l’autorité suprême des Parlements nationaux en matière budgétaire. Or, il faut s’en souvenir, c’est par le consentement à l’impôt que commence la démocratie.
Quelle gouvernance enfin dans un Traité qui est en fait inapplicable et qui n’a pas d’autres fonctions que d’être violé à peine signé ? Est-ce ainsi que l’on croit créer un « bonne gouvernance » dans les mots dont on se gargarise à Bruxelles et ailleurs ?
On dit aussi, et c’est un argument avancé en sa faveur, que ce Traité institue une solidarité en Europe. Mais quelle solidarité, dans un traité qui condamne l’Europe à l’austérité et à la récession ? C’est la solidarité de la matraque et du bâton, de l’oppression et de la répression, comme l’expérimentent les manifestants qui, d’Athènes à Madrid en passant par Lisbonne, se sont levés contre la misère qui leur est imposée. User alors d’un tel argument revient à déconsidérer pleinement l’idée d’une possible solidarité européenne
Trouvera-t-on ces mots excessifs ? Que l’on regarde alors le rapport du Fond Monétaire International, le World Economic Outlook d’octobre 2012[2] qui explique bien la marche à la misère entamée au nom d’une austérité qui n’a donc pour but que de sauver un fétiche : l’Euro. Que l’on regarde ce rapport, qui reste prudent dans ses projections, mais qui n’en établit pas moins que la majorité des pays ne pourront respecter les clauses de ce traité qui vient d’être ratifié. Que l’on regarde aussi la note commune à trois instituts (l’INSEE, l’IFO et l’ISTAT) sur la récession dans la zone Euro[3]. Que l’on regarde enfin les rapports de l’UNICEF qui établissent la montée de la dénutrition et du manque de soin chez les enfants grecs[4]. Je pense avoir, par ailleurs, montré dans de nombreux textes et notes, tous les effets pervers de ce traité[5].
De cela, les thuriféraires du TSCG, les sectateurs de l’Euro, n’en ont cure. Même l’appel des économistes hétérodoxes, avec lequel j’avais des désaccords suffisamment importants pour ne pouvoir le signer, a été scandaleusement censuré par Le Monde[6]. Il était dit que pour faire passer cette amère pilule, on ne reculerait devant aucune bassesse, devant aucune ignominie.
Le TSCG nous a donné l’exemple éclatant du cynisme en politique, quand un candidat à l’élection présidentielle se prononce pour sa réécriture et s’empresse, une fois élu, de le faire voter. Ce n’est pas le codicille sur la croissance, malheureux engagement de 140 milliards d’euros étalé sur trois ans, une aumône, qui peut en changer la nature. Même ses amis politiques le reconnaissent aujourd’hui publiquement. Ce Traité ne fut pas renégocié, et d’ailleurs ce gouvernement n’a jamais cherché à s’en donner les moyens.
C’est ainsi que l’on détruit la démocratie.Le mensonge électoral nourrit la colère et produit le mépris pour une classe politique qui affiche sa solidarité profonde contre le peuple. Bientôt montera le vieux cri de l’anti-parlementarisme : « tous pourris » ! On dira, c’est le populisme qui monte. Et l’on se trompera, car ce sera alors devenu la stricte vérité.
Oui, le fétichisme de l’Euro – car c’est bien de cela qu’il s’agit avec cette transformation dans l’imaginaire d’un instrument en une fin en soi – et la volonté de pouvoir de ses grands prêtres nous condamnent à un appauvrissement généralisé, à une montée du chômage sans limites et, à la fin des fins, comme en Grèce et en Espagne, à la destruction de nos sociétés.
Alors, si dire la vérité vaut que l’on soit taxé d’être excessif, je veux bien être excessif et je l’assume. Car, aujourd’hui, la raison et l’intelligence vomissent les tièdes.
Honneur donc à ces soixante-dix députés !
Ils ont eu le bon réflexe et ils ont raisonné de manière juste, en refusant d’accorder leurs suffrages à ce texte inique. Qu’importe leurs raisons circonstancielles ; qu’importe d’où ils viennent et à quel parti ils appartiennent ! Quand il s’agit de résister, on ne mégote pas sur ses alliés.
Il y a soixante-douze ans de cela, le 10 juillet 1940, quatre-vingts parlementaires, députés et sénateurs (57 députés et 23 sénateurs) refusèrent d’accorder les pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain. Le vote de l’écrasante majorité mit fin à la République, et institua un régime de fait et non de droit. Le vote de ces quatre-vingts minoritaires fut, avec l’appel du 18 juin, le deuxième acte fondateur de la France Libre, préparant la résurrection de la République défunte.
Ce rappel est aujourd’hui nécessaire.
Puissent les soixante-dix députés qui ont refusé de voter être rejoints par autant de sénateurs que possible. Puissent-ils voir leur nombre croître quand ce texte viendra en seconde lecture.
Les canons furent, par le passé, l’ultime raison des rois.
Les traités sont aujourd’hui l’ultime raison des élites oligarchiques.
Qu’ils se rappellent que l’ultime raison des peuples reste le pavé.
[2] IMF / FMI, « IMF Sees Heightened Risks Sapping Slower Global Recovery », Economic Outlook, 9 octobre 2012, URL : http://www.imf.org/external/pubs/ft/survey/so/2012/res100812a.htm
[3] Association des trois Instituts Économiques Européens, La zone Euro en récession, www.ifo.de ,www.insee.fr , www.istat.it
[4] URL : http://greece.greekreporter.com/2012/04/04/unicef-report-children-in-greece-2012-reveals-dissapointing-data/
[5] Voir mon carnet http://russeurope.hypotheses.org/
[6] Jacques Sapir, “Sur le TSCG”, RusseEurope. Le Carnet de Jacques Sapir sur la Russie et l’Europe(Hypotheses.org), 23 septembre 2012. [En ligne] http://russeurope.hypotheses.org/133.
NOTRE SANTE EST EN DANGER !
SOUTIEN au DOCTEUR POUPARDIN !
TOUS AU TRIBUNAL DE CRETEIL LE MERCREDI 26 SEPTEMBRE !
Le Dr Poupardin est poursuivi devant le Tribunal par la direction de la CPAM 94 (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) elle lui reproche de lui avoir causé un préjudice de 2612€. Cette somme correspond à ce que, d’après elle, la sécurité sociale n’aurait pas dû payer mais que les patients auraient dû régler.
La direction de la CPAM 94 reproche en effet au Dr Poupardin d’avoir réparti de façon qu’elle estime « non-conforme », les médicaments de 51 personnes soignées en ALD (Affections de Longue Durée : leur traitement est pris en charge à 100%) entre le 1er/04/2007 et le 30/03/2008 sur les ordonnances dites « bizones ». Avant 1986, les ordonnances dites « bizones n’existaient pas : une personne atteinte d’une maladie grave était remboursée à 100% pour l’intégralité des prescriptions médicales. Depuis 1986, le choix a été fait de faire payer davantage les personnes atteintes de maladies graves en produisant des ordonnances spéciales dites« bizones » impliquant un découpage en 2 tranches des patients. Une zone dans la partie haute de l’ordonnance correspond à la maladie isolée, les soins sont remboursés à 100% et une zone dans la partie basse de l’ordonnance correspond aux autres parties du corps, les soins ne sont remboursés qu’au tarif courant de la sécurité sociale (de 35% à 65% du coût). Il a été donné aux médecins la responsabilité de faire le tri des médicaments. .Or ce tri est impossible à faire !
En outre la direction de la CPAM 94 lui demande 4000€ de « pénalité » somme fixée de façon totalement arbitraire.
Le Dr Poupardin estime pour sa part que la répartition en zones des médicaments est impossible à réaliser objectivement et qu’en agissant ainsi il a permis à un certain nombre de personnes âgées ou en difficulté sociale, d’accéder aux soins et de suivre intégralement leur traitement. Il refuse donc de payer ces 2612€ d’autant plus qu’il a mis un point d’honneur à ne jamais faire de dépassement d’honoraires. En pratiquant au maximum le « tiers-payant », il a toujours soigné une population au sein d’un quartier populaire de Vitry, composée entre autres de salariés ou retraités aux revenus modestes, et de personnes qui ont dû avoir recours à la CMU et à l’Aide Médicale d’Etat .
Un premier procès a eu lieu le 8 Septembre 2010. Le Tribunal des Affaires de la Sécurité Sociale a demandé une expertise médicale sur la répartition des médicaments dans les 2 zones de ces ordonnances. Après les conclusions de l’expert, le Dr Poupardin est convoqué pour la deuxième partie du procès.
Avant ce procès, plusieurs milliers de pétitions ont été remises à la direction de la CPAM 94. Elles demandaient :
1) l’arrêt des poursuites contre le Dr Poupardin et contre tous les médecins au sujet des ordonnances bizones ;
2) le maintien du régime des ALD ;
3) l’abolition des ordonnances bizones et le retour aux ordonnances unizones.
La direction de la CPAM n’a rien voulu entendre : Depuis 3 ans déjà le Dr Poupardin est victime d’un acharnement pour avoir dénoncé publiquement le système des ordonnances bizones .Celles-ci parasitent le travail des médecins et sont un moyen de pression pour les contraindre à limiter l’accès aux soins. D’autres médecins sont actuellement poursuivis pour la même raison.
Nous appelons donc la population de Vitry et du Val de Marne, les médecins, les élus, les responsables des associations, des syndicats et des partis de gauche, tous ceux qui aspirent à un retour aux principes fondateurs de la Sécurité Sociale, à être présents le 26 Septembre au Tribunal des Affaires Sociales de Créteil, pour exiger que la direction de la CPAM soit déboutée.
Les malades doivent pouvoir se soigner selon leurs besoins et non selon leurs moyens.
SOLIDARITE AVEC LE DOCTEUR POUPARDIN
VENEZ TOUTES et TOUS DEVANT LE PALAIS DE JUSTICE de CRETEIL
MERCREDI 26 SEPTEMBRE 2012 à partir de 12H30
Un rassemblement sera organisée à partir de 12H30 devant le Tribunal, avant la séance proprement dite prévue à partir de 13H30. Apporter un sandwich, car l’après-midi peut être longue… Rendez vous à l’entrée du Tribunal, du côté des cinémas.
Pour en savoir plus et signer la pétition :
Comité de soutien au Docteur Didier Poupardin Chez MRAP Vitry
Centre Culturel – Maison des Associations – 36 rue Audigeois 94400-VITRY
Correspondance : soinspourtous@laposte.net
Consulter le blog : http://didierpoupardin.wordpress.com
2nd tour des élections législatives. Un seul but : virer la droite !
Après il sera toujours temps de faire pression pour que le gouvernement Ayrault garde le cap à gauche…
A la veille du 1er tour (cf mon post du 4 juin), j’écrivais : « Une petite réflexion personnelle supplémentaire. J’ai été bluffée tout au long de cette campagne par la classe de Ségolène Royal. Se ralliant la tête haute, après les Primaires socialistes, à la candidature de Françoise Hollande, menant avec enthousiasme, force et conviction une remarquable campagne présidentielle, bien plus dynamque que celle que le PS avait fait pour elle en 2007, cette femme attire le respect. Je lui souhaite d’obtenir un beau score au 1er tour et d’être brillament élue au 2nd, malgré les embûches qui sont devant elle. Elle le mérite. »
Je n’épiloguerai pas sur ce twitt inapproprié. Electrices, électeurs de Charente-Maritime, VOTEZ SEGOLENE ROYAL !
Jean-Marc Ayrault va recevoir, le 29 mai, les organisations syndicales et patronales. A l’ordre du jour : emploi, salaires, condition de travail, retraites.
L’occasion de lui rappeler que, soutenus par près de 75% des Français, des millions de personnes sont descendus dans la rue pour le maintien de la retraite à 60 ans pour tous ! Le décret annoncé sur le retour de la retraite à 60 ans pour les personnes ayant commencé à travailler à 18 ou 19 ans et cotisé 41 ans, ne peut être qu’un amuse-gueule.
Ainsi donc le verdict des urnes est tombé. Le candidat social-démocrate atteint presque les 29%, celui du Front de gauche fait le score tant attendu de 2 chiffres à un peu plus de 11%, même si les derniers sondages laissaient espérer mieux. La droite dure se maintient, avec le président sortant, à plus de 27% tandis que la droite chrétienne-démocrate ne réussit pas sa percée à 9%. Le score de Le Pen, à plus de 18%, démontre d’une part que « le ventre est toujours fécond d’où est sortie la bête immonde » mais aussi, et cela doit nous porter à réfléchir, qu’une partie du peuple français, parmi les plus défavorisés, se sent encore tellement exclue de la société qu’elle préfère choisir un vote de rejet à un vote d’avenir.
Le score de Jean-Luc Mélenchon est bon, remarquable même, si l’on pense qu’il est parti en début de campagne à moins de 5% ! Le Front de Gauche a manifestement réussi à redonner de l’espoir dans les quartiers populaires gangrennés par l’abstention. Et pourtant il laisse un petit goût de manque car nombreux sont ceux qui -avec moi- espéraient 2 ou 3 points supplémentaires. Le vote soi-disant « utile » a hélas encore joué. Il semble que le choix de la tactique de la sécurité immédiate s’est fait au détriment de la stratégie de la reconstruction : 1,5 à 2 points de plus pour Mélenchon contre 1,5 à 2 points de moins pour Hollande et, sans que le 2ème tour en soit changé, la physionomie de l’après élection aurait été tout autre. Le gauche de rupture avec le libéralisme aurait pesé plus fort ; les forces sociales, sans lesquelles -et chacun le sait- rien ne sera possible, auraient été plus mobilisées et plus confiantes. Aujourd’hui ne ressentent-elles pas cette élection comme un échec de plus après celui des retraites ? Vont-elles rebondir ?
Maintenant, l’urgence est de virer Sarkozy. Et de se mobiliser pour battre le président sortant. La perpétuation à l’Elysée de la droite dure et sans complexe qu’il représente serait une catastrophe pour notre pays et son peuple. Inutile de rappeler tout ce qu’il a détruit en 5 années d’un règne méprisant pour ceux qui essaient de vivre de leur travail : privatisations, dérégulations, baisse du pouvoir d’achat, casse du droit du travail, remise en cause de la protection sociale, de l’accès aux soins, de la retraite à 60 ans pour tous, remise en cause de l’école publique et laïque, etc. Un nouveau quinquennat de Sarkozy risquerait de marquer définitivement la fin de la France issue du Conseil National de la Résistance. La priorité est donc claire en cette préparation de 2ème tour : il faut battre la droite.
Bien évidemment, cela ne suffira pas. L’union Européenne fourbit de nouvelles armes anti-sociales : renouveau de la directive bolkestein, instauration d’un salaire minimum différencié, remise en cause du droit de grève. Sans parler des projets du MEDEF et de la « Troïka » (UE/FMI/BCE) et des plans européens d’austérité déjà imposés à la Grèce et au Portugal, mais prévus pour l’Italie, l’Espagne et la France.
Le candidat François Hollande insiste sur l’impératif de croissance qui peut nous permettre de sortir de cette spirale, mais ses « conseillers » ne remettent pas en cause le pacte budgétaire européen ou le mécanisme européen de stabilité. Pour aider François Hollande –s’il est élu- à ne pas devenir le Papandréou français, il nous faudra être socialement vigilants et mobilisés.
Rappelons-nous 1936 : Le programme qui a porté le Front Populaire au pouvoir n’était pas plus progressiste que celui du candidat de la gauche à ce 2ème tour. Et pourtant ! Et pourtant, nous vivons encore aujourd’hui sur le souffle et les acquis du Front Popu. Parce qu’alors les forces sociales ont su rappeler au gouvernement à qui il devait son élection. Parce que les grèves ont imposé des conquêtes de nouveaux droits. Parce que la mobilisation sociale a été au rendez-vous.
C’est un nouveau défi qui nous appelle : après la victoire possible de la gauche le 6 mai, forcer François Hollande à devenir le Léon Blum de notre temps.
Au 1er tour, on choisit, au 2ème tour on élimine.
Au 1er tour on participe à la reconstruction de la gauche, au 2ème tour on balaie Sarkozy. Aujourd’hui le spectre du 21 avril dont certains se sont beaucoup servi, pas toujours de façon très honnête, a disparu. Il n’y a plus grand monde pour reprendre les propos de Marine Le Pen et traiter le candidat du Front de Gauche « d’idiot utile ».
Oui Jean-Luc Mélenchon fait peur ! Mais il fait maintenant peur très utilement. Il fait peur car il faudra compter sur le mouvement que sa campagne a amplifié mais qui est né dans les tréfonds du peuple et qui s’est découvert d’importance lors des manifestations contre la réforme sarkozienne (seulement ?) des retraites. Il fait peur car il est révélateur que le peuple français veut changer de société, qu’il sait qu’il en a les moyens et qu’il se prépare à le manifester après les élections. C’est le Front populaire, avec sa bobilisation sociale qui nous reviennent. Et c’est de celà que les libéraux ont peur.
Mes amis, mes camarades, vous qui militez, quelquefois, comme moi, depuis plus de trente années, pour changer la société, pour une fois : faites-vous plaisir ! Votez pour vos idées, Votez pour la République ! Votez pour la Gauche ! Votez pour la France !
PRENEZ LE POUVOIR !
Je viens d’assister aux funérailles de Raymond Aubrac aux Invalides. Solennelles et émouvantes. Avec deux interventions magnifiques de Jean-Louis Crémieux-Brilhac, l’un des derniers grands résistants et Jacques Vistel (fils du résistant Alban Vistel et président de la Fondation de la Résistance).
Maintenant que Lucie et Raymond sont définitivement « partis dans l’ivresse », puissions-nous toujours garder vivant leur héritage.
Raymond AUBRAC nous a quittés. C’est une grande tristesse et une profonde émotion qui étreignent tous ceux dont il a, avec sa compagne, Lucie, inspiré la vie militante.
Avec lui disparait l’un des derniers grands résistants dont le courage et le combat pour la justice et la liberté aux heures les plus sombres de notre histoire ont fait l’honneur de notre pays. Avec Lucie, son épouse, ils resteront un couple de légende, héros de la Résistance intérieure qui ont, dès 1940, rejoint le combat de l’ombre en créant « Libération-Sud ». Nous nous souvenons tous de sa libération spectaculaire de la prison de Barbie à Lyon, organisée par Lucie, alors qu’il avait été arrêté à Caluire en compagnie de Jean Moulin.
En vrai Républicain pour qui les mots ont un sens, Raymond AUBRAC sera de tous les combats pour la Liberté, l’Egalité, la Fraternité. De sa participation au programme du Conseil National de la Résistance –dont nous nous réclamons encore aujourd’hui- en passant par les combats de la décolonisation, il s’engagera dans toutes les luttes actuelles pour la dignité humaine. C’est aussi ce qui l’avait amené à défendre les services publics si durement attaqués ces derniers temps.
Je me souviens des termes de cet appel qu’il avait lancé, avec quelques autres personnalités, lors de 60ème anniversaire du programme du CNR : « Comment peut-il manquer aujourd’hui de l’argent pour maintenir et prolonger ces conquêtes sociales, alors que la production de richesses a considérablement augmenté depuis la Libération, période où l’Europe était ruinée ? Les responsables politiques, économiques, intellectuels et l’ensemble de la société ne doivent pas démissionner, ni se laisser impressionner par l’actuelle dictature internationale des marchés financiers qui menace la paix et la démocratie. »
La fidélité que nous devons à Raymond, à Lucie, s’inscrit dans ce mot : RESISTER.
Le patrimoine de Nicolas Sarkozy a augmenté de 30% an 5 ans.
C’est ce que nous apprend la loi qui oblige les candidats a déclarer leur patrimoine. Et je ne pense pas que cela mérite plus de commentaire.