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Une femme voilée candidate NPA

On marche sur la tête : Trotski et -ce qui me motive plus- les féministes des combats d’antan doivent se retourner dans leur tombe. Le NPA présente une femme voilée sur une de ses listes aux élections régionales en PACA.

Je rève ! Non, je cauchemarde ! Il parait, selon Besancenot himself, qu’on peut être féministe, laïque et voilée… Mais, enfin, quand cette gauche merdique va-t-elle cesser de faire le jeu des intégristes de tous poils ? Déjà leur liens avec Tariq Ramadan me hérissait, mais là…

Faut-il rappeler ce que signifie le port du voile ? La soumission de la femme, la ségrégation des sexes, l’irruption du religieux dans la sphère publique… Et quel mépris pour toutes ces femmes qui, de l’Iran islamique à l’Algérie qui vivait, il y a encore peu de temps, sous la terreur du GIA, en passant par les femmes matryrisées en Afghanistan ou niées en Arabie saoudite, luttent de toutes leurs forces contre ces régimes despotiques et rétrogrades ?

Je pense à ce jeune Afghan, recueilli à Calais par une famille française, aujourd’hui artisan boulanger, auquel on posait les 2 questions suivantes :

-si vous deviez retourner en Afghanistan, qu’emporteriez-vous et qui répondait : « un livre de Voltaire »

et

-qu’est-ce qui vous a le plus marqué dans la société française ? Sa réponse : « qu’il y ait d’un côté l’église et de l’autre l’Etat ; ah si dans mon pays, il y a avait d’un côté la mosquée et de l’autre l’Etat ! »

Besancenot et sa clique viennent de gifler toutes les femmes mais aussi ce jeune homme.

Je vous renvoie à l’intervention de Djemila Benhabib devant le Sénat que j’ai publiée sur ce blog le 8 janvier.

Djemila Benhabib devant le Sénat

 J’avais déjà attiré votre attention, début novembre 2009, sur le livre « A contre Coran« , de Djemila Benhabib. Je publie ci-dessous son intervention devant le Sénat.

MISSION PARLEMENTAIRE SUR LE VOILE INTEGRAL
par Djemila Benhabib, auteure d’un ouvrage critique

Mesdames les sénatrices, Mesdames les présidentes,
Mesdames et messieurs les dignitaires,

Chers amis, 

Merci mille fois de ce grand honneur que vous me faites, aujourd’hui, de me consacrer parmi les Femmes debout et  de permettre à ma voix, celle d’une femme de culture musulmane féministe et laïque de résonner dans cette prestigieuse institution de la République. Merci à vous, mes amies de Femmes solidaires et de la Ligue du droit international des femmes pour votre travail acharné, permanent et indispensable que ce soit dans les quartiers, auprès des femmes victimes de violences et discriminations, des sans papiers ou encore au sein des politiques et des instances onusiennes. C’est dire que c’est ici, localement que prend racine le travail pour les droits des femmes pour se répercuter à l’échelle  internationale. C’est dire aussi que la Marche des femmes pour la liberté et l’égalité est une et indivisible. Lorsqu’une femme souffre dans un quelconque endroit de la planète, c’est notre affaire à toutes et à tous. Merci de nous faire sentir de mille façons que nous sommes les maillons d’une même chaîne.
Voilà encore quelques années, je n’aurais jamais imaginé que ma vie de femme, que ma vie de militante serait si intimement liée au féminisme et à la laïcité. Je vous surprendrai peut-être en vous avouant que je ne suis pas devenue féministe en tournant les pages du /Deuxième Sexe/, ni en me plongeant dans ce magnifique roman d’Aragon /Les Cloches de Bâle/, où il était question entre autres de Clara Zetkin et de Rosa Luxembourg, deux figures de proue du féminisme et de la paix dans le monde. 
 Je ne suis pas devenue laïque en m’abreuvant de Spinoza, de Ibn Al-Arabi, de Descartes, de Ibn Khaldoun, ou de Voltaire, mon maître. Absolument pas.
J’aurais pu tourner mon regard ailleurs pour me perdre dans cette enfance si heureuse que j’ai eue dans une famille généreuse, cultivée, ouverte sur le monde et sur les autres, profondément engagée pour la démocratie et la justice sociale. J’aurais pu m’égarer dans la beauté de cette ville qu’est Oran où il faisait si bon vivre au bord de la mer. Cette ville qui a propulsé la carrière littéraire d’Albert Camus, avec son célèbre roman /La peste/, jusqu’au Nobel de littérature. J’aurais pu ne rien voir, ne rien entendre des brimades, du mépris, des humiliations et des violences qu’on déversait sur les femmes. J’ai choisi de voir et d’écouter d’abord avec mes yeux et mes oreilles d’enfant. Plus tard, j’ai choisi de dire les aspirations de toutes ces femmes qui ont marqué ma vie pour que plus jamais, plus aucune femme dans le monde, n’ait honte d’être femme.
Pour vous dire vrai, à l’enfance et surtout à l’adolescence, je n’ai jamais rêvé de mariage, de prince charmant, de robe longue, de grande maison, d’enfants et de famille. Les quelques mariages auxquels j’avais assisté, en Algérie, me faisaient sentir que la femme  était un objet bien plus qu’un sujet. Inutile de vous préciser que ma perspective était ultraminoritaire, car  les femmes sont formatées à devenir des épouses puis des mères dès l’enfance. Je devais avoir, quoi, cinq, six, peut-être sept ans tout au plus, lorsqu’on me somma de rejoindre ma grand-mère dans la cuisine, car ma place naturelle était à mi-distance entre les fourneaux et la buanderie, de façon à pouvoir faire éclater mes talents de cuisinière et de ménagère le moment venu. 
 En 1984, l’Algérie adopte un code de la famille inspiré de la charia islamique. J’ai 12 ans à cette époque. Brièvement, ce code exige de l’épouse d’obéir à son mari et à ses beaux-parents, permet la répudiation, la polygamie, destitue la femme de son autorité parentale permet à l’époux de corriger sa femme et en matière d’héritage comme de témoignage, l’inégalité est érigée en système puisque la voix de deux femmes équivaut àcelle d’un homme tout comme les parts d’héritage.
  Question : L’Algérie est-elle devenue musulmane en 1984 ?
 Réponse : Je vous la donnerai pendant le débat tout à l’heure si vous le souhaitez.
 
Pour ce qui est de la laïcité, j’ai compris sa nécessité lorsque, au tout début des années 1990, le Front islamique du salut (FIS) a mis à genoux mon pays l’Algérie par le feu et par le sang en assassinant des milliers d’Algériens. Aujourd’hui, on est forcé de constater que les choses n’ont pas tellement changé.
Trop de femmes dans le monde se font encore humilier, battre, violenter, répudier, assassiner, brûler, fouetter et lapider. Au nom de quoi ? De la religion, de l’islam en l’occurrence et de son instrumentalisation. Pour refuser un mariage arrangé, le port du voile islamique ou encore pour avoir demandé le divorce, porté un pantalon, conduit une voiture et même avoir franchi le seuil de la porte sans la permission du mâle, des femmes, tant de femmes subissent la barbarie dans leur chair. Je pense en particulier à nos soeurs iraniennes qui ont défilé dans les rues de Téhéran pour faire trembler l’un des pires dictateurs au monde : Ahmadinejad. Je pense à *Neda*, cette jeune Iranienne assassinée à l’âge de 26 ans. Nous avons tous vu cette image de Neda gisant sur le sol, le sang dégoulinant de sa bouche. Je pense à *Nojoud Ali*, cette petite Yéménite de 10 ans, qui a été mariée de force à un homme qui a trois fois son âge et qui s’est battue pour obtenir le droit de divorcer. et qui l’a obtenu. Je pense à*Loubna Al-Hussein* qui a fait trembler le gouvernement de Khartoum l’été dernier à cause de sa tenue vestimentaire..
La pire condition féminine dans le globe, c’est celle que vivent les femmes dans les pays musulmans. C’est unfait et nous devons le reconnaître. C’est cela notre première solidarité à l’égard de toutes celles qui défient les pires régimes tyranniques au monde. Qui oserait dire le contraire ? Qui oserait prétendre l’inverse ? Les islamistes et leurs complices ?  Certainement, mais pas seulement.
 Il y a aussi ce courant de pensée relativiste qui prétend qu’au nom des cultures et des traditions nous devons accepter la régression, qui confine l’autre dans un statut de victime perpétuelle et nous culpabilise pour nos choix de société en nous traitant de racistes et d’islamophobes lorsque nous défendons l’égalité des sexes et la laïcité. C’est cette même gauche qui ouvre les bras à Tarik Ramadan pour se pavaner de ville en ville, de plateau de TV en plateau de TV et cracher sur les valeurs de la République.
Sachez qu’il n’y a rien dans ma culture qui me prédestine à être éclipsée sous un linceul, emblème ostentatoire de différence. Rien qui me prédétermine à accepter le triomphe de l’idiot, du sot et du lâche, surtout si on érige le médiocre en juge. Rien qui prépare mon sexe à être charcuté sans que ma chair en  suffoque. Rien qui me prédestine à apprivoiser le fouet  ou l’aiguillon. Rien qui me voue à répudier la beauté et le plaisir. Rien qui me prédispose à recevoir la froideur de la lame rouillée sur ma gorge. Et si c’était le cas, je renierais sans remords ni regret le ventre de ma mère, la caresse de mon père et le soleil qui m’a vu grandir. 
 L’islamisme politique n’est pas l’expression d’une spécificité culturelle, comme on prétend ça et là. C’est une affaire politique, une menace collective qui s’attaque au fondement même de la démocratie en faisant la promotion d’une idéologie violente, sexiste,  misogyne, raciste et homophobe.
Nous avons vu de quelle façon les mouvements islamistes avec la complicité, la lâcheté et le soutien de certains courants de gauche cautionnent la régression profonde qui s’est installée au cour même de nos villes. Au Canada, nous avons tout de même failli avoir les tribunaux islamiques. En Grande-Bretagne c’est déjà la norme dans plusieurs communautés. D’un bout à l’autre de la planète, le port du voile islamique se répand et se banalise, il devient même une alternative acceptable aux yeux de certains car c’est tout de même mieux que la burqa!
Que dire de la démission des démocraties occidentales  sur des enjeux primordiaux à la base du vivre-ensemble et de la citoyenneté tels que la défense de l’école publique, des services publics et de la neutralité de l’État ?
Que dire des reculs en matière d’accessibilité à l’avortement ici même en France ?
 Tout ça pour dire qu’il est toujours possible de faire avancer les sociétés grâce à notre courage, notre détermination et à notre audace. Je ne vous dis pas que ce sont là des choix faciles. Loin de là. Les chemins de la liberté sont toujours des chemins escarpés. Ce sonles seuls chemins de l’émancipation humaine, je n’en connais pas d’autres.
   
  Cette merveilleuse page d’histoire, de NOTRE histoire, nous enseigne que subir n’est pas se soumettre. Car par-delà les injustices et les humiliations, il y a aussi les résistances. Résister, c’est se donner le droit de choisir sa destinée. C’est cela pour moi le féminisme. Une destinée non pas individuelle, mais collective pour la dignité de TOUTES les femmes. C’est  ainsi que j’ai donné un sens à ma vie en liant mon destin de femme à tous ceux qui rêvent d’égalité et de laïcité comme fondement même de la démocratie.
L’histoire regorge d’exemples de religions qui débordent de la sphère privée pour envahir la sphère publique et devenir la loi. Dans ce contexte, les femmes sont les premières perdantes. Pas seulement. La vie, dans ses multiples dimensions, devient soudainement sclérosée lorsque la loi de Dieu se mêle à la loi des hommes pour organiser les moindres faits et gestes de tous.. Il n’y a plus de place pour les avancées scientifiques, la littérature, le théâtre, la musique, la danse, la peinture, le cinéma, bref la vie tout simplement. Seuls la régression et les interdits se multiplient. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai une aversion profonde à l’égard des intégrismes quels qu’ils soient, car je suis une amoureuse de la vie.
   

 

Rappelez-vous une chose : lorsque la religion régit la vie de la cité, nous ne sommes plus dans l’espace du possible, nous ne sommes plus dans le référentiel des doutes, nous ne sommes plus dans le repère de la Raison et de la rationalité si chères aux Lumières. Séparer l’espace public de l’espace privé en réaffirmant la neutralité de l’État me semble indispensable, car seule la laïcité permet de se doter d’un espace commun, appelons-le un référentiel citoyen, loin de toutes croyances et de toutes les incroyances, pour prendre en  main la destinée de la cité. Avant de conclure, permettez-moi de partager avec vous une lettre destinée à l’un de vos élus.
 
 « 
J’ai longuement hésité avant de vous écrire. Peut-être, par peur d’être perçue comme celle venue d’ailleurs qui fait indélicatement irruption dans les « affaires  françaises ». Au diable les convenances, je n’ai jamais été douée pour la bienséance surtout lorsqu’elle est au service des plus forts, des plus puissants et des plus  arrogants. Puis, s’il avait fallu que je vive en fonction du regard des autres, je n’aurais rien fait de ma vie ou si peu. Lorsqu’il s’agit des droits des femmes, nulle convenance ne doit primer sur l’essentiel.
L’essentiel étant : la liberté, l’égalité et l’émancipation des femmes. J’entends encore des copines françaises me dirent avec insistance : parle-lui, dis-lui, écris-lui. Étrangement, leurs propos me rappellent le titre de ce magnifique film d’Almodovar /Parle avec elle/ où dès les premiers  instants, le rideau se lève furtivement, pendant quelques secondes, sur un spectacle de danse, mettant en scène le corps d’une femme, celui de Pina Bausch. Elle qui exprimait si bien dans ses chorégraphies crûment la violence exercée à l’encontre des femmes.
   
 Monsieur Gérin, c’est à vous que je m’adresse, je voudrais vous parler, vous dire la peur que j’ai connu le 25 mars 1994 alors que j’habitais à Oran, en Algérie et que le Groupe islamique armé (GIA) avait ordonné aux femmes de mon pays le port du voile islamique. Ce jour-là, j’ai marché la tête nue ainsi que des millions d’autres Algériennes. Nous avons défié la mort. Nous avons joué à cache-cache avec les sanguinaires du GIA et le souvenir de Katia Bengana, une jeune lycéenne âgée de 17 ans assassinée le 28 février 1994 à la sortie de son lycée planait sur nos têtes nues. Il y a des événements fondateurs dans une vie et qui donnent une direction  particulière au destin de tout un chacun. Celui-là, en est un pour moi. Depuis ce jour-là, j’ai une aversion  profonde pour tout ce qui est hidjab, voile, burqa, niqab, tchador, jilbab, khimar et compagnie. Or,aujourd’hui vous êtes à la tête d’une commission parlementaire chargée de se pencher sur le port du voile intégral en France.
 
 
 En mars dernier, je publiais au Québec, un livre intitulé /Ma vie à contre-Coran/ : une femme témoigne sur les islamistes. Dès les premières phrases, je donnais le ton de ce qu’est devenue ma vie en termes d’engagements politiques en écrivant ceci : « J’ai vécu les prémisses d’une dictature islamiste. C’était au début des années 1990. Je n’avais pas encore 18 ans.  J’étais coupable d’être femme, féministe et laïque. » Je dois vous avouer que je ne suis pas féministe et laïque par vocation, je le suis par nécessité, par la force des choses, par ces souffrances qui imprègnent mon corps car je ne peux me résoudre à voir l’islamisme politique gagner du terrain ici même et partout dans le monde. Je suis devenue féministe et laïque à force de voir autour de moi des femmes souffrir en silence derrière des portes closes pour cacher leur sexe et leur douleur, pour étouffer leurs désirs et taire leurs rêves.
   
 Il fut un temps où on s’interrogeait en France sur le port du voile islamique à l’école. Aujourd’hui, il est question de voile intégral. Au lieu d’élargir la portée de la loi de 2004 aux établissements universitaires, nous débattons sur la possibilité de laisser déambuler dans nos rues des cercueils. Est-ce normal ? Demain, peut-être c’est la polygamie qui sera à l’ordre du jour. Ne riez pas. Cela s’est produit au Canada et il a fallu que les cours (de justice) s’en mêlent. Car après tout la culture à bon dos lorsqu’il s’agit d’opprimer les femmes. Ironie du sort, j’ai constaté dans plusieurs quartiers que les jupes se rallongent et disparaissent peu à peu. La palette des couleurs se réduit. Il est devenu banal de camoufler son corps derrière un voile et porter une jupe, un acte de résistance. C’est tout de même une banlieue française qui est le théâtre du film /La Journée de la jupe./ Alors que dans les rues de Téhéran et de Khartoum, les femmes se découvrent de plus  en plus, au péril de leur vie, dans les territoires perdus de la République française, le voile est devenu la norme.  

 Que se passe-t-il ? La France est-elle devenue malade ?
                 
 
 Le voile islamique est souvent présenté comme faisant  partie de « l’identité collective musulmane ». Or, il n’en est rien. Il est l’emblème de l’intégrisme musulman partout dans le monde. S’il a une connotation particulière, elle est plutôt politique surtout avec  l’avènement de la révolution islamique en Iran en 1979. Que l’on ne s’y trompe pas, le voile islamique cache la peur des femmes, de leur corps, de leur liberté et de leur sexualité..   Pire encore, la perversion est poussée à son paroxysme en voilant des enfants de moins de cinq ans. Il y a  quelques temps, j’essayais de me rappeler à quel moment  précisément, en Algérie, j’ai vu apparaître ce voile dans les salles de classe. Pendant mon enfance et jusqu’à mon entrée au lycée, c’est-à-dire en 1987, le port du voile islamique était marginal autour de moi. À l’école primaire, personne ne portait le hidjab, ni parmi les enseignants, ni surtout parmi les élèves.
Voilà 12 ans que j’habite au Québec dont la devise inscrite sur les plaques d’immatriculation des voitures  est « Je me souviens ». A propos de mémoire, de quoi la France devrait-elle se souvenir ? Quelle est porteuse des Lumières. Que des millions de femmes se nourrissent des écrits de Simone de Beauvoir dont le nom est  indissociable de celui de Djamila Boupacha. C’est peu dire. Il ne fait aucun doute pour moi que la France est  un grand pays et ceci vous confère des responsabilités et des devoirs envers nous tous, les petits. C’est d’ailleurs pour cela qu’aujourd’hui, tous les regards sont tournés vers votre commission et que nous attendons de vous que vous fassiez preuve de courage et deresponsabilité en interdisant le port de la burqa.
Pour notre part au Québec, on se souvient qu’en 1961, pour la première fois dans l’histoire, une femme, une avocate de surcroît, est élue à l’Assemblée législative lors d’une élection partielle. Son nom est Claire Kirkland et elle deviendra ministre. En invoquant un vieux règlement parlementaire qui exigeait des femmes le port du chapeau pour se présenter à l’Assemblée législative, on la force à se couvrir la tête pendant les sessions. Elle refuse. C’est le scandale.  Un journal titre : « Une femme nu-tête à l’Assemblée législative ! »  Elle résiste et obtient gain de cause.
   
 Il faut comprendre par là que nos droits sont des acquis fragiles à défendre avec acharnement et qu’ils sont le résultat de luttes collectives pour lesquelles se sont engagés des millions de femmes et d’hommes épris de liberté et de justice. J’ose espérer, monsieur Gérin, que la commission que vous présidez tiendra compte de tous ces sacrifices et de toutes ces aspirations citoyennes à travers le monde et les siècles. »
 
A vous chers amis, s’il y a une chose, une seule, que je souhaiterais que vous reteniez de ces quelques mots, c’est la suivante. Entre une certaine gauche démissionnaire, le racisme de l’extrême droite et le laisser-faire et la complicité des gouvernements nous avons la possibilité de changer les choses, plus encore nous avons la responsabilité historique de faire avancer les droits des femmes. Nous sommes, en quelque sorte, responsables de notre avenir et de celui de nos enfants. Car il prendra la direction que nous lui donnerons. Nous, les citoyens. Nous, les peuples du monde. Par nos gestes, par nos actions et par notre mobilisation. Toutes les énergies citoyennes sont nécessaires d’un pays à l’autre au-delà des frontières. L’avenir nous appartient. 
 La femme est l’avenir de l’homme disait Aragon. S’agissant d’homme, je veux en saluer un présent aujourd’hui, c’est mon père à qui je dois tout.
Et je finirai par une citation de Simone de Beauvoir : «On a le droit de crier mais il faut que ce cri soit écouté, il faut que cela tienne debout, il faut que cela résonne chez les autres. » J’ose espérer que mon cri  aura un écho parmi vous.
  
                  Djemila Benhabib
  
Lettre lue au Palais du Luxembourg, le vendredi 13 novembre 2009, lors de la journée « Femmes debout », organisée par Femmes Solidaires et la Ligue du Droit International des Femmes

 

« Ma Vie à contre-Coran », de Djemila Benhabib, vlb éditeur.

Je relaie ci-dessous l’interview de Djemila Benhabib parue sur Marianne2 : http://www.marianne2.fr/D-Benhabib-Le-voile-de-Diam-s-est-une-regression-Et-c-est-notre-echec_a182622.html?preaction=nl&id=2952698&idnl=25796&

Dans un livre qui fait déjà débat, Djemila Benhabib décortique la stratégie de conquête des islamistes, notamment dans les banlieues françaises. Et se paie au passage les petites soldates du fascisme vert qui osent défendre le voile au nom du féminisme !

Marianne2 : Dans votre livre, vous vous élevez contre ceux qui évoquent un « féminisme nouveau genre », ce « féminisme » des femmes musulmanes pratiquantes, voilées « par choix »…

Djemila Benhabib* : Pour moi, le féminisme, c’est corriger les injustices à l’égard des femmes, les discriminations. Or les grandes religions ne sont pas porteuses d’égalité entre hommes et femmes. En occident, les femmes ont réussi à s’émanciper pleinement, grâce à leur combat, notamment contre la religion. Ce qui prouve qu’on ne peut pas s’inscrire dans un référentiel religieux lorsqu’on parle d’égalité entre hommes et femmes. Seule la laïcité le permet. Dans l’Islam, les femmes n’ont pas l’autorité parentale, la polygamie est permise, la répudiation et les violences conjugales aussi, l’homosexualité est interdite… On aurait pu penser que le « féminisme nouveau genre » s’attaquerait à ces problèmes. En fait, il se contente de les justifier. C’est ça, le féminisme ?

Marianne2 : Dernièrement, la conversion à l’Islam et au voile de la rappeuse Diam’s, jusqu’ici symbole du combat des jeunes femmes des cités, a déclenché une étrange polémique entre les partisans de la laïcité, taxés d’islamophobie, et les « progressistes » qui considèrent que le voile est un choix personnel. Qu’en pensez-vous?

Djemila Benhabib :Cette histoire est symptomatique d’une régression marquée, notamment dans les banlieues des grandes villes françaises, où se concentre une forte population maghrébine et/ou musulmane. La République n’y joue plus son rôle. Les populations sont abandonnées. Or la nature a horreur du vide. Les islamistes ont eu ici un boulevard pour effectuer un vrai travail de sape tel qu’aujourd’hui il réussit à atteindre un symbole tel que Diam’s. Cela nous revoie à notre propre échec. Lorsque les jeunes des banlieues défilent dans la rue, que demandent-ils ? L’égalité. Ils ne demandent pas de mosquées. Or, c’est ça la réponse des politiques. Je suis effarée de voir le nombre de mosquées qu’on construit en ce moment en France.

Marianne2 : Donc, pour vous, c’est plus qu’une « décision personnelle et privée » de la chanteuse, comme on a pu l’entendre un peu partout ?

Djemila Benhabib : On analyse un fait comme s’il était ponctuel et ne se rattachait à rien. Or il existe dans un contexte précis, national et international. Partout, les islamistes font pression pour faire admettre leurs valeurs. La démocratie, ce n’est pas dire que tout est permis. C’est un cadre. Or le voile est un symbole sexiste, et le sexisme est aussi grave que le racisme.

Marianne2 : Votre famille s’est installée en France en 1994 pour fuir le FIS algérien. Et peu de temps après votre arrivée, vous vous demandez: « Etions-nous en train de vivre dare-dare l’expérience algérienne sous un angle différent mais non moins terrifiant ? » Vous pensiez que les islamistes étaient en train de faire en France ce qu’il avaient fait en Algérie ?

Djemila Benhabib : Oui, et je le pense toujours. Et même encore plus. Je vois la régression s’installer. Un exemple : le titre de mon livre ne m’a jamais posé le moindre problème au Québec et au Canada, où pourtant la religion fait partie de la constitution. Eh bien ici, en France, pays de la laïcité, je ne cesse d’être taxée d’islamophobie — notamment par les Indigènes de la République. Cette victimisation systématique des musulmans, cette accusation dès qu’on ose évoquer l’Islam de façon critique, tout cela est pour moi le signe d’une montée en puissance de l’islamisme politique en France. Les politiques sont bien trop complaisants dans cette affaire.

Marianne2 : Vous parlez de la gauche ?

Djemila Benhabib : Oui, une partie de la gauche — mais pas seulement — se montre étonnamment complaisante. Elle préfère fermer les yeux et laisser pourrir la situation. Résultat : je n’ai jamais vu autant de voiles islamiques qu’en banlieue parisienne — mes parents habitent à Saint-Denis, dans le 93. J’ai été choquée récemment par une scène vécue à la Courneuve un vendredi après-midi : j’ai vu des gens bloquer plusieurs rues en toute illégalité, et y prier. Où sont les pouvoirs publics ? Que font-ils ? La tâche des islamistes est d’autant plus facilitée qu’en face il n’y a pas de perspective politique claire. Quand j’entends le président de la République dire que l’instituteur ne remplacera jamais le curé ou expliquer, en direct d’Arabie Saoudite, que le religieux doit avoir toute sa place dans la vie publique, je suis très inquiète. Car c’est un message très grave.

Marianne2 : Vous expliquez dans votre livre que la stratégie des islamistes comporte trois volets : le premier consiste à distribuer des millions, via des associations. Le second à terroriser les musulmans qui osent sortir du rang. Le troisième à terroriser les occidentaux qui osent critiquer l’islam… Sur ce dernier point, vous estimez que c’est une stratégie délibérée ?

Djemila Benhabib : Oui, bien sûr. Il suffit de regarder ce qui s’est passé ces dernières années. Où ont eu lieu les premières manifestations de haine contre Salman Rushdie ? A Londres. C’est bien après que Khomeini a réagi. Plus récemment, dans l’affaire des caricatures de Mahomet, d’où est partie la grogne ? Du Danemark. Et ce sont les islamistes danois qui sont allés, ensuite, chauffer les troupes au Caire ! On ne peut plus rien dire, rien faire, sans être ostracisé, voire menacé, accusé d’islamophobie, de racisme. Résultat : Tariq Ramadan passe de plateau télé en plateau télé pour porter la bonne parole, sans qu’on ne dise plus rien. Le combat contre l’islamisme est très inégal. Et l’islamisme prend vite. Très vite.

Marianne2 : Vous vivez au Québec. Là-bas aussi, on retrouve ce terrorisme intellectuel ?

Djemila Benhabib : Les accusations d’islamophobie existent, notamment grâce à une partie de l’élite intellectuelle qui, à un moment, a totalement verrouillé le débat. Mais au Québec, il existe un large consensus contre les accommodements religieux et pour enchâsser la laïcité dans une charte — car nous n’avons pas la chance d’avoir cela. Et c’est une vraie volonté populaire. Je ne ressens pas ça en France.

*Djemila Benhabib, 37 ans, a vécu en Algérie, en France. Elle est aujourd’hui installée au Québec, où elle est fonctionnaire du gouvernement fédéral canadien.

Pour le droit des femmes…

Pour ceux qui le souhaiteraient, cette pétition contre la burqa et le voile :
http://www.ripostelaique.com/Halte-a-la-burqa-et-au-voile.html
Contre les intégrismes, pour la laïcité et les droits des femmes, le combat n’est pas terminé…

Défaite des Islamistes, victoire pour les femmes… au Koweit !

Ca ne se passe pas ici mais au Koweit où les femmes n’ont le droit de vote que depuis 2005.

Les élections législatives viennent de permettre à 4 femmes de devenir députées. Et les Islamistes ont perdu 50% de leur représentation, passant de 21 à 11 sièges.

Ca ne se passe pas ici, mais ça me fait plaisir.

Ca me rappelle quand même ce documentaire passé il y a quelques jours sur Canal+. On y rappelait que les femmes, en France, étaient généralement et largement plus diplômées que les hommes… mais qu’en moyenne et à compétence égale, elles gagnaient 25% de moins. Qu’elles sont assez généralement absentes des postes de direction dans les entreprises (moins dans les administrations : merci la méritocratie et le système des concours… que les libéraux veulent supprimer !). La société française n’a guère changé. Bien sûr, en théorie, égalité et parité sont les 2 mamelles de la libération féminine. En réalité, les femmes assument toujours la double peine : travail et famille. Mais le nombre de places en crèche occupe moins les conversations journalistiques que la dernière tenue de Rachida Dati…

Vive le Koweit !

Scandale : l’accord Kouchner-Vatican remet en cause le fondement de notre république laïque

Un décret paru au journal officiel le 19 avril permet la reconnaissance réciproque des diplômes de l’enseignement supérieur entre la France et le Vatican.

Le gouvernement français cherche à banaliser cette décision en argumentant sur le fait que la France s’inscrit seulement ainsi dans le processus de normalisation européen  dit « de Bologne » qui vise à mettre en place un espace européen où chaque pays reconnait automatiquement les diplômes des autres sans accord préalable des nations concernées.

C’est travestir la vérité car cet accord permet au Vatican de valider les diplômes délivrés sur le sol français par les instituts catholiques. C’est nier le fait que dans notre pays, l’Etat, par l’intermédiaire de l’université publique, a le monopole de la délivrance des diplômes. C’est remettre en cause le fondement de notre république laïque.

Un collectif pour la promotion de la laïcité s’est créé pour poser un recours devant le Conseil d’Etat. Vous pouvez leur apporter votre soutien en signant la pétition qu’ils ont lancée.

http://www.mesopinions.com/annulation-de-l-accord-Vatican-Kouchner-petition-petitions-aa7ff411b416afe1d722a574e02b8c56.html

Menaces de morts sur des fillettes scolarisées au Pakistan

Je relaie ci-dessous une lettre du Réseau Féministe «  Ruptures  » que vous pouvez signer et adresser à Mme Asma ANISA, Ambassadeur du Pakistan en France,  18 Rue Lord Byron – 75008 Paris

Objet : Menaces de mort par un groupe «  talibans  » sur des fillettes scolarisées de la Vallée de Swat (Pakistan)

Madame l’Ambassadeur,

Vous n’êtes pas sans savoir que des menaces de mort ont été publiquement proférées par M. Shah Durran, chef religieux local, lié au «  mouvement des talibans pakistanais « , dans la région de Swat, à l’encontre des filles et fillettes qui braveraient son «  interdiction  » de se rendre à l’école pour y recevoir l’éducation due à tous les enfants des pays du monde. Il a également menacé de faire exploser les établissements scolaires de ce district s’ils continuaient à accueillir et à dispenser leur enseignement à des fillettes et des jeunes filles (*).

Cet ultimatum criminel, fixé au 15 janvier 2009, nous amène à poser de toute urgence diverses questions au gouvernement pakistanais que vous représentez en France :

  • Quelles dispositions le gouvernement pakistanais a-t-il mis en place afin de combattre cette intolérance – hors du temps, de la justice et de la raison – excluant la moitié d’une population – sa part féminine – du droit à l’éducation et à la connaissance, ce en violation des Conventions internationales sur les droits humains fondamentaux (le Pakistan est en particulier signataire de la Convention CEDAW**) et des Conventions internationales sur les Droits de l’Enfant ?

  • Quelles sont les mesures prises par le gouvernement pakistanais pour rechercher et mettre hors d’état de nuire ces criminels de droit commun dont nous connaissons jusque dans nos contrées le nom du «  chef  » et la localisation qui ont (par une impunité très inquiétante) encore franchi un palier dans leur emprise sur une région de votre pays, en terrorisant des familles vivant au Pakistan et en menaçant de mort leurs filles si celles-ci (ou leurs familles) souhaitaient poursuivre leur scolarisation ?

  • A ce propos, nous souhaitons connaître le déploiement policier mis en œuvre dans votre pays après la destruction par cette bande organisée de plus de 250 écoles (ce qui n’a pas dû se faire en quelques jours) dans cette région pakistanaise ?

  • Enfin, pourriez-vous nous décrire précisément les moyens déployés par le gouvernement pakistanais pour protéger ces enfants mortellement menacées ?

Le temps presse, Madame l’Ambassadeur. Dès ce 15 janvier 2009, ces dangereux individus peuvent mettre leurs menaces à exécution : agresser et tuer des fillettes de votre pays.

Nous, femmes et organisations féministes, signataires de cette lettre, exigeons de votre Ambassade une réponse rapide et détaillée sur les mesures de coercition mises en place par votre pays à l’encontre de ces lâches criminels et sur les dispositifs de protection des familles et des enfants en danger.

Vigilantes aux côtés des organisations nationales, européennes, onusiennes et internationales, préoccupées comme nous, du sort de ces fillettes et de leurs familles, nous sommes soucieuses du respect des droits humains fondamentaux et de la sécurité des personnes quels que soient leur genre, leur pays ou leurs croyances ; nous attendons vos précisions.

Et dans cette attente, recevez, Madame l’Ambassadeur, nos salutations particulièrement distinguées.

Premières associations signataires (par ordre alphabétique) :

AFEMCI (Femmes Euro-méditerranéennes contre les Intégrismes) ; Africa 93, CADAC (Coordination Nationale des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception) ; CNDF (Collectif National pour les Droits des Femmes) ; Collectif de Pratiques et de Réflexions Féministes «  Ruptures  » ; FEM (Féministes-Ecologistes-Mixité) ; Femmes Solidaires ; IFE-EFI (Initiative Féministe pour une Autre Europe) ; LEA (Laïcité-Ecologie-Association) ; Les Insoumises ; Ligue du Droit des Femmes (Association fondée par Simone de Beauvoir) ; Regards de Femmes ; Réseau Féministe «  Ruptures  » …

Première personnalités signataires (par ordre alphabétique) :

Francine Bavay, Vice-présidente du Conseil Régional Ile-de-France ; Chahla Chafik, Sociologue-écrivaine ; François Chouquet, Professeur de Philosophie Université Paris 7-Denis Diderot ; Xavière Gauthier, philosophe-chercheur CNRS, écrivaine ; Michèle Loup Conseillère régionale Ile-de-France ; Yvette Tréhin, adjointe au Maire, en charge du droit des Femmes, Athis-Mons (91) ; Anne Zelensky, historienne-écrivaine …

Contact Réseau Féministe « Ruptures » : Monique Dental

38 Rue Polonceau 75018 PARIS  Tél : 01 42 23 78 15 Courriel : monique.dental@orange.fr

Shirin Ebadi, … et les « citoyens d’honneur » de la Ville de Paris

J’apprends que les locaux de Shirin Ebadi, lauréate du Prix Nobel 2003 de la paix, ont été fermés en Iran.  Quel courage n’a-t-elle pas de se battre pour les droits des femmes  – et plus généralement de tous ses compatriotes – dans son pays ?

 Je me disais qu’elle faisait une belle « citoyenne d’honneur » de la Ville de Paris. Car nous avons un peu trop tendance, à la Mairie de Paris, à confondre les victimes, qu’il faut défendre et protéger de tout notre poids, avec ces grandes figures qui combattent, de part le monde, face à toutes les tyranies.

A ce propos, vous trouverez ci dessous, mon intervention sur les voeux, proposant d’accorder la citoyenneté d’honneur de la ville de Paris,  à Gilat Shalit pour l’UMP et à Salah Hamouri pour Les Verts :

«  Mon explication de vote sera valable pour les vœux 122 [NdR : Gilad Shalit] et 123 [NdR : Salah Hamouri]. Je ne peux que constater que ce type de vœu, ressenti par certains comme polémique, engendre en réponse d’autres vœux polémiques. Aussi je m’exprimerai sur 3 points :

  • le 1er : Je veux rappeler que notre groupe soutient totalement la politique du Maire de Paris au Moyen-Orient. Je veux rappeler que patiemment et sans gesticulation excessive, il intervient avec équilibre dans cette région du monde qui mérite d’être traitée avec sérieux, dignité, responsabilité.
  • le 2ème : La dénomination de «  Citoyen d’Honneur  » : il semblerait utile que ce titre, que nous voulons prestigieux, ne soit décerné qu’avec consensus des groupes, à des personnes ayant accompli un parcours ou une œuvre remarquables tels ceux de Taslima Nasreen ou de Aung San Suu Ky.
  • le 3ème : Je souhaiterais que nous puissions, ensemble, réfléchir à une manière de signifier notre attachement au sort de Français injustement détenus de par le Monde, peut-être en les plaçant symboliquement sous «  la protection de la Ville de Paris  ». Nous ne pouvons être insensibles à leur situation. Cela s’appliquerait d’ailleurs, parfaitement au cas Gilad Shalit.

Dans l’attente de cette réflexion, je ne participerai pas au vote sur les deux vœux et je laisse la liberté de vote aux élus du groupe MRC.« 

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