Samuel Mayol, directeur de l’IUT de St Denis, s’oppose courageusement aux dérives communautaires et islamistes.
Il mérite tout notre soutien. Ci-dessous son interview, le 12 mais 2015 sur RTL :
Samuel Mayol, directeur de l’IUT de St Denis, s’oppose courageusement aux dérives communautaires et islamistes.
Il mérite tout notre soutien. Ci-dessous son interview, le 12 mais 2015 sur RTL :
Vous trouverez ci-dessous l’intervention que je viens de prononcer en Conseil de Paris.
Madame la Maire, Madame l’adjointe, cher-e-s collègues,
Voici une communication importante et tant attendue sur l’action de notre Municipalité pour promouvoir l’égalité Femmes/Hommes. Elle a été présentée, avec la conviction qu’on lui connait par la Maire de Paris.
Mon accord est entier et total avec les objectifs comme avec les moyens ici exposés.
Je rejoins la volonté de commencer dès l’école l’éducation à l’égalité ; je regrette la disparition des alphabets de l’égalité mais je salue les initiatives parisiennes particulièrement dans les collèges.
J’approuve l’action en faveur de l’égalité professionnelle comme la volonté de rendre visible le fait féminin, dans la culture mais aussi dans le sport, tant par la féminisation des noms de rues ou d’équipements que par la promotion de la pratique sportive féminine et l’accueil de manifestations de haut niveau.
Je soutiens toutes les actions spécifiques qui permettent aux femmes de choisir la parentalité : planification, contraception, accès à l’IVG.
Je salue avec fierté l’engagement de Paris dans la lutte contre la prostitution, dont certains professent qu’il s’agit d’un choix ; j’espère qu’ils trouveront matière à réfléchir avec la campagne sur ce sujet et en particulier l’excellente prestation de Bruno Solo et.
En matière de lutte contre les violences faites aux femmes, je remercie Hélène Bidard d’être toujours présente et à l’écoute à l’instar de la feuille de route que lui a confiée par la Maire. Je peux en juger, travaillant dans le 20ème avec le PAD spécialisé en ce domaine. La création de places en CHRS et la mobilisation de 50 logements sociaux répondent à une nécessité.
Enfin j’apprécie l’intelligence de la méthode proposée, basée sur la transversalité des différentes actions.
Si nous prenons donc aujourd’hui les moyens concrets d’avancer vers l’égalité des droits, ce combat n’est pas nouveau. Il en fallu des luttes pour acquérir le droit à l’éducation, le droit de vote, le droit de travailler, le droit de gérer son argent, le droit à l’autorité parentale… et aussi la contraception, l’IVG, la reconnaissance du viol ou des violences conjugales.
Tout ce qui sera fait à Paris, en faveur de l’égalité Femmes/Hommes aura une répercussion dans le monde pour les luttes des femmes, à commencer par celles qui subissent le joug des obscurantismes.
Le plus souvent ces obscurantismes sont le fait de lois théocratiques appuyant le pouvoir d’hommes rétrogrades. Saluons les femmes tunisiennes, égyptiennes, nigérianes, yéménites et de toutes celles qui se battent au péril de leur vie pour la liberté et leurs droits.
Saluons les hommes qui les soutiennent. Malek Chebel, par exemple, philosophe algérien, qui ose rappeler que « Contrôler l’espace, c’est contrôler la société. Voiler la femme, c’est la cantonner, car c’est un adversaire potentiel. La brimer, c’est éteindre toutes velléités de prise de pouvoir. »
Les religions n’ont jamais bien traité les femmes. Saint Paul disait : «L’homme, lui, ne doit pas se voiler la tête: il est l’image et la gloire de Dieu, mais la femme est la gloire de l’homme. Voilà pourquoi la femme doit porter sur la tête la marque de sa dépendance». Les fondamentalistes aujourd’hui ne disent pas autre chose. Alors Mohamed Kacimi, romancier algérien dénonce : « Le hijab joue la fonction que lui a assigné Paul, il y a deux mille ans : signifier à la femme en public qu’elle est un être inférieur, bonne à museler ».
En France, Ghaleb Bencheick s’exprimait il y a quelque mois dans l’Humanité pour demander « une refondation de la pensée islamique » intégrant l’égalité hommes-femmes. C’est lui que nous devons aider, pas les régressistes comme Tariq Ramadan ou l’UOIF qui se parent d’une pseudo tolérance pour justifier la soumission des femmes. Méfions-nous de réflexes néo-colonialistes qui au nom d’un différencialisme culturel, nous empêcheraient de traiter l’autre comme un égal, une égale. Tournons notre soutien vers les courageuses femmes d’Iran qui se sont dévoilées le 8 mars comme vers celles d’Aubervilliers, qui savent, parce qu’elles le vivent, que le voile est une marque de l’effacement de la femme dans l’espace public.
Le combat pour la démocratie rejoint celui pour la liberté de la femme. Il est porté par de nombreux intellectuels comme le sociologue algérien Zoubir Arous ou par la sociologue à l’Université de Tunis Dorra Mahfoudh. Ce combat rejoint celui de la dépénalisation de l’homosexualité revendiquée en mai 2014 par l’écrivain et intellectuel marocain Ahmed Assid.
Tous les signes que les puissances publiques envoient doivent reconnaitre et promouvoir l’égalité Femmes / Hommes.
Aussi je me réjouis que la Ville de Paris fasse d’Asia Bibi une citoyenne d’Honneur. C’est une mesure de protection pour elle ; c’est un hommage rendu aux hommes qui l’ont défendue au péril de leur vie –certains ont été assassinés- au Pakistan en rejetant la loi sur le délit de blasphème dont elle est accusée, blasphème qui d’ailleurs, comme le dit André Comte-Sponville fait « partie des Droits de l’Homme, pas des bonnes manières ». Et, oui, on peut être croyant et progressiste.
Madame la Maire, Madame l’adjointe, merci de vos tribunes, de vos déclarations et de votre action pour la « Cause des femmes »… comme on disait jadis.
Et si on commençait par cesser de considérer que tous les originaires du Maghreb sont des musulmans et qu’on leur reconnaissait une égale liberté personnelle à croire ou à ne pas croire ?
Et si on commençait par lutter contre tous les racismes, l’antisémitisme et le sexisme ?
Après, le fait d’aimer ou de ne pas aimer telle ou telle religion, tant qu’il n’y a aucun délit d’entrave à pouvoir la pratiquer dignement et tant qu’elle respecte la neutralité de l’espace public, c’est affaire personnelle, non ?
Mercredi 4 février à 19h30, j’étais, avec Béatrice Durand de RS75, au stade Louis Lumière dans le 20ème.
Un président d’association -qui n’en est pas à son 1er « exploit »-a insulté, la semaine précédente, les jeunes femmes d’une équipe de foot du 20ème qui occupait le créneau avant son association. Des propos vulgaires et homophobes ont été tenus devant des enfants auxquels il a, en plus, demandé d’applaudir.
Bien sûr, plainte à été déposée. Mais dès maintenant la Maire du 20ème, l’adjoint aux sports et des élus sont allés manifester leur soutien à cette équipe etdire haut et fort leur formelle opposition aux propos sexistes et lesbophobes. Hélène Bidard, adjointe à la Maire de Paris à l’égalité Femmes/Hommes et à la lutte contre les discriminations, ainsi que Pascale Boistard, secrétaire d’Etat au droits des Femmes étaient également présentes. Elles ont rappelé que les femmes avaient -et devaient prendre- toute leur place dans l’espace public et en particulier sur les stades.
Ci-dessous d’autres photos et le reportage de Yagg :
La représentation publique sera-t-elle à la hauteur du peuple et de ses exigences ? Pas sûr ! Déjà, les militants politiques…
Voila ce que je viens de lire sur un blog de quelqu’un du PG : « Vive le blasphème libre! Oui si il n’est pas dirigé exclusivement contre une seule religion, qui est celle de peuples que nous avons colonisés, qui est minoritaire et compte les populations les plus pauvres et les plus stigmatisées. Et les moins à même de le comprendre… Triste. »
Je suis sidérée de cette suffisance !!!
Nos compatriotes issus (ou les étrangers) de pays où la religion majoritaire est l’islam seraient donc « moins capables » d’appréhender la Liberté que nous. Plus cons, quoi. Donc, c’est normal qu’ils n’aient pas accès à autant de libre-arbitre que nous ; il faut les protéger…
Quel affichage de supériorité occidentale ! Quels relents de colonialisme dans tout ça !
J’ai droit de dire que Jésus est un pantin.
J’ai droit de dire que Bouddah est un obèse.
J’ai droit de dire que Moïse avait fumé du chit.
J’ai droit de dire que Mahomet est bas de plafond.
Je ne l’ai pas dit parce que ce n’est pas ma façon d’argumenter mais je me battrai toujours pour qu’on puisse le faire.
Il y a 50 ans, cela aurait paru comme une évidence. Depuis la laïcité a bien régressé. Et avec elle la liberté d’expression et de penser. Et celle des femmes en particulier.
Très fière d’être membre du Conseil de Paris qui vient, à l’unanimité de faire de Charlie, un citoyen d’honneur de la Ville de Paris, distinction très rare.
Nous avons également voté une subvention à la Fondation Louis Lépine, dont la Maire de Paris et le Préfet de Police sont co-présidents. Cette fondation vient en aide aux familles de policiers morts au devoir. Hommage à nos 2 policiers Ahmed Merabet et à Franck Brinsolaro.
J’étais ce soir et hier soir avec la foule qui se pressait, énorme et presque silencieuse, place de la République.
Mercredi, à l’appel d’un collectif spontané « je suis Charlie » ; aujourd’hui, à l’appel de Anne Hidalgo, Maire de Paris et des élus de Paris, aux Parisiens.
Une foule calme mais déterminée. Slogans simples : « Charlie » ; « Liberté »; « Laïcité » ; « République »; « Même pas peur ».
Moment d’émotion intense quand la foule a entonné la Marseillaise.
Attentat meurtrier contre Charlie-Hebdo,
un acte révoltant et barbare contre la liberté d’expression
L’attentat meurtrier contre Charlie-Hebdo porte atteinte à la République, à la démocratie et la liberté.
Douze morts : les dessinateurs Charb, Wolinski, Cabu, Tignous et Honoré, l’économiste Bernard Marris, la psychanalyste Elsa Cayat, le correcteur Mustapha Ourrad, le président-fondateur du festival du carnet de voyage à Clermont-Ferrand Michel Renaud, l’agent de maintenance Frédéric Boisseau, ainsi que les policiers Ahmed Merabet et Franck Brinsolaro.
République et Socialisme apporte sa solidarité pleine et entière aux familles et aux proches des victimes.
Cet acte barbare endeuille notre pays et notre démocratie, il ne doit pas être laissé sans réaction.
Quels qu’en soient les auteurs, c’est à la liberté d’expression et à la liberté de la presse qu’ils ont voulu s’en prendre.
Face à cet acte odieux, il faut une réponse de l’ensemble des Républicains et des démocrates, ce, en refusant toutes les formes d’instrumentalisations et de peurs.
Pour République et Socialisme la réponse doit s’inscrire dans le cadre laïque de la démocratie républicaine, c’est avant tout réaffirmer haut et fort nos valeurs et notre diversité, résister, ne pas céder et montrer que le droit à l’expression libre doit sans cesse être renouvelé.
République et Socialisme appelle tous ses militants et l’ensemble des citoyens à participer aux divers rassemblements qui auront lieu partout en France.
Ils s’appelaient Ahmed et Frank.
Ils n’étaient pas des journalistes connus. Ils étaient policiers. Simplement.
Ils s’appelaient Ahmed et Frank. Franck a protégé Charb jusqu’à la mort. Ahmed, blessé, allongé sur le trottoir, criait encore aux passants de rentrer chez eux. Les barbares l’ont achevé d’une balle dans la tête.
Ils s’appelaient Ahmed et Frank. Ils sont l’honneur de la France.