Ainsi donc Donald Trump sera le prochain Président des Etats Unis.
Oui, D. Trump est raciste, sexiste, homophobe, pour la peine de mort et pour renvoyer « chez eux » les migrants latino-américains. Oui, avec le futur Vice-Président Pence, c’est ce qu’il y a de plus rétrograde dans la religion qui accède au pouvoir ; il se murmure même que le « créationnisme », déjà enseigné dans certaines écoles aux Etats-Unis, a de beaux jours devant lui.
Il n’empêche que je suis sérieusement agacée par tous ces « biens pensants » de la gôche libérale qui découvrent avec horreur que Hillary Clinton n’a pas convaincu ! On ne peut pas regretter le choix des Etatsuniens sans regarder la réalité en face.
H. Clinton était la candidate de l’establishment, des médias et de la finance, bien loin des souffrances du peuple qui s’est tourné -aux Etats-Unis comme ailleurs…- vers le candidat qui lui apparaissait comme le plus anti-système. Car ce n’est pas la seule grande bourgeoisie financière qui a permis au candidat républicain de se hisser à la présidence de son pays, ce sont surtout les classes moyennes inquiètes et les classes populaires blanches de la Rust Belt, même si c’est un milliardaire qui a fait fortune sur leur dos, même si son projet ne fera que plonger les classes sociales pauvres dans plus de misère encore et insécurisera les classes moyennes.
Bernie Sanders avait su, en particulier dans la jeunesse, soulever un autre espoir pendant la campagne des « primaires » démocrates. Il ne parlait pas aux financiers : il parlait clair, il parlait d’économie et de travail, il parlait de protection sociale et d’accès pour tous à l’éducation. Il proposait une véritable alternance politique. Malgré l’appel de B. Sanders, inquiet de la personnalité de D. Trump, à voter pour la candidate démocrate, beaucoup d’électeurs sont restés chez eux, précipitant ainsi la victoire d’une caricature à la présidence des Etats-Unis.
Espérons que ce n’est pas la répétition générale de mai 2017…