Archive pour la Catégorie 'Conseil de Paris'

MANIFESTATIONS ANTI-HAMAS A GAZA

3 avril 2025 Un article de Philippe Hervé

paru le 30 mars 2025 sur le site du réseau de LA GAUCHE RÉPUBLICAINE, LAÏQUE, ÉCOLOGIQUE ET SOCIALE

L’immense solitude d’un peuple

Ils avancent en cortège au milieu des gravats des immeubles démolis. La procession progresse lentement dans un chaos de ruines. Mille voix crient leur colère contre la guerre, les destructions et le pouvoir qui les opprime, en premier lieu le Hamas. Nous sommes à Beit Lahia, au nord de Gaza. La ville a été littéralement aplatie par l’artillerie israélienne. L’image est saisissante, elle provoque l’empathie. 18 mois de guerre n’empêchent pas le peuple de Gaza de manifester à visage découvert pour exiger la dignité dont il est privé depuis presque vingt ans déjà. La dignité d’un peuple martyrisé, mais en marche.

 « Hamas terroriste ! »

Les slogans sont clairs et sans ambiguïté : « Hamas terroriste ! »« Dehors le Hamas, allez à Téhéran ! »« Libérez les otages ! ». En hurlant ces mots d’ordre, les manifestants mettent leur vie dans la balance. Ils sont filmés par les smartphones, ils ne se cachent pas. Ils savent que les miliciens liquidateurs peuvent les retrouver très facilement. Ils vont même au-devant des caméras pour exprimer leur dégoût des islamistes du Hamas et du Djihad islamique. Dès qu’un micro apparaît, les manifestants parlent, ils comprennent parfaitement la situation dramatique dans laquelle ils survivent. Ce jour-là, le 25 mars, un homme est allé jusqu’à donner son nom à la chaîne américaine CNN : il s’appelle Abu Ziad. Voilà ce qu’il a dit : « Nous sommes opprimés par l’armée d’occupation (israélienne) et nous sommes opprimés par le Hamas ». Puis il a ajouté : « Le Hamas a lancé l’opération du 7 octobre, et aujourd’hui nous en payons le prix ». Il faisait référence aux attaques du groupe islamiste contre Israël en 2023, qui ont fait en deux jours plus de 1 200 morts et qui ont conduit à la guerre. Une lucidité absolue sur les causes du désastre et sur la tenaille qui les enserre.

De la résistance passive à la résistance active 

Depuis le 24 mars, des manifestations se déroulent tous les jours à Beit Lahia, mais aussi à Jabaliya ou encore à Deir Al Balah. Combien sont-ils ? D’après l’agence Associated Press (AP), plusieurs milliers, mais le nombre exact est difficile à estimer.

Est-ce un mouvement d’humeur, une irruption inattendue ? Absolument pas. Depuis des mois le feu couvait, mais personne ne voulait le voir… Nous y reviendrons. Le mouvement anti-islamiste adoptait la forme d’une résistance passive. La preuve éclatante en a été la très faible participation des Gazaouis aux « spectacles » morbides organisés par le Hamas et le Djihad islamique pour la libération des otages israéliens. La foule semblait importante, mais c’était un effet d’optique, une prise de vue à hauteur d’homme des cameramen de l’organisation. Les multiples images des drones au-dessus de ces rassemblements révèlent une présence de quelques centaines de personnes, voire d’un petit millier tout au plus. Une catastrophe pour le Hamas, qui avait pourtant promis la distribution de denrées alimentaires pour tous les participants. Avant la guerre, cette organisation pouvait mobiliser sans problème 100 000 personnes pour un rassemblement dans la ville de Gaza. Mais, début 2025, personne ou presque n’est venu assister à cette exhibition sordide des otages.

Toutefois, ce refus n’était pas suffisant, pratiquement aucun média international ne reprenait l’information de la très faible participation populaire, pourtant vérifiée par les prises de vues droniques irréfutables. Les chaînes de télévision du monde rediffusaient simplement les images biaisées des islamistes.

Alors, la résistance passive s’est transformée en résistance active, pour crier devant les caméras, dans les rues détruites, « Hamas terroriste ! ».

18 ans de terreur à Gaza

Car, depuis juin 2007, le peuple de Gaza sait de quoi il parle, il subit la terreur islamiste au quotidien. Après la liquidation de l’Autorité palestinienne et du Fatah, le Hamas a imposé la Charia aux habitants. La police de cette organisation persécuta tous les opposants réels ou potentiels. Les islamistes firent la chasse aux « déviants », athées, homosexuels, femmes adultères, etc. Les milliards reçus du Qatar ou de la « Charité islamique » des milliardaires des pétromonarchies ne servirent qu’à construire une véritable ville souterraine, des centaines de kilomètres de galeries pour préparer la guerre contre Israël. L’argent permit également de construire une industrie militaire pour produire les missiles envoyés sur « l’ennemi sioniste » pratiquement tous les jours. Bref, rien pour les habitants et tout pour la guerre pour reconquérir Al Aqsa à Jérusalem.

Et la guerre eut effectivement lieu. Autour de leur chef Sinwar, ils furent 5 de la direction intérieure du Hamas à décider de l’attaque du 7 octobre 2023. La stratégie était claire, par sa brutalité, par son inhumanité, l’acte de destruction des kibboutz juste de l’autre côté de la frontière, l’attaque de la ville de Sderot, les massacres et les viols à la fête de Super Nova devait rendre les choses irréversibles. Une haine à mort allait s’imposer entre les deux peuples. Une vision démente, eschatologique, il fallait mourir pour le Djihad. Par cette stratégie de fin du monde, la direction politique du Hamas a précipité Gaza dans une guerre terrible dont la population est la première victime. D’ailleurs, les islamistes ont eu le culot de rédiger un communiqué début 2024 affirmant qu’ils n’étaient en rien responsables du sort de la population civile qu’ils administraient ! Une première mondiale, qui démontre le cynisme à toute épreuve de Sinwar et de son groupe dirigeant. Résultat : après un an et demi, le peuple de Gaza erre dans les ruines !

Mais les Gazaouis antiislamistes sont seuls !

La révolte populaire du 25 mars à Gaza est seule, sans alliés, sans soutiens. Bref, une immense solitude. Car ce soulèvement est hors des cadres et des stéréotypes des prêts à penser des soi-disant « experts du Proche-Orient ». Il ne convient pas aux « discours automatiques » sur la région. Il gêne Netanyahou à Jérusalem, Trump à Washington, Ben Salman à Ryad. En conséquence, un silence médiatique presque parfait s’est organisé pour minimiser autant que possible l’événement. La chaîne de télévision du Qatar Al Jazeera a imposé un strict black-out. D’ailleurs, les manifestants anti-Hamas lançaient des slogans pour dénoncer le boycott médiatique des chaînes du Golfe.

Plus étonnant encore, les médias occidentaux, qui d’habitude relaient la moindre information, vraie ou fausse, sur cette enclave, mirent plus de trois jours à s’apercevoir qu’il se passait quelque chose dans le nord de Gaza. En France, les journaux comme Le Monde minimisèrent l’événement, parlant de « quelques centaines de manifestants qui auraient été vus à Jabaliah »Le Figaro fit de même pendant 72 heures. Car, lorsque l’on est un journal de référence en France, il ne faut surtout pas déplaire ni au Qatar ni à l’Arabie saoudite, les deux très riches nations islamistes.

Un soutien international inexistant 

Il est logique que Trump et Netanyahu, qui ne rêvent que de la déportation du peuple palestinien de Gaza pour construire une paraît-il Riviera de rêve, fassent silence total. Le surgissement anti-islamiste du peuple des ruines n’est pas bon pour leurs projets. En humanisant les habitants de Gaza, la manipulation politique et financière de la « nouvelle Côte d’Azur » prendrait fin. Les ultras réactionnaires Trump, Netanyahou ou Ben Salman sont finalement d’accord sur le fait de bâillonner les peuples. Il n’y a rien à attendre d’eux ou de leurs soutiens.

Mais alors, que font la gauche et la gauche radicale internationale ? En fait, exactement la même chose, elle se tait et regarde ailleurs. Pour la gauche radicale, le Hamas est une organisation antisioniste, donc il faut la soutenir officiellement, ou plus généralement à bas bruit. Depuis 2007, l’état totalitaire du Hamas à Gaza n’a jamais été caractérisé par l’extrême gauche, sous prétexte d’unité anti-impérialiste et antisioniste. Pour les organisations de gauche plus modérées, socialistes ou écologistes, par exemple, le wokisme a fait aussi des ravages. Pour eux, la religion des pauvres, c’est l’islam, et attaquer les organisations islamistes, c’est mettre en danger la religion des pauvres. Donc, ils ne soutiendront pas la révolte de Gaza contre le Hamas.

Que font la gauche israélienne et le mouvement civique contre Netanyahu ?

Alors même que la riposte populaire contre le gouvernement de Netanyahou reprend de la vigueur en Israël, la gauche reste pour le moment sans voix par rapport au mouvement « La paix maintenant » à Gaza. Là aussi, aucune déclaration de solidarité. Il est possible que les choses changent si le mouvement à Gaza se poursuit début avril. Le chef du parti démocrate, Yaïr Golan, qui rassemble aujourd’hui toute la gauche, est interloqué. Il est vrai que le pays est en guerre et qu’il faut être prudent sur ce qui pourrait diviser contre l’ennemi islamiste. L’Israélien de la rue est aussi méfiant envers les Gazaouis, les infiltrations de civils venant de Gaza dans les kibboutzim le 7 octobre pour piller ont laissé des traces dans l’opinion publique. Mais justement, c’est en soutenant les laïques, les anti-islamistes à Gaza que l’on peut trouver une solution de paix.

Seul le peuple de Gaza peut infliger une défaite définitive au Hamas et au Djihad islamique.

Oui, il faut détruire politiquement le Hamas, mais qui peut le faire vraiment ? Seul le peuple de Gaza peut infliger une défaite définitive au Hamas et au Djihad islamique. Tsahal peut défaire militairement ces groupes, mais, politiquement, elle ne le pourra jamais. Ouvrir une perspective de paix, c’est justement tendre la main de l’autre côté de la ligne de feu vers ceux qui crient à Gaza le même slogan qu’à Tel-Aviv : « libérez les otages maintenant ! ».

Le temps presse

Le mouvement va-t-il tenir ? C’est très difficile à estimer. Les trois premiers jours de la révolte, les Frères musulmans agissaient de manière perverse pour faire capoter la mobilisation. Ils tiraient des missiles contre Israël depuis les villes des manifestants, espérant une réplique de Tsahal qui bloquerait les démonstrations de rue. Mais sans grand résultat. Le 27 mars, le Hamas et le Djihad islamique ont changé d’attitude et fait paraître un communiqué commun où ils prétendaient que les manifestants étaient « des agents sionistes qui seront traités comme tels ». Les choses sont claires : les islamistes vont encore une fois tirer sur le peuple.

Sans soutien, le mouvement ne peut que s’éteindre. Pour le sauver, il faut une mobilisation internationale et en Israël… qui peine à venir !

Intervention de Anne Hidalgo lors de l’hommage à Jacques Chirac par le Conseil de Paris

Hommage à Jacques Chirac

Conseil de Paris  - Discours d’Anne Hidalgo

C’est avec une profonde émotion et un grand respect que nous rendons aujourd’hui hommage, en ouverture de ce Conseil de Paris, au Président de la République et premier Maire élu de Paris, Jacques Chirac.

Il était un Homme d’État exceptionnel dont le destin est intimement lié à celui de son pays. Plus de quarante ans à servir la France et les Français, dont dix-huit ans à se dévouer aux Parisiens.

C’était un homme de convictions qui marqua son temps.

Il fut le Premier ministre du gouvernement qui légalisa l’avortement. Faisant fi du risque politique pour rester fidèle à ses idées.

Il fut le Président de la République qui reconnut pour la première fois la responsabilité de l’État Français durant la seconde guerre mondiale. Pour cet homme, digne héritier du général De Gaulle, qui se faisait une « certaine idée de la France », c’était avoir le courage d’ouvrir les yeux sur les heures les plus sombres de notre Histoire, pour mieux mettre en lumière les heures les plus héroïques de notre pays.

C’était faire sienne l’histoire de Paris, depuis la rafle du Vel d’Hiv jusqu’à la construction du mémorial de la Shoah sur un terrain qu’il donna en tant que Maire de la capitale.

Il fut le dirigeant international qui sut tenir tête à la première puissance du monde pour nous préserver d’une guerre injuste en Irak. Dernier Président de la République à avoir vécu la seconde guerre mondiale, il refusa de répondre à l’horreur des attentats du 11 septembre 2001 par les armes.

Lire la suite de ‘Intervention de Anne Hidalgo lors de l’hommage à Jacques Chirac par le Conseil de Paris’

Voeux d’Anne Hidalgo, Maire de Paris

Des voeux écolos, sociaux (le logement toujours en pointe) et tournés vers l’avenir : investissement !

http://intraparis.mdp/intraparis/jsp/site/Portal.jsp?document_id=25110&portlet_id=4673&current_page_id=1

Le Conseil de Paris chante la Marseillaise en hommage aux victimes

Et parce que la France et la République sont debout !

http://www.dailymotion.com/video/x3e10ef_hommage-des-elus-du-conseil-de-paris-aux-victimes-des-attentats_news

Puis, à midi, en mairie du 20ème, minute nationale de silence suivie de l’hymne national.

Marseillaise161115

Soutien du Conseil de Paris au processus d’Assises des Services publics

Je dois dire ma fierté d’avoir participé, avec Michel Jallamion, président de la Convergence des services publics (lien ci-contre), à l’unité des groupes de gauche et des écologistes au Conseil de Paris pour le soutien aux Assises des Services publics !

Ci-dessous le voeu voté en Conseil de Paris des 16, 17 et 18 mars 2015

Voeu relatif au soutien de la Ville de Paris au processus des Assises de défense, de rénovation et de développement des services publics

Déposé par Jacques Boutault, Jérôme Gleizes, Didier le Reste, Rémi Féraud, Marinette Bache, et les groupes GEP, PCF-FdG et SOCA

Considérant que la Ville de Paris a une conception exigeante des services publics et a toujours oeuvré pour que les services publics, vecteurs d’égalités, permettent l’accès effectifs aux droits

Considérant que des services publics développés, démocratisés et rénovés sont nécessaires à l’efficacité de toute politique publique répondant à l’intérêt général et au service de nos concitoyens ;

Considérant que la COP 21 aura lieu à Paris et qu’il ne serait y avoir de véritables politiques écologiques si elles ne peuvent être déconnectées de la rentabilité financière immédiate et qu’à ce titre les services publics seraient, s’ils étaient renforcés et rénovés, des outils d’action particulièrement efficaces ;

Considérant que les services publics nationaux doivent avoir pour vocation l’intérêt général tout en répondant à des besoins nouveaux et en couvrant des besoins non encore satisfaits avec une exigence de qualité, d’accessibilité et de proximité pour nos concitoyens, et qu’il est nécessaire d’agir afin que leur fonctionnement actuel soit amélioré en ce sens ;

Lire la suite de ‘Soutien du Conseil de Paris au processus d’Assises des Services publics’

A propos de l’égalité Femmes/Hommes…

Vous trouverez ci-dessous l’intervention que je viens de prononcer en Conseil de Paris.

Madame la Maire, Madame l’adjointe, cher-e-s collègues,

Voici une communication importante et tant attendue sur l’action de notre Municipalité pour promouvoir l’égalité Femmes/Hommes. Elle a été présentée, avec la conviction qu’on lui connait par la Maire de Paris.

Mon accord est entier et total avec les objectifs comme avec les moyens ici exposés.

Je rejoins la volonté de commencer dès l’école l’éducation à l’égalité ; je regrette la disparition des alphabets de l’égalité mais je salue les initiatives parisiennes particulièrement dans les collèges.

J’approuve l’action en faveur de l’égalité professionnelle comme la volonté de rendre visible le fait féminin, dans la culture mais aussi dans le sport, tant par la féminisation des noms de rues ou d’équipements que par la promotion de la pratique sportive féminine et l’accueil de manifestations de haut niveau.

Je soutiens toutes les actions spécifiques qui permettent aux femmes de choisir la parentalité : planification, contraception, accès à l’IVG.

Je salue avec fierté l’engagement de Paris dans la lutte contre la prostitution, dont certains professent qu’il s’agit d’un choix ; j’espère qu’ils trouveront matière à réfléchir avec la campagne sur ce sujet et en particulier l’excellente prestation de Bruno Solo et.

En matière de lutte contre les violences faites aux femmes, je remercie Hélène Bidard d’être toujours présente et à l’écoute à l’instar de la feuille de route que lui a confiée par la Maire. Je peux en juger, travaillant dans le 20ème avec le PAD spécialisé en ce domaine. La création de places en CHRS et la mobilisation de 50 logements sociaux répondent à une nécessité.

Enfin j’apprécie l’intelligence de la méthode proposée, basée sur la transversalité des différentes actions.

Si nous prenons donc aujourd’hui les moyens concrets d’avancer vers l’égalité des droits, ce combat n’est pas nouveau. Il en fallu des luttes pour acquérir le droit à l’éducation, le droit de vote, le droit de travailler, le droit de gérer son argent, le droit à l’autorité parentale… et aussi la contraception, l’IVG, la reconnaissance du viol ou des violences conjugales.

Tout ce qui sera fait à Paris, en faveur de l’égalité Femmes/Hommes aura une répercussion dans le monde pour les luttes des femmes, à commencer par celles qui subissent le joug des obscurantismes.

Le plus souvent ces obscurantismes sont le fait de lois théocratiques appuyant le pouvoir d’hommes rétrogrades. Saluons les femmes tunisiennes, égyptiennes, nigérianes, yéménites et de toutes celles qui se battent au péril de leur vie pour la liberté et leurs droits.

Saluons les hommes qui les soutiennent. Malek Chebel, par exemple, philosophe algérien, qui ose rappeler que « Contrôler l’espace, c’est contrôler la société. Voiler la femme, c’est la cantonner, car c’est un adversaire potentiel. La brimer, c’est éteindre toutes velléités de prise de pouvoir. »

Les religions n’ont jamais bien traité les femmes.  Saint Paul disait : «L’homme, lui, ne doit pas se voiler la tête: il est l’image et la gloire de Dieu, mais la femme est la gloire de l’homme. Voilà pourquoi la femme doit porter sur la tête la marque de sa dépendance». Les fondamentalistes aujourd’hui ne disent pas autre chose. Alors Mohamed Kacimi, romancier algérien dénonce : « Le hijab joue la fonction que lui a assigné Paul, il y a deux mille ans : signifier à la femme en public qu’elle est un être inférieur, bonne à museler ».

En France, Ghaleb Bencheick s’exprimait il y a quelque mois dans l’Humanité pour demander « une refondation de la pensée islamique » intégrant l’égalité hommes-femmes. C’est lui que nous devons aider, pas les régressistes comme Tariq Ramadan ou l’UOIF qui se parent d’une pseudo tolérance pour justifier la soumission des femmes. Méfions-nous de réflexes néo-colonialistes qui au nom d’un différencialisme culturel, nous empêcheraient de traiter l’autre comme un égal, une égale. Tournons notre soutien vers les courageuses femmes d’Iran qui se sont dévoilées le 8 mars comme vers celles d’Aubervilliers, qui savent, parce qu’elles le vivent, que le voile est une marque de l’effacement de la femme dans l’espace public.

Le combat pour la démocratie rejoint celui pour la liberté de la femme. Il est porté par de nombreux intellectuels comme le sociologue algérien Zoubir Arous ou par la sociologue à l’Université de Tunis Dorra Mahfoudh. Ce combat rejoint celui de la dépénalisation de l’homosexualité revendiquée en mai 2014 par l’écrivain et intellectuel marocain Ahmed Assid.

Tous les signes que les puissances publiques envoient doivent reconnaitre et promouvoir l’égalité Femmes / Hommes.

Aussi je me réjouis que la Ville de Paris fasse d’Asia Bibi une citoyenne d’Honneur. C’est une mesure de protection pour elle ; c’est un hommage rendu aux hommes qui l’ont défendue au péril de leur vie –certains ont été assassinés- au Pakistan en rejetant la loi sur le délit de blasphème dont elle est accusée, blasphème qui d’ailleurs, comme le dit André Comte-Sponville fait « partie des Droits de l’Homme, pas des bonnes manières ». Et, oui, on peut être croyant et progressiste.

Madame la Maire, Madame l’adjointe, merci de vos tribunes, de vos déclarations et de votre action pour la « Cause des femmes »… comme on disait jadis.

 

Hommage du Conseil de Paris aux élus de la Commune

Emouvante et prenante cérémonie, au Conseil de Paris.

elus-commune-0 Anne Hidalgo vient de dévoiler en présence des élus et des « Amis de la Commune de Paris » une plaque dans le couloir de l’hémicycle en hommage aux élus de la Commune de Paris -1871. Elle a, à cette occasion, prononcé un excellent discours.

http://presse.paris.fr/wp-content/uploads/2015/03/Discours-d%E2%80%99Anne-Hidalgo-D%C3%A9voilement-de-la-plaque-%C3%A0-la-m%C3%A9moire-des-%C3%A9lus-de-la-Commune.pdf

La cérémonie s’est terminée par le »Temps des cerises » repris en coeur par tous les participants.

https://www.youtube.com/watch?v=ncs4WlWfIZo

Pour la reconnaissance de l’Etat de Palestine

Le Conseil de Paris demande au Gouvernement la reconnaissance de l’Etat palestinien.

Ci-dessous le voeu voté en séance ce lundi 17 novembre.

fichier pdf voeu33bis

Une très belle cérémonie !

Une très belle cérémonie ! dans Actualité P1127_09-12-11-300x225  P112701_09-12-11-300x225 dans Conseil de ParisC’est à une très belle cérémonie que nous avons eu le privilège de participer ce vendredi matin.

Je fais mienne la déclaration de principe des « Comités Laïcité République », très présents lors de cette inauguration, et dont je publie le début : « La laïcité, clef de voûte de l’édifice républicain, fondement institutionnel des libertés individuelles et de l’égalité des droits, ferment de l’intégration des citoyennes et des citoyens de toutes origines, constitue, aujourd’hui comme hier, l’assise indispensable de la paix civile et de l’unité de la nation. »

Vous pouvez lire la suite sur : http://www.laicite-republique.org/clr-declaration-de-principes-et.html

P110501_09-12-11-300x225 dans Laïcité-droits des Femmes  Vous trouverez ci-dessous le très beau texte d’Henri PENA-RUIZ que j’ai eu l’honneur de lire :

« Chère Anne,

                 Je tiens à te rejoindre par la pensée au moment où tu inaugures la Place de la laïcité. C’est une joie pour moi, parisien de longue date, de voir ma ville accomplir un tel geste symbolique. Je te suis très reconnaissant ainsi qu’au maire de Paris, d’accomplir ce geste.

                   La laïcité est à mes yeux le plus bel idéal de fraternité qui soit. Elle unit les êtres humains par cela même qui les élève : l’émancipation de la conscience, qui s’appelle liberté de jugement, l’égalité de celui qui croit au ciel et de celui qui n’y croit pas, qui fonde un lien fraternel et brise tout privilège lié à une conviction particulière.

                   La république laïque est donc faite pour tout le peuple. La sphère publique, dévolue à la promotion du bien commun, exclut tout privilège. Ce qui est de certains ne peut s’imposer à tous. Ni religions reconnues, ni athéisme consacré. Une même loi vaut pour tous, et elle ne doit  viser que l’intérêt général. La promotion des services publics utiles à tous donne ainsi à la République sa dimension sociale. La santé et la culture, entre autres, sont aussi nécessaires au croyant qu’à l’athée et à l’agnostique. 

                   Le souci de l’universel fait de la laïcité  un idéal de paix, fondé sur une haute idée de l’homme et de la Cité. Celle dont la philosophie des Lumières et la Révolution Française ont montré le chemin.

                   La laïcité n’est pas le degré zéro des convictions. Elle parie sur des hommes libres, maîtres de leur jugement, capables de concorde authentique. L’école laïque apprend à ne pas transiger avec l’exigence de vérité. Cette confiance dans la souveraineté de la pensée humaine est la vertu propre à la laïcité, force d’âme fraternelle où se transcendent les « différences ». Liberté, égalité et fraternité trouvent en elle leur sens plein et généreux.

                   Vive la laïcité ! Vive la République laïque et sociale ! 

 Henri Pena-Ruiz, philosophe, écrivain, professeur, ancien membre de la Commission Stasi pour l’application du principe de laïcité dans la République »

 

Inauguration de la Place de la Laïcité ce 9 décembre 2011

Je vous invite à participer à la cérémonie d’inauguration de la Place de la Laïcité dans le 15ème arrondissement de Paris.

 Vendredi 9 décembreà 10h30 – Quai André Citroën dans le 15ème  

10h30 : accueil au point de rencontre des élues républicaines-socialistes (angle Pont Mirabeau / quai André Citroën – M° Javel-André Citroën – RER Javel)

 10h45 : accueil officiel

11h00 : Prises de paroles :                        

Marc ANTOINE, Vice-président du Comité République et Laïcité

Denise OBERLIN, Grande Loge Féminine de France

Jacques SAMOUELIAN, président du Droit Humain

 Mot d’Henri PENA RUIZ lu par Marinette BACHE, conseillère de Paris

 Guy ARCIZET, Grand orient

 Anne HIDALGO, 1ère adjointe au Maire de Paris

Lecture parJean Pierre Muller, Théâtre du Peuplier Noir, d’extraits des interventions le 3 juillet 1905 à l’Assemblée nationale d’Aristide Briand.

Dévoilement de la plaque – Diffusion de la Marseillaise

 

 

 

 

 

 

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