Si cette loi était vraiment une tentative de lutter contre le terrorisme islamiste, on la regarderait avec attention bien que ce gouvernement n’est pas le mieux placé pour le faire et qu’on ne peut avoir aucune confiance en ceux qui ont créé toutes les conditions pour que l’islamisme se développe dans des quartiers abandonnés par les outils de la République. Mais la proposition de loi LREM dite « sécurité globale » est d’abord l’occasion de rogner la liberté d’expression -qui fait pourtant tant peur aux intégristes !- par l’article 24 qui prévoit d’interdire la prise et la diffusion de photos montrant des policiers outrepassant leurs droits et/ou faisant preuve de violence. Nous avons tous à l’esprit la répression contre les « Gilets jaunes ». Faire bastonner le populo par des forces de l’ordre à la solde des riches serait la mission de notre police ? Et pendant ce temps on laissait les black-blocs casser à l’aise pour discréditer tout mouvement de contestation. Ce n’est pas la tradition française. La police, majoritairement républicaine, a, au contraire, tout à gagner que ses éléments réactionnaires, violents et racistes soient clairement dénoncés. Et punis.
Mais la méthode du gouvernement n’est pas nouvelle. De la même façon, il s’est servi des lois d’urgence liées à la pandémie pour rogner les droits des salariés et mettre au pas la société française. Le droit de manifester a encore récemment été mis en cause comme le démontrent les mesures prises contre les citoyens et salariés qui s’opposaient, ô combien justement, à la fermeture de l’hôpital Hôtel-Dieu à Paris.
Lire la suite de ‘Mon édito dans le bulletin de novembre 2020 de RESO’