Mon édito dans le bulletin de juin 2020 de Réso

Au fur et à mesure que nous franchissons les étapes du confinement, nous découvrons que demain, contrairement à ce que les naïfs auraient pu croire des propos de Macron, sera le reflet d’hier… ou pire qu’hier.

On nous annonce déjà des milliers de chômeurs supplémentaires (300 000 en Ile-de-France selon Valérie Pécresse) et ceci dans le but de revenir plus encore sur les lois protégeant les salariés et sur le code du tr              avail. Le Medef, dont les propositions sont reprises par divers ministres, réclame, sous prétexte des difficultés des entreprises, toujours plus de précarité. Ah ! la « liberté » de licencier ! On nous refait le coup du « on est tous dans le même bateau ». Sauf que certains sont au gouvernail et que les autres rament…

L’ambiance des manifestations des soignants n’a pas évolué. Glissons sur les imbéciles qui viennent pour casser le mobilier urbain, les vitrines et… du flic ; ils ne font qu’apporter de l’eau au moulin de nos adversaires. Ils ont toujours été les ennemis de la classe ouvrière. Ces mobilisations, toujours aussi importantes et soutenues par l’opinion publique, sont, comme avant la crise sanitaire, en but à la répression policière systématique sur ordre gouvernemental. Cela n’a pas empêché l’ampleur dy mouvement. Outre le gros défilé parisien, plus de 200 rassemblements ont eu lieu dans toute la France à l’appel des organisations syndicales, CGT, FO, SUD, UNSA et du collectif inter-hôpitaux. Les revendications sont claires. Elles reprennent les exigences d’avant COVID-19, dont la pertinence a été démontrée par ces 2mois et demi : revalorisation générale des salaires (300 à 400 € mensuels pas l’aumône d’une prime), arrêt des fermetures d’hôpitaux, de services et de lits, embauches de personnels. Toutes préoccupations portées par l’ensemble de la communauté hospitalière, médecins, personnels infirmiers et soignants rejoints par les divers personnels de santé et les employés des EHPAD.

On aurait pu croire que la crise et sa désespérante gestion auraient servi de leçon au gouvernement. Ca aurait été accorder beaucoup de crédit à ces libéraux. Fini le « consommer local ». Pour exemple, l’usine sucrière de Toury, en Beauce, fermera le 30 juin, condamnant 128 salariés au chômage.. Et pourant cette usine, dont les travailleurs ont été qualifiés « d’indispensables », n’ont pas fabriqué que du sucre : ils ont aussi produit du gel hydroalcoolique (issu de la transformation du sucre). Mais l’union européenne a décidé de la fin des quotas sucriers. Et après avoir malmené nos producteurs laitiers, le gouvernement français va tuer son industrie sucrière. Peu importe le drame économique, social et humain qui en découlera.

Je ne terminerai pas sans évoquer le dévoiement du combat antiraciste auquel nous assistons. Les nouveaux racistes que sont les racialistes et les indigénistes nient l’universel chez l’Homme. Ce refus de l’égalité républicaine est un effarent retour en arrière. La gauche doit retrouver le sens de son combat où la lutte des races remplacera la lutte des classes. Avec sa complicité, les racistes, comme les capitalistes, auront gagné. Résistance Sociale sera aussi de ce combat.

0 Réponses à “Mon édito dans le bulletin de juin 2020 de Réso”


Les commentaires sont fermés pour l'instant.



MoDem Mulhouse |
L'Atelier Radical |
Saisir le Présent, Construi... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Parti Ouvrier Indépendant :...
| Vivre Villerupt Autrement
| meimou