Il n’échappe à personne que l’hospitalisation publique est soumise à de drastiques contraintes budgétaires entrainant suppressions de postes, fermetures de lits, quand ce n’est pas de services entiers et même d’hôpitaux.
Le gouvernement, à travers son bras armé, les ARS, a même passé la surmultipliée : aujourd’hui, il n’est pas rare qu’on ferme des services entiers – maternités souvent mais également urgence et chirurgie – alors que les comptes prouvent leur parfaite viabilité, y compris sur le plan comptable.
Comment peut-on s’en étonner, alors que FO avait déjà, en juin dernier, dénoncé le projet d’économie de 1,2 milliard d’euros évoqué dans les sphères gouvernementales. La Fédération Hospitalière de France avait déclaré avoir la même analyse que le syndicat. Ce 1,2 milliard, divisé par le salaire annuel d’un aide-soignant, aboutit à la suppression de 30 000 postes. Certes, ce calcul est fait « à la hâche » et il ne s’agirait pas que de soignants mais également de postes d’ouvriers, d’administratifs, de personnels d’entretien… sans lesquels, rappelons-le, le service public hospitalier ne peut pas vivre !
Alors, pour répondre à ces impératifs, il faut fermer. Fermer. Fermer partout où on peut.
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