Après les ordonnances réformant le code du travail, la baisse des APL, la réforme de l’ISF démontre, s’il en était besoin, que Macron est bien le Président des riches, plus encore que ses prédécesseurs, y compris Sarkozy. Certains de ses électeurs du premier tour commencent à s’en apercevoir et à s’en mordre les doigts. Mais il est bien tard. Même si certains députés LREM expriment quelques velléités d’indépendance, ils sont vite ramenés à la bergerie macronnienne. Les députés PCF, FI et quelques-uns des socialistes font ce qu’ils peuvent pour tenter d’infléchir cette politique mais ils ont des pouvoirs limités. La lutte contre les ordonnances continue, mais force est de constater que la mobilisation, qu’elle soit d’origine syndicale ou politique, n’est pas au rendez-vous. Les salariés, hantés par le chômage et au pouvoir d’achat limité, peinent d’autant plus à se mobiliser que les mobilisations précédentes, notamment contre la loi El Khomri, n’ont pas permis de résultats significatifs. Et puis, même si la mobilisation du 10 octobre pour la défense de la fonction publique était unitaire, une fois de plus les syndicats sont divisés et indécis sur la stratégie. Peut-être faudrait-il un nouveau Louis VIANNET, ancien secrétaire général de la CGT, qui vient de décéder et dont l’action n’est pas pour rien dans l’aboutissement du mouvement de 1995 contre la politique de Juppé.
Côté politique, ce n’est guère mieux. Mélenchon et la France Insoumise n’ont pas autant mobilisé qu’ils l’espéraient. Malgré la présence de responsables d’autres forces politiques, l’action du 23 septembre n’est pas apparue suffisamment rassembleuse pour inciter une partie importante des salariés à y participer.
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