Une fois de plus, cette nouvelle rentrée s’annonce chaude et sociale. Macron a remplacé Hollande, Pénicaud a pris la place d’El Khomri, mais c’est le même feuilleton de la casse du droit du travail qu’on nous sert. Mieux que le 49-3, voici les ordonnances. Mais ce sont les mêmes reculs sociaux, la même volonté de donner au MEDEF les pleins pouvoirs dans les entreprises. Cette fois, les syndicats ont été associés pour la forme mais même les plus serviles d’entre eux conviennent en « off » qu’ils ont été manipulés et que la potion qu’on veut leur faire avaler est toujours inacceptable.
Une partie des dirigeants syndicaux continue de faire le dos rond, de vanter les quelques avancées qu’ils affirment avoir obtenues, les quelques reculs qu’ils disent avoir repoussés. Mais on sent bien qu’ils ne croient pas à ce qu’ils disent. Et ils doivent faire face à une forte contestation interne. La moitié des unions départementales de FO a appelé à la journée de manifestations du 12 septembre. De son côté, la puissante fédération de la métallurgie CFDT n’hésite pas à exprimer tout le mal qu’elle pense du contenu des ordonnances.
Certes, on est encore loin dans le privé d’une réaction unanime et unitaire, mais c’est déjà le cas dans le public. Pour la 1ère fois depuis longtemps, tous les syndicats appellent à la grève le 10 octobre. Lire la suite de ‘Mon édito dans le bulletin de septembre de RESO’