Archive mensuelle de juin 2017

Mon édito dans le RESO de juin 2017

La 5ème République a fait son œuvre et Macron dispose d’une forte majorité à ses ordres à l’Assemblée nationale. Le fait que moins d’un électeur sur deux se soit déplacé au 2nd tour des législatives ne fera pas varier ce dernier d’un iota dans ses intentions. Ces nouveau libéraux décomplexés et agressifs ont maintenant tous les leviers pour détricoter ce qui reste du système social français déjà bien mis à mal par plusieurs mandats présidentiels successifs. On peut craindre que Macron et ses affidés aillent plus loin encore et qu’ils nous préparent une société à l’américaine, où selon la célèbre formule de Laurence Parisot : « la vie, la santé, le travail sont précaires ; pourquoi le travail ne le serait-il pas ? »

On peut se réjouir – et, compte tenu du contexte, faisons-le – que quelques députés de gauche, des différentes formations, aient été élus. Une voix d’opposition pourra être portée à l’Assemblée nationale. D’autres, qui n’avaient pas démérité, ont été balayés avec la vague.

Le problème central est que la gauche politique est, au sortir de cette phase électorale, en miettes. Elle sera difficile à reconstruire : la violence des dernières campagnes a laissé des stigmates. Renouer un dialogue respectueux et fécond sera long.

Il nous reste l’impérieuse nécessité – et la seule solution – de toute mettre en œuvre pour créer les conditions d’un vaste mouvement social comme cela s’est produit, à plusieurs reprises, dans le mouvement ouvrier. Lire la suite de ‘Mon édito dans le RESO de juin 2017′

Transfert de la dépouille de Francesco Boix, républicain espagnol, résistant, déporté au Père Lachaise

J’ai assisté, le 16 Juin 2017, à la cérémonie d’hommage organisée par la Ville de Paris. Ci-dessous l’article de l’Humanité. Photos sur : https://www.facebook.com/marinette.bache/posts/10211825064440919

La dépouille de Francesc Boix i Campo, républicain espagnol rescapé du camp de Mauthausen, a été transféré au Père_Lachaise, le 16 juin dernier, en présence de la maire de Paris Anne Hidalgo, et de nombreuses personnalités.  Daniel SIMON, président de l’Amicale de Mauthausen, y a prononcé un discours d’hommage à ce photographe républicain espagnol.

Originaire du Poble-sec, un quartier populaire de Barcelone, Francesc Boix est issu d’une famille de Républicains catalans. Affilié dès 16 ans aux Jeunesses  Socialistes Unifiées (JSU), il collabore comme photographe avec la presse communiste, notamment l’hebdomadaire Juliol.
En 1937, il lutte sur le front d’Aragon avec les Républicains. Interné dès 1939 dans plusieurs camps français, il est fait prisonnier par les nazis dans la nuit du 20 au 21 juin 1940. Le 27 janvier 1941, il est déporté au camp de concentration de Mauthausen, en Autriche. Il est alors affecté à l’Erkennungsdienst, le laboratoire photographique du service d’identification du camp où  il joue un rôle déterminant dans la conservation des négatifs  dissimulés par des prisonniers. Ces 2 000 négatifs deviendront des preuves des crimes nazis. À ce titre, il sera appelé à témoigner au procès de Nuremberg ainsi que devant le tribunal militaire de Dachau.
Rescapé de Mauthausen en 1945, Francesc Boix a ensuite vécu à Paris, exerçant le métier de photographe de presse, notamment pour l’Humanité et la revue Regards. Il décède en 1951 des suites d’une tuberculose contractée pendant sa déportation.
Vendredi 16 juin a eux lieu le transfert de sa dépouille du cimetière de Thiais à celui du Père-Lachaise. Il s’agit d’un projet porté par l’Amicale nationale de Mauthausen, association soutenue de longue date par la Ville de Paris, mené à bien avec la famille du défunt et avec la participation de la mairie de Barcelone et de l’ambassade d’Autriche.
En hommage à ce photographe républicain espagnol épris de liberté et témoin du siècle dernier, une plaque commémorative, don de la Ville de Paris, sera également apposée sur sa sépulture.
 

Après le 1er tour des législatives

La campagne que nous avons menée, à R&S, avec les militants du Parti communiste français a été une belle campagne de terrain appuyée sur la volonté de faire progresser l’idée de la république sociale, chère à Jaurès, et de travailler ensuite à la reconstruction d’une gauche au service de tous ceux qui vivent de leur travail.

Le résultat du 1er tour des élections législatives n’aura –évidemment- !- pas dérogé à la règle de la 5ème République : avec 30% des voix, soit 15% des inscrits, Emmanuel Macron bénéficiera de 75% des élus à l’Assemblée nationale. Cette 5ème République est décidément une caricature de démocratie… mais quelle efficacité au service du président, comme voulu par de Gaulle !

Il faut, dès maintenant, nous préparer à créer les conditions de la nécessaire mobilisation contre les attaques d’un gouvernement qui sera en capacité de mener à terme sa volonté de casse du système social français hérité de la Résistance et de la Libération.

Emploi, salaires, protection sociale, code du travail, services publics, … les libéraux, au pouvoir avec le nouveau président et son 1er ministre clairement issu de la droite, vont amplifier leurs attaques au service de la finance et du patronat contre les salariés et tous ceux qui vivent de leur travail. Ils devront trouver en face d’eux une gauche, politique, syndicale et associative, qui cherche les moyens d’une mobilisation et d’une action larges et unitaires.

Tous ceux qui veulent vraiment reconstruire la gauche sur un projet démocratique et progressiste doivent être disponibles pour tous les débats et échanges sans exclusive, sans préalables et sans anathème.




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