La 5ème République a fait son œuvre et Macron dispose d’une forte majorité à ses ordres à l’Assemblée nationale. Le fait que moins d’un électeur sur deux se soit déplacé au 2nd tour des législatives ne fera pas varier ce dernier d’un iota dans ses intentions. Ces nouveau libéraux décomplexés et agressifs ont maintenant tous les leviers pour détricoter ce qui reste du système social français déjà bien mis à mal par plusieurs mandats présidentiels successifs. On peut craindre que Macron et ses affidés aillent plus loin encore et qu’ils nous préparent une société à l’américaine, où selon la célèbre formule de Laurence Parisot : « la vie, la santé, le travail sont précaires ; pourquoi le travail ne le serait-il pas ? »
On peut se réjouir – et, compte tenu du contexte, faisons-le – que quelques députés de gauche, des différentes formations, aient été élus. Une voix d’opposition pourra être portée à l’Assemblée nationale. D’autres, qui n’avaient pas démérité, ont été balayés avec la vague.
Le problème central est que la gauche politique est, au sortir de cette phase électorale, en miettes. Elle sera difficile à reconstruire : la violence des dernières campagnes a laissé des stigmates. Renouer un dialogue respectueux et fécond sera long.
Il nous reste l’impérieuse nécessité – et la seule solution – de toute mettre en œuvre pour créer les conditions d’un vaste mouvement social comme cela s’est produit, à plusieurs reprises, dans le mouvement ouvrier. Lire la suite de ‘Mon édito dans le RESO de juin 2017′