À moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle, un vrai débat de fond ne semble pas avoir commencé. On peut même douter qu’il aura lieu.
Certes chacune et chacun a exposé ses idées mais le débat reste encore occulté par les affaires tandis qu’à en croire les sondages les deux grands partis qui ont géré à tour de rôle la vie politique depuis 30 ans sont sur le point d’exploser.
Une élimination de Fillon au premier tour serait sans doute synonyme d’éclatement de LR. Quant à la gauche, déjà morcelée en de nombreux partis ou mouvements, elle semble vouée, faute d’unité, à passer elle aussi à la trappe au 1er tour. Après la présidentielle, que restera-t-il du parti fondé à Épinay en 1971 par François Mitterrand et quelques autres et qui, 10 ans après et avoir, avec le PCF, écrit le « programme commun de gouvernement », amenait la gauche au pouvoir le 10 mai 1981 ? On peut légitimement se poser la question quand on voit une partie des socialistes (en fait les sociaux libéraux) rejoindre Macron, l’homme des médias et des banques.