Trois mois à peine avant l’élection présidentielle, bien malin qui peut dire avec certitude quels seront les candidats présents. C’est à ma connaissance la première fois que cela arrive sous la cinquième république hors cas particulier de la démission de de Gaulle en 1969 et du décès de Georges Pompidou en 1974.
Cette situation est un peu le reflet de la déliquescence des grands partis obligés de recourir à des primaires pour désigner leur candidat. Primaires censées donner une légitimité supplémentaire à celui qui en sort vainqueur. Légitimité qui semble bien faible aujourd’hui pour François Fillion, empêtré dans plusieurs affaires qui démontrent surtout qu’on a affaire à un homme avide de pouvoir et d’argent. Au fond peu importe que sa femme et ses enfants aient ou non bénéficié d’emplois fictifs. Ce qui choque, c’est les rémunérations dont ils ont bénéficié, d’autant qu’il s’agit bel et bien d’argent public financé par les impôts des citoyens.
Du côté de la primaire de gauche, c’est donc finalement Benoît Hamon qui en est sorti vainqueur. On ne peut que se réjouir de la défaite sans appel de Valls et du même coup de la politique sociale menée depuis 2012. D’autant que la victoire d’Hamon peut constituer une étape vers le nécessaire rassemblement de la gauche. Au-delà de son programme, avec lequel on peut être en désaccord sur tel ou tel point, c’est incontestablement une bonne nouvelle, car çà replace la gauche dans son ensemble dans le jeu pour cette présidentielle.
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