Le vote du 1er tour des Primaires organisées par le PS révèle d’abord un fort rejet de la politique d’austérité menée par Manuel Valls, 1er ministre.
Le score d’Arnaud Montebourg, correct, n’est pas à la hauteur des espérances d’une reconstruction de la gauche qui n’aurait pas été centrée essentiellement sur le PS. Par son clair positionnement comme candidat de la fiche de paie et de la relance économique, Arnaud Montebourg interpelait, au-delà de son parti, ceux qui veulent reconstruire l’ensemble de la gauche : en témoigne la tribune du Monde signée également par Pierre Laurent, Eric Coquerel, Jacques Généreux mais aussi de grands responsables syndicaux comme Jean-Claude Mailly, secrétaire national du syndicat FO ; Philippe Martinez, secrétaire national du syndicat CGT ; Bernard Thibault, ancien secrétaire national de la CGT et d’autres encore. C’est, pour moi, le chemin à suivre et j’espère qu’Arnaud Montebourg ne l’abandonnera pas.
Pour que ceci prenne corps dans les Primaires, il aurait fallu que les Français se déplacent beaucoup plus massivement et sortent ainsi définitivement ce choix du cénacle PS.
Tel n’en a pas été le cas. Je le regrette ; c’est une occasion manquée qui ne doit pas préjuger des rendez-vous futurs.
Il n’en reste pas moins que le 1er objectif des Primaires –sortir le PS du social-libéralisme où 5 années d’hollando-vallisme l’ont plongé- est désormais atteignable. Manuel Valls peut être battu dimanche prochain. Cet enjeu reste motivant. Le projet de Benoit Hamon m’apparait comme coupé des forces populaires, s’appuyant sur une supposée « fin du travail » et une indulgence vis à vis d’un communautarisme qui est étranger au peuple français. Cependant, comme Arnaud Montebourg, et, d’ailleurs, Vincent Peillon, il a nettement condamné la loi El Khomri, s’est engagé à l’abroger et ce retour à un droit du travail protecteur doit être salué.
Dimanche prochain, sans le cœur mais en raison, j’irai voter Hamon.