Je ne fais pas l’apologie des « primaires ». Elles sont la conséquence de la perte de substance des partis qui n’impulsent plus de débats et se sont coupés des préoccupations et des aspirations populaires.
Ceci étant des « primaires » vont avoir lieu dans une partie de la gauche et, au vu des enjeux, je ne peux zapper cette échéance. Je voterai le 22 janvier, tout comme beaucoup de mes camarades de République-et-Socialisme à Paris.
Puisqu’elles existent, que gagnons-nous à ce qu’elles ne soient pas ouvertes à tous ceux qui veulent, dans ce cadre, proposer un projet aux Français et d’abord à l’électorat de gauche ? Je déplore le repliement sur lui que JC Cambadélis impose au parti socialiste tout juste ouvert à F de Rugy, JL Benhamias ou au PRG… Exit les candidats du MRC et de Nouvelle Donne. Exit, sous d’obscurs prétextes internes, Gérard Filoche, une vraie voix de la gauche socialiste dont personne n’a oublié le combat lors des grandes manifestations sur les retraites sous Sarkozy ou, plus récemment, sur la loi « Travail » et qui, on le sait, représente non seulement une sensibilité au sein du PS mais également une voix respectée dans le mouvement social où sa sincérité, sa connaissance de la question sociale et son courage sont appréciés.
Plusieurs candidats se réclament de la gauche socialiste.
Trop.
J’appelle -comme je le fais régulièrement depuis le début du processus- à ce qu’ils se rencontrent pour déterminer lequel d’entre-eux est le mieux à même de porter les couleurs d’une voix de gauche face à l’ex-premier ministre. L’enjeu mérite mieux qu’un affrontement des egos ! Je salue MN Lienemann dont je me sens proche de son attitude républicaine et de ses positions sociales et qui vient de se retirer de la course. J’aimerais qu’elle ait encore la force de continuer à travailler à cette unité : il n’est pas trop tard pour réussir cet objectif en n’oubliant pas qu’il s’agit de parler à toute la gauche pas aux seuls adhérents.