En cette rentrée de septembre, qui oserait dire que « l’automne sera chaud ». A droite comme à gauche, chacune et chacun semble avoir les yeux tournés vers une seule échéance : la prochaine élection présidentielle d’avril 2017. A droite c’est le concours pour être celui ou celle qui sera le plus « libéral », le plus anti-fonctionnaire, le plus « anti-immigrés »… Les chiffres pleuvent : moins 300 000 fonctionnaires ici, moins 500 000 là, tandis qu’un autre prône la fin du statut de la fonction publique, qu’un quatrième voudrait remplacer tous les directeurs d’administration centrale au profit de valets de la possible future nouvelle majorité et un cinquième aligner le régime des retraites du public sur celui du privé. C’est faire semblant d’oublier le pourquoi de la fonction publique et de son statut : faire en sorte que les personnels ne soient soumis à aucun intérêt privé et agissent à l’égard de tous les citoyens de la même manière. Il est vrai que cela peut paraître incongru pour ceux qui n’hésitent pas à dilapider les fonds d’une collectivité ou d’un service public à des fins privées ou à détourner des sommes parfois importantes pour satisfaire quelque lobby.
Il ne faudrait cependant pas croire que cette vision archaïque soit l’apanage de la droite. Des responsables qui s’étiquettent eux-mêmes à gauche, bien qu’ils soient de vrais libéraux, tiennent le même langage. Difficile dans ces conditions pour le peuple de s’y retrouver. Il a, non sans raison, l’impression que droite ou gauche c’est du pareil au même. Et ceux qui tentent désespérément de dire le contraire sont ignorés des médias à la solde de grands patrons ou passent à des heures de faible écoute.
Pourtant contrairement à ce qu’on nous serine à longueur de journée, il n’y a pas de fatalité ni une seule politique possible. On le voit bien : la politique économique menée ces dernières années au profit des privilégiés ou des grandes entreprises est un échec patent. Ce n’est pas un hasard si la croissance de la zone euro est plus faible qu’ailleurs. Même le FMI le reconnaît ! Lire la suite de ‘Mon édito dans le bulletin de Reso de septembre 2016′