Soyons clairs : j’en ai ras le bol des donneurs de leçons, tranquillement français, et qui se permettent de juger Alexis Tsipras, le seul dirigeant européen qui a eu le courage de se retourner -2 fois !- vers son peuple. Michel Jallamion exprime, ci-dessous et dans la rubrique « Humeur » du bulletin de septembre de RESO, ce que je pense. Et il le fait avec beaucoup plus de modération que je le ferais moi-même !
GRECE : DEBATTONS SEREINEMENT
Nous avons tous connu un immense espoir à l’annonce du référendum puis à la victoire du « NON » en Grèce. Aussi grande fut notre déception lors de l’accord de restructuration de la dette grecque contre la continuation de la politique austéritaire.
Celle-ci s’est parfois muée chez des amis, des camarades, en agressivité vis-à-vis de Tsipras allant jusqu’à parler « de trahison », l’assimilant aux autres gouvernements de la zone euro, etc. Moi aussi j’ai été choqué par cet accord et j’ai espéré que j’aurai eu le courage de ne pas le signer.
Mais le problème qui s’est posé à Tsipras n’était pas en ces termes. Au-delà d’invectives, que l’on regrette tôt ou tard, il nous faut comprendre les enjeux qui se posent à la Grèce, à son peuple, à Tsipras, avant de jeter l’anathème sur le seul homme à avoir fait trembler l’Union européenne.