Trois mois après la nomination
du gouvernement Valls, œuvrer à la recomposition
de la gauche pour la République sociale
Alors que plus de trois mois se sont écoulés depuis la mise en place du gouvernement de Manuel Valls et alors que s’ouvre la conférence sociale, il est temps d’établir un premier bilan de l’action de ce « gouvernement de combat » nommé en réaction au très mauvais résultat obtenu par le PS aux élections municipales, mauvais résultat confirmé et amplifié à l’occasion des élections européennes.
Contre toutes les accusations de procès d’intention faites à ceux qui, comme nous, dénonçaient les orientations antisociales de ce gouvernement qui a continué et même aggravé la politique de son prédécesseur, nous pouvons, après trois mois, juger sur pièce la politique du gouvernement Valls.
Force est de constater que nos préventions ont été plus que largement confirmées. Dès le discours de politique générale du premier ministre, nous avions obtenu confirmation du maintien du cap de la politique gouvernementale, et même de son accélération. Il n’était presque question que de dénoncer le « coût du travail », de pointer du doigt les « charges », de promettre une « baisse de la dépense publique », etc. Les députés Front de Gauche et écologistes qui ont voté contre cette déclaration, les députés PS, radicaux et écologistes qui s’y sont abstenus, ont eu raison de le faire. Ce n’était pas là la déclaration d’un « gouvernement de combat » mais d’un gouvernement de capitulation, reprenant jusque dans les termes employés les antiennes du MEDEF.