La commission européenne demande à (exige de) la France de mener une politique encore plus libérale.
La commission européenne, instance non élue et responsable devant aucun peuple, se permet de décider de la politique d’Etats idépendants. Indépendants ? Finalement, n’est-ce pas la question lorsque les gouvernements successifs ont décidé d’abandonner le pouvoir que le peuple leur a demandé d’exercer entre les mains des autorités libérales de Bruxelles ? Et, de la même façon que le FMI donne des leçons et organise le libéralisme et la misère dans les pays du Tiers-monde, la commission de Bruxelles censure les politiques des Etats européens. Dont celle de la France.
Alors, franchement, François Hollande, lorsqu’il déclare que « La commission n’a pas à dicter ce que nous avons à faire » a du mal à me convaince.
Pour que je lui accorde la moindre confiance, il aurait d’abord fallu qu’il ne fasse pas voter le traité « Merkozy » (le pacte Europlus) ! car, après tout, c’est la déclinaison de ce pacte qui permet à la commission d’exiger de la France qu’elle aille encore plus loin dans la politique libérale de casse de notre société, de destruction de notre système social comme de notre économie et notre industrie.
Le gouvernement Hollande a passé par pertes et profits son engagement du Bourget de lutter contre la finance internationale. Il ne tourne pas le dos aux démantèlements entrepris par la droite ; non seulement il ne revient pas dessus, mais, pire, quand il agit c’est pour aggraver la situation : services publics (transports, énergie, santé,…), droit du travail (accord MEDEF-CFDT dit ANI), protection sociale : quelle scandaleuse nouvelle réforme des retraites le gouvernement n’est-il pas entrain de nous préparer ! Faut-il lui rappeler que les militants socialistes (enfin, une partie d’entre-eux) étaient dans la rue lors de la réforme Sarkozy et que le PS s’était officiellement prononcé contre ? Hollande -Ayrault semblent bien partis pour faire ce que la droite n’auraient pas osé.
Dans cette situation, comment s’étonner que la commsiion de Bruxelles ordonne au gouvernement français de faire plus, pire et plus vite ?
Cessons cette hypocrisie ! Que chacun choisisse son camp: celui de la finance ou celui du peuple. Toute tergiversation sur « la seule politique possible » n’est rien autre qu’une traitrise.