Archive mensuelle de avril 2013

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Gérard Filoche : l’honneur de la gauche

On peut ne pas partager l’option de Gérard de se battre en interne du PS. On peut penser que le PS ne « tombera » jamais à gauche. Que ce parti est définitivement inféodé au social-libéralisme. Qu’il faut construire à sa gauche : c’est le choix du Front de Gauche que j’ai fait avec République et Socialisme.

Mais il faut le faire en reconnaissant le travail de nos camarades de la gauche du PS, qui croient encore au socialisme et qui se battent pour cela au sein de ce parti. Avons-nous à donner des leçons à ceux qui sont capables de récolter des milliers de signatures contre la transposition législative de l’ANI ?

Je suis assez fière d’avoir, dès 2003, avec mes camarades de Résistance Sociale, -dont Gérard Filoche est un précieux compagnon de route- compris qu’il y avait dans toutes  les organisations politiques, syndicales et associatives « de gauche » un sacré paquet de socio-libéraux et de vendus à la droite financière, que ce soit par (manque de) conviction ou par lâcheté ; mais que surtout il y avait dans chacune d’entre elles beaucoup de militants sincères et fidèles au monde du travail. Il faut respecter le choix stratégique de chacun et créer tous les ponts possibles pour ensemble recréer une vraie gauche au service du peuple.

C’est le combat de Gérard. Il le prouve encore aujourd’hui.

Gérard ne sauve pas l’honneur du PS, il fait mieux que ça : il EST l’honneur de la gauche :

http://www.youtube.com/watch?v=qmuy85NC8Lo&feature=player_embedded

 

Le coup de pied de l’âne

Ci-dessous une tribune du MRC qui défend -je le pense avec raison- une circonscription unique pour les élections européennes.

Comme d’habitude une argumentation « nationale » sans référence à ce que vivent les couches populaires, plus largement les salariés et ceux qui sont privés d’emploi. On aurait aimé que le MRC comprenne enfin que la souveraineté nationale se confond avec la souveraineté populaire (ou qu’il nous explique la différence -la divergence ?), mais n’exigeons pas l’impossible. D’autant que cette tribune n’a qu’un but : préparer ses adhérents à la non participation, le MRC étant bien au dessus d’une bagarre dans l’arène de l’élection européenne : on connait la manipulation ressortie à chaque fois que le MRC n’obtient pas d’accord avec… le PS !

Non, là où la direction du MRC se déconsidère totalement, c’est avec cette phrase : « La peur de Mélenchon ou de Marine Le Pen ne peut servir d’argument à l’immobilisme« .  Mettre sur un pied d’égalité le candidat du Front de Gauche et l’héritière Le Pen ! Auriez-vous oublié qu’il fût un temps où les bien-pensants vous (nous : j’en étais) traitaient de « nationaux-socialistes » ? Vous employez les mêmes méthodes.

Honte sur ceux qui écrivent cela !

Tribune de Jean-Luc Laurent, Président du Mouvement Républicain et Citoyen, Député du Val de Marne parue sur le site Hufftington Post, jeudi 28 mars 2013

Election européenne: n’ayons peur ni de Mélenchon ni de Le Pen

Tous les six ans, la comédie recommence : l’élection du Parlement Européen est une farce avec une abstention importante et un débat escamoté. L’année prochaine, elle sera même avancée de plusieurs semaines et aura lieu deux mois à peine après les élections municipales qui vont mobiliser l’attention et l’énergie de tous. Le film est écrit, les élections européennes seront ratées. Et pourtant, entre les politiques d’austérité liées à la crise de l’euro, la situation à Chypre ou la réforme de la Politique Agricole Commune, le pays a besoin d’un débat européen sérieux et d’un mode de scrutin clair.

Comment dans ces conditions, comprendre le probable vote négatif de l’Assemblée Nationale pour rétablir la circonscription nationale comme le proposent les députés du Mouvement Républicain et Citoyen et ceux du Parti Radical de Gauche. Le PS et l’UMP tombent d’accord pour éluder le débat européen alors même que tout le monde connait et reconnaît les défauts du système actuel.

Les élections européennes méritent mieux

Le mode de scrutin actuel imaginé par Jean-Pierre Raffarin en 2003 est absurde. On a prétendu s’attaquer à l’abstention grimpante et au désintérêt populaire vis-à-vis de cette élection en créant 8 circonscriptions totalement artificielles. Proximité et participation étaient les objectifs : l’échec est double et flagrant. La France n’a pas besoin d’improbables députés du Grand Centre ou du Grand Sud-Est, elle a besoin de députés mandatés à l’issue d’un débat clair sur les enjeux fondamentaux : politique d’austérité, avenir de la monnaie unique, fuite en avant fédérale.

Par contraste, le débat sur le Traité Constitutionnel en 2005 a été d’une grande qualité et incomparablement plus vivant que les deux scrutins de 2004 et 2009. La France se pose la question de sa place en Europe et du sens de cette construction. Seule la circonscription nationale pose les bases d’une discussion ouverte et dynamique. C’est par son rétablissement que passe le regain d’intérêt de la population à l’égard de cette échéance européenne.

Il y a urgence : l’abstention a atteint des niveaux record lors des scrutins de 2004 et 2009 (respectivement 57.24% et 59.37%). Il serait surprenant que les difficultés rencontrées par l’Union européenne ne renforcent pas cette tendance, dans l’état actuel des choses. Un débat européen, c’est aussi l’assurance d’avoir une représentation de qualité au Parlement Européen dont le poids politique augmente. L’Europe des Régions a fait long feu, un député français au Parlement Européen défend une conception de l’intérêt national et une vision de la construction européenne.

Malheureusement, la tentation de fuir le débat est forte. Aucun mode de scrutin ne garantit magiquement une forte participation, c’est la qualité de la discussion collective qui sera déterminante.

Ne pas escamoter le débat

Les craintes qui motivent le rejet d’un retour à la circonscription unique sont visibles : surcharge de réformes électorales (cantonales, municipales, sénatoriales), tribune donnée à la contestation extrémiste et peur du vote sanction vis-à-vis du gouvernement. Ces deux derniers risques en particulier existent, sans dépendre pour autant du mode de scrutin. La peur de Mélenchon ou de Marine Le Pen ne peut servir d’argument à l’immobilisme. La défiance gagne notre pays et, en particulier, nos concitoyens ne comprennent plus la direction que prend l’Europe. Il faut l’affronter sans biaiser et revenir à la circonscription nationale pour l’élection des représentants français au Parlement européen.

 

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