On peut ne pas partager l’option de Gérard de se battre en interne du PS. On peut penser que le PS ne « tombera » jamais à gauche. Que ce parti est définitivement inféodé au social-libéralisme. Qu’il faut construire à sa gauche : c’est le choix du Front de Gauche que j’ai fait avec République et Socialisme.
Mais il faut le faire en reconnaissant le travail de nos camarades de la gauche du PS, qui croient encore au socialisme et qui se battent pour cela au sein de ce parti. Avons-nous à donner des leçons à ceux qui sont capables de récolter des milliers de signatures contre la transposition législative de l’ANI ?
Je suis assez fière d’avoir, dès 2003, avec mes camarades de Résistance Sociale, -dont Gérard Filoche est un précieux compagnon de route- compris qu’il y avait dans toutes les organisations politiques, syndicales et associatives « de gauche » un sacré paquet de socio-libéraux et de vendus à la droite financière, que ce soit par (manque de) conviction ou par lâcheté ; mais que surtout il y avait dans chacune d’entre elles beaucoup de militants sincères et fidèles au monde du travail. Il faut respecter le choix stratégique de chacun et créer tous les ponts possibles pour ensemble recréer une vraie gauche au service du peuple.
C’est le combat de Gérard. Il le prouve encore aujourd’hui.
Gérard ne sauve pas l’honneur du PS, il fait mieux que ça : il EST l’honneur de la gauche :
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