Archive mensuelle de avril 2013

Amnistie sociale : l’étrange refus des parlementaires PS et du gouvernement

Je rejoins l’analyse de Pierre LAURENT exprimée ci-dessous et dans son blog (cf lien ci-contre).

Amnistie sociale : Respecter le vote du Senat

La décision du gouvernement de ne pas voter la proposition de loi d’amnistie sociale est incompréhensible. Elle s’apparente à un désaveu cinglant du Sénat et de sa majorité de gauche. Elle est une volte face par rapport aux positions exprimées par Madame Taubira, Ministre de la Justice lors des débats sur le texte au Sénat. 
Surtout, cette proposition de loi constitue un acte de justice à l’égard de l’ensemble des salariés et des syndicalistes qui luttent pour le maintien de leurs emplois à l’heure où le chômage atteint un record dramatiquement historique. Le rejet de ce texte, quelques jours seulement après l’adoption de l’ANI qui instaure une amnistie patronale en limitant les délais de recours contre les licenciements abusifs est un nouveau coup dur contre le monde du travail. Comble du calendrier, la discussion dans l’hémicycle de l’Assemblée des propositions de loi du Front de gauche sur l’amnistie sociale et sur les licenciements boursiers interviendra le 16 mai, quelques jours après le vote définitif de l’ANI. 
 
Dès aujourd’hui, j’appelle a ne pas laisser faire ce mauvais coup. La parole doit revenir aux députés de gauche qui peuvent, comme leurs collègues du Sénat, voter cette loi le 16 mai. J’appelle à la levée d’un mouvement pétitionnaire de soutien à la proposition de loi des parlementaires du Front de gauche. Cette mobilisation doit venir renforcer les cortèges qui le 1er mai défileront dans tous le pays pour défendre les droits des travailleurs. Le 5 mai, la marche citoyenne à l’appel du Front de gauche doit être un moment fort de la mobilisation pour l’amnistie sociale. Cette dernière doit enfin se prolonger jusqu’au 16 mai, jour du vote des propositions de loi du Front de gauche, où j’appelle au rassemblement

 

Pour ceux qui croient vraiment que la loi dérivée de l’ANI est un progrès…

Ci-dessous une étude article par article des changements entre l’ANI (accord MEDEF-CFDT) et la loi finalement votée le 9 avril dernier. Vous pouvez retrouver cette étude sur le blog de Gérard Filoche.

Comparaison entre l’ANI 11 janvier, le projet du 6 mars et la « petite loi » du 9 avril

Un bilan de la première étape à l’assemblée nationale au 9 avril :

une « petite loi » et de petits amendements, des avancées en trompe l’oeil et quelques reculs de plus

 Non, ca ne colle vraiment pas. Discuter cinq mois du mariage pour tous, peut-être.  Mais passer en trois semaines, avec procédure d’urgence et vote bloqué, une loi essentielle très contestée sur le droit du travail, ça ne se justifie pas.  Même pour ceux qui défendent cette loi, ce n’est pas glorieux : silence médiatique général, aucun débat contradictoire, obscurité organisée sur les 27 articles disparates de l’ ANI péniblement transformés en 18 articles similaires de loi, votes forcés, expéditifs, et à reculons, sous pression, des députés. On en arrive à une des lois les plus mal votées de l’histoire de la Ve République. Elle ne créera aucun emploi, ne supprimera aucun précaire.

Y a t il eu des changements substantiels entre l’ANI du 11 janvier, le projet de loi du conseil des ministres du 6 mars, et la « petite loi » du 9 avril…avant que tout ne soit scandaleusement bloqué au Sénat ? Réponse : NON ! Hélas !

 Un élément essentiel d’appréciation : par cette loi (et la future constitutionnalisation de la primauté de la négociation sur la loi), les accords collectifs, fussent-ils signés par des syndicats non représentatifs et/ou sous le chantage à l’emploi, prennent force de loi. En dehors d’un rapport de forces favorable (comme en 36, 45 ou 68), le patronat ne les signe que s’ils lui sont favorables. Pour autant, l’expérience montre que, souvent, même ces accords-là ne sont pas respectés par les employeurs. (Ils n’avaient jamais respecté « leur » ANI du 30 octobre 1995 ou ils accordaient que les heures supplémentaires devaient être exceptionnelles et imprévisibles », et « limitées  un contingent annuel de 91 heures »)

La logique (et le droit en vigueur) indique que la violation de ce qui fait force de loi devrait être sanctionné, notamment par le contrôle et les procès-verbaux de l’inspection du travail. Or, ici, il n’en est rien, ce qui achève la démonstration du recul qu’est l’ANI et sa traduction dans la loi.

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Article 1 du projet de loi : Couverture complémentaire santé et prévoyance

L’amendement qui précise que, pour la couverture minimale, pour chaque risque (comme un de nos amendements le prévoyait), les garanties doivent être au moins aussi favorables que celles prévues par le nouvel article L.911-7 de la sécurité sociale, n’apporte rien car, contrairement à notre amendement sur cet article qui prévoyait que le minimum était la moyenne, pour chaque risque, des garanties des salariés déjà couverts, cet article se contente de renvoyer à un décret le montant minimal des prises en charges

L’amendement qui prévoit la participation de l’employeur illustre bien ce qui a guidé les amendements (ne pas toucher à l’essentiel pour le MEDEF) : l’ANI prévoyait 50 employeur/50 salarié (au lieu de 57/43 en moyenne actuellement), l’avant-projet de loi renvoyait à un décret la fixation d’un minimum pour la part de l’employeur, le projet de loi stipule que « L’employeur assure au minimum la moitié du financement de cette couverture » ; ce qui entérine, par la loi, le 50/50.

Même chose pour le renvoi à un décret des modalités de la mise en concurrence des organismes pour l’attribution du marché. A cet égard, le compte rendu des débats sur ce point à l’Assemblée nationale le 9 avril montre bien que le texte entame peu la « liberté de choix » de l’organisme assureur par l’employeur : ainsi l’UDI se félicite de ce que « le Gouvernement a bien voulu apporter des précisions permettant de mieux faire valoir la liberté de l’employeur »

 Article 2 : définition de la formation professionnelle

L’amendement consistant à ajouter à l’article L.6111-1 du code du travail, s’agissant de la formation professionnelle : « Elle constitue un élément déterminant de sécurisation des parcours professionnels et de la promotion des salariés. » est un amendement d’inspiration patronale : si vous ne trouvez pas de travail ou si vous n’obtenez pas de promotion, c’est votre faute… « jamais assez formés » est le leitmotiv permettant à la fois de culpabiliser les salariés et de camoufler les responsables du chômage.

Article 2 : compte personnel de formation

L’amendement précisant que « le compte est alimenté : 1° Chaque année dans les conditions prévues pour le droit individuel à la formation aux articles L. 6323-1 à L. 6323-5 », à défaut d’une avancée, permettra peut-être d’éviter l’interprétation possible de l’ANI (120 h pour 42 ans au lieu de pour 6 ans)

 Il reste qu’une nouvelle disposition, non prévue par l’ANI et par l’avant-projet de loi (« Avant le 1er janvier 2014, les organisations syndicales d’employeurs et de salariés représentatives au niveau national et interprofessionnel procèdent aux adaptations nécessaires des dispositions conventionnelles interprofessionnelles en vigueur et le Gouvernement présente un rapport au Parlement sur les modalités de fonctionnement du compte personnel de formation et sur les modalités de sa substitution au droit individuel à la formation mentionné aux articles L. 6323-1 à L. 6323-5 du code du travail »), indique bien qu’il va y avoir une substitution au DIF et que les responsables syndicaux CGT du secteur de la formation ont alerté sur les risques qu’une substitution soit le paravent d’une disparition. Cela les inquiétait notamment car ils soulignaient que le DIF n’était pas financé a priori et l’amendement indiquant que « l’Etat ou la région » pourront faire des « abondements complémentaires » semble aller dans ce sens du désengagement patronal.

Article 3 : mobilité volontaire sécurisée

Pour cette mobilité externe, l’amendement de l’UMP rejeté montre bien qu’il s’agit non d’un droit supplémentaire mais d’un moyen supplémentaire pour les employeurs de se débarrasser de salariés. L’UMP demandait quel serait l’employeur responsable de la rupture du contrat de travail (l’ancien ou le nouveau) au cas où l’ancien refuserait de réintégrer le salarié…A cet égard, la réécriture de l’ANI (le salarié retrouve une rémunération « qui ne peut être inférieure à celle de son emploi antérieur ») par l’AN (le salarié retrouve une rémunération « au moins équivalente ») n’est pas une avancée : plus encore que l’ANI, elle laisse la voie ouverte à une latitude de l’employeur sur les heures (complémentaires ou supplémentaires) ou sur les primes

 Article 4 : consultation du comité d’entreprise

Le principe de délais de consultation fixés par accord avec le comité d’entreprise reste. Ajouter à l’article L.2323-3 que ce délai d’examen doit être « suffisant » (en enlevant cette disposition qui figure actuellement à l’article L.2323-4) n’ajoute rien, pas plus que la mention qu’ils ne peuvent être « inférieurs à 15 jours » (ce qui est bien le moins). Il est indiqué qu’en l’absence d’informations suffisantes, le comité peut saisir le juge des référés, mais celui-ci a 8 jours seulement pour répondre et le délai préfix prévu n’est pas modifié (« Cette saisine n’a pas pour effet de prolonger le délai dont dispose le comité pour rendre son avis. ») !

 Article 4 : délai d’expertise

L’ANI, l’avant-projet de loi et maintenant le projet de loi instituent un délai fixe pour l’expertise, fixé par accord ou, à défaut, par décret. Le projet de loi a juste ajouté « raisonnable » pour ce délai…et il limite en plus le temps d’appréciation de l’expert puisqu’un décret va prévoir un délai (à l’intérieur du délai « raisonnable ») au-delà duquel il ne pourra plus demander « à l’employeur toutes les informations qu’il juge nécessaires à la réalisation de sa mission »

Article 4 : instance de coordination des CHSCT

 Le nombre de représentants des CHSCT d’établissement à cette instance de coordination, non fixé par l’ANI, a été augmenté par rapport à l’avant-projet de loi, mais outre que cela concerne très peu d’entreprises, cela ne change rien à la question de la suppression de l’expertise pour chaque CHSCT.

A cette « simplification » pour l’employeur, l’avant-projet de loi avait ajouté la substitution de l’instance de coordination aux CHSCT pour plusieurs consultations obligatoires. Là aussi, on doit apprécier à sa juste valeur la pédagogie de la vaseline : alors que l’avant-projet de loi écrivait : « Cette consultation se substitue aux consultations prévues aux articles L. 4612-8, L. 4612-9, L.4612-10 et L. 4612-13. », le projet de loi stipule que l’instance de coordination « peut rendre un avis au titre des articles L. 4612-8, L. 4612-9, L. 4612-10 et L. 4612-13 »

D’autant que, tant sur le nombre que sur le fonctionnement, un nouvel article L.4616-5 du code du travail prévoit en outre qu’ « un accord d’entreprise peut prévoir des modalités particulières de composition et de fonctionnement de l’instance de coordination »

 Article 5 : représentants des salariés dans les CA et Conseils de surveillance de très grandes entreprises

 L’ANI et l’avant-projet de loi prévoyaient deux représentants pour les conseils dont le nombre de membres est supérieur à douze, et un dans les autres cas. Le projet de loi a ajouté « au moins » devant ces deux nombres…sans commentaire.

 Par contre, deux avancées : il semble que l’interdiction faite aux représentants du personnel d’y siéger ait sauté, sauf pour les membres « d’un comité d’entreprise européen ». Et l’amendement que nous avions prévu sur la protection en cas de licenciement est passé.

 Article 6 : droits rechargeables à l’assurance-chômage

 Rien de plus que l’ANI : la recharge peut n’être que partielle (ANI : « conserver le reliquat de tout ou partie de leurs droits » ; AN : « Les droits à l’allocation d’assurance non épuisés, issus de périodes antérieures d’indemnisation, sont pris en compte, en tout ou partie »), et tout est renvoyé aux négociations sur l’assurance-chômage.

 Article 7 : taxation et détaxation des contrats

La seule modification est l’instauration d’une règle : « Les taux mentionnés au deuxième alinéa doivent être fixés de sorte que le produit des contributions ne soit pas diminué ». Mais cette règle est trop floue, sans contrôles et sans conséquences, et l’on ne peut avancer qu’elle permettra d’éviter que les employeurs soient globalement bénéficiaires, comme il résultait des premières projections du MEDEF.

 Article 8 : temps partiel

Positif, mais très limité en pratique, à l’article L.3123-16 du code du travail, il a été, sans l’expliciter, retiré une des façons de déroger par accord collectif au nombre et à la durée des interruptions d’activité. L’accord ne peut plus le prévoir « expressément », mais aux seules conditions antérieures (définition des amplitudes horaires et de leur répartition dans la journée de travail).

Pour le reste, les reculs de l’ANI, explicites ou implicites, sont confirmés.

 Un des reculs que nous redoutions au vu de la rédaction de l’ANI, la possibilité (article L.3123-19 modifié) de remplacer la majoration de 25% au-delà du 1/10ème de la durée prévue au contrat par une majoration de 10% (même si cela est tempéré par l’obligation d’un accord « étendu ») : « Une convention ou un accord de branche étendu peut prévoir un taux de majoration différent, qui ne peut être inférieur à 10 %.

Un autre recul que nous redoutions est confirmé par le projet de loi :

les heures de « complément » par avenant au contrat de travail, pourront ne pas être majorées. Un amendement voté en séance prévoyait une majoration « d’au moins 25% » pour les seuls quatre derniers avenants (sur huit possibles par an). Mais il y a eu retour au texte de l’ANI (« taux de majoration éventuelle des heures incluses dans le « complément d’heures ») et de l’avant-projet de loi : « La convention ou l’accord : b) Peut prévoir la majoration salariale des heures effectuées dans le cadre de cet avenant »

Un autre recul, qui va au-delà de la date prévue par l’ANI (date de l’entrée en vigueur de l’ANI) , la possibilité pour l’employeur, jusqu’au 1er janvier 2016, de refuser à un salarié la durée minimale de 24 heures en invoquant un motif économique lié à son activité ( « jusqu’au 1er janvier 2016, sauf convention ou accord de branche conclu au titre de l’article L. 3123-14-3, la durée minimale prévue à l’article L. 3123-14-1 est applicable au salarié qui en fait la demande, sauf refus de l’employeur justifié par l’impossibilité d’y faire droit compte tenu de l’activité économique de l’entreprise »)

 Article 10 : Mobilité interne

Une évolution intéressante du point de vue sémantique : avant la recodification du code du travail en 2007, les obligations de l’employeur étaient rédigées avec des verbes idoines (« devoir » faire, « être tenu de » faire…). La recodification a systématiquement supprimé ces verbes en se limitant à l’indicatif du verbe d’action (l’employeur fait…). Ici, pour la négociation sur la mobilité interne, le projet de loi écrit : « L’employeur peut engager une négociation… » alors que l’avant-projet de loi se contentait de « L’employeur engage une négociation… ».

D’où l’on peut tirer au moins une conclusion : l’aveu, involontaire, que cette négociation est une mauvaise chose.

 Les « avancées », entendues ici et là dans les médias, sur la prise en compte dans l’accord de la situation personnelle et familiale étaient déjà incluses dans l’ANI et l’avant-projet de loi ; elle est juste mentionnée deux fois au lieu d’une.

 L’avancée réelle (le refus de mobilité entraine un licenciement pour motif économique et non plus pour motif personnel) mais limitée (le licenciement reste individuel même si plusieurs salariés sont concernés) était déjà dans le texte proposé à l’Assemblée nationale.

 Article 12 : Accords de « maintien dans l’emploi »

La aussi, de la « pédagogie » : est-ce une avancée que de prévoir dans l’accord « les conditions dans lesquelles fournissent des efforts proportionnés à ceux demandés aux autres salariés » les dirigeants salariés et les actionnaires, étant précisé en outre que pour ces derniers, ces « efforts » doivent se faire « dans le respect des compétences des organes d’administration et de surveillance » ?

L’amendement instituant une « clause pénale » qui est en fait la clause civile de l’article 1226 du code civil (« La clause pénale est celle par laquelle une personne, pour assurer l’exécution d’une convention, s’engage à quelque chose en cas d’inexécution. »), est sans grande portée car c’est l’employeur qui en fixera « le montant et les modalités d’exécution » dans l’accord que les organisations syndicales ou les salariés mandatés seront contraints de signer par chantage à l’emploi. Et cette prétendue « avancée » est en fait un recul car, en échange de ce montant, l’employeur pourra ne pas maintenir l’emploi ! lorsque l’employeur n’a pas respecté ses engagements, notamment ceux de maintien de l’emploi… »)

Article 13 : licenciements collectifs pour motif économique

 L’avant-projet de loi avait fixé à 8 jours le délai de validation par le Direccte de l’accord collectif ; le projet de loi le fixe à 15 jours, cela ne change rien quant à l’insuffisance de temps pour l’administration de contrôler cet accord.

Et, en adoptant la même règle que pour l’homologation du document unilatéral de l’employeur dans l’ANI, le projet de loi a ajouté une validation tacite de l’accord là où l’ANI ne disait rien.

Article 15 : critères pour l’ordre des licenciements

 Encore de la pédagogie pour camoufler l’inacceptable. L’ANI disait : « L’employeur est fondé, pour fixer l’ordre des licenciements, à privilégier la compétence professionnelle sous réserve de tenir également compte des autres critères fixés par la loi ». L’avant-projet de loi disait : « L’employeur peut privilégier un de ces critères, en particulier celui des qualités professionnelles, à condition de tenir compte de l’ensemble des autres critères prévus par le présent article ». Et le projet de loi : « L’employeur peut privilégier un de ces critères, à condition de tenir compte de l’ensemble des autres critères prévus au présent article ».

Cacher ce critère que l’on ne saurait voir, mais que l’employeur pourra utiliser désormais en toute légalité et de façon « privilégiée ».

 RESTE INCHANGEES par rapport à l’ANI (à titre d’exemple) :

- La création d’un « conseil en évolution professionnelle », mis en œuvre « au niveau local », dans le « cadre » du « service public de l’orientation », nouveau fromage pour les sous-traitants du service public et fossoyeurs des CIO. (article 2)

- La rupture considérée comme une démission en cas de non retour du salarié dans l’entreprise suite à la mobilité externe « sécurisée »  (article 3)

- les dispositions régressives sur les prud’hommes (article 16)

- les dispositions régressives sur les délais de mise en place des IRP (article 17)

- les dispositions régressives sur le CDII (article 18)

 

Mariage pour tous : ça c’est fait !

Un petit rappel : le discours de Mme Taubira, garde des seaux, à l’assemblée nationale:

http://www.dailymotion.com/video/xx4ccj_discours-de-christiane-taubira-a-l-assemblee-nationale-sur-le-projet-de-loi-de-mariage-pour-tous_news

Mariage pour tous : du ridicule à l’inquiétant ?

A propos du « Mariage pour tous »…

D’abord pour rire : François Morel se paye Frigide Barjot sur Inter http://www.dailymotion.com/video/xz50t1_francois-morel-se-paye-frigide-barjot-sur-inter_news#.UXEpyKJQb6U

Et plus sérieusement : Caroline Fourest : « Barjot est le cache-sexe de l’histoire » http://www.dailymotion.com/video/xz4jxe_fourest-barjot-est-le-cache-sexe-de-l-histoire_news

Et également une interview de Jean-Yves Camus (propos recueillis parChristophe Rauzy)

 Blousons noirs, coupes courtes et provocation chevillée au corps. En marge des manifestations d’opposants au mariage pour tous, comme à Nantes le 13 avril, des groupuscules d’extrême droite se sont signalés par des débordements : heurts avec les forces de l’ordre, slogans homophobes et revendications ultra-nationalistes. GUD, Bloc identitaire, Renouveau français, Jeunesses nationalistes, autant de petits groupes quise sont greffés à la « manif pour tous ».

Pour eux, l’objectif est de défendre  »la famille », « des valeurs » et une « civilisation ». Mais comme l’explique le politologue Jean-Yves Camus, spécialiste de l’extrême droite, à francetv info, il s’agit surtout de faire fructifier une exposition médiatique et politique.

 Francetv info : Pourquoi ces groupuscules d’extrême droite manifestent-ils contre la loi sur le mariage pour tous ?

Jean-Yves Camus : Parce qu’ils y trouvent ce que j’appelle « un effet d’aubaine » : ils en tirent un gain sans avoir provoqué ce phénomène à la base. Ce ne sont pas les quelques centaines de membres de ces groupes extrémistes qui ont créé la Manif pour tous. Mais ils profitent de ce qu’a construit un milieu structuré, les associations catholiques, pour se greffer dessus. Mais ils n’ont pas tous le même objectif. Le Bloc identitaire, par exemple, cherche à faire passer ses idées nationalistes, en trouvant des convergences avec la droite conservatrice. Les Jeunesses nationalistes veulent, de leur côté, se servir de ce thème pour poursuivre leur but : créer de l’agitation et déstabiliser la République.

Mais sont-ils hostiles à l’homosexualité ?

Le Bloc identitaire est très prudent sur la question, preuve qu’il cherche à se rapprocher des positions officielles de la Manif pour tous. Mais des gens comme les membres des Jeunesses nationalistes, eux, revendiquent leurs slogans homophobes et appellent à rejeter « le mariage sodomite et saphique ». Cette homophobie fait partie de cette culture d’extrême droite. De nombreux mouvements dénoncent fréquemment le poids du « lobby homosexuel » en France.

Quel est leur but dans ces manifestations ? Recruter ?

Ils peuvent peut-être y recruter quelques dizaines de membres, même si je n’ai jamais vu personne remplir un bulletin d’adhésion dans un cortège. Leur but est avant tout de se montrer, dans les journaux et à la télévision, pour rappeler qu’ils existent. Il s’agit alors de s’adresser à des Français qui considèrent la violence et la radicalisation comme légitime.

Selon vous, légitimer cette radicalisation, c’est favoriser ces mouvements ?

Ceux qui, comme les dirigeants de la Manif pour tous, ont justifié une radicalisation de la contestation contre le mariage homosexuel, ont été très imprudents. Ils évoquent une violence gouvernementale, mais elle n’existe pas. La seule vraie violence, c’est celle de Lille [où un bar gay a été saccagé par des skinheads] mercredi soir. Ils ont ouvert une boîte de Pandore qu’ils ne pourront pas refermer. Et ils ne se débarrasseront pas de ces groupes extrémistes, qui viendront de plus en plus grossir leurs cortèges.

Certains observateurs comparent la situation actuelle avec celle des années 1930. Le climat est-il favorable pour ces groupuscules d’extrême droite?

Non, parce que justement, ce sont des groupuscules. Ils ne vont quand même pas « marcher sur Rome » [comme l'avait fait Mussolini en Italie pour prendre le pouvoir, en 1922]. Ils rejouent souvent dans leurs esprits le 6 février 1934 [date de la manifestation des ligues d'extrême droite à Paris, qui avait tourné à l'émeute]. Mais il ne faut pas exagérer. A l’époque, les ligues représentaient plusieurs centaines de milliers de personnes. Aujourd’hui, Marine Le Pen n’est pas le colonel de La Rocque. Et si, désormais, il existe bien un vide idéologique né de la dédiabolisation du FN, ces petits groupes, avec leurs  5 000 membres tous mouvements confondus, ne le combleront jamais.

A retrouver sur : http://www.francetvinfo.fr/la-manif-pour-tous-une-aubaine-pour-les-groupuscules-d-extreme-droite_306355.html

Bonne chance à Nicolas MADURO, nouveau président élu du Venezuela

Bonne chance à Nicolas MADURO, nouveau président élu du Venezuela dans Actualité maduro-president-150x139

  Nicolas Maduro a été élu ce dimanche 14 avril président du Venezuela.

  La fine fleur de la bien pensance trouve qu’il n’a pas été assez bien élu. Donc qu’on ne peut pas valider son élection. Ca aurait été plus simple, M’sieurs-Dames, de carrément désigner votre favori, l’ultra-libéral Henrique Capriles, au lieu de faire voter le peuple vénézuélien… D’ailleurs, vous avez déjà employé la méthode en Europe, non ?

 Oui, Nicolas Maduro a été élu avec 50,75% des voix. C’est pas suffisant ? Faut-il rappeler que Aznar en Espagne avait été déclaré vainqueur des législatives avec 37,6% des voix, que Bill Clinton est devenu président de la 1ère puissance mondiale avec 43% des voix ? 2 poids 2 mesures selon que les résultats vous plaisent ou pas !

Et François Hollande élu l’année dernière avec 51,4% ? C’est assez ? J’aimerais savoir… Parce que si on regarde vos sondages…

En lien un article de l’Humanité.fr que vous pouvez retrouver ci-dessous :

 http://www.humanite.fr/nicolas-maduro/venezuela-les-democrates-tombent-le-masque-520476

Chroniques vénézuéliennes. Jean Ortiz décrypte les résultats serrés de l’élection présidentielle de dimanche. Ainsi donc c’est désormais Washington qui déciderait de l’écart nécessaire pour valider une élection? Nous le savions déjà: la CIA et le Pentagone sont, pour l’Amérique latine, les meilleurs instruments de dépouillement…

Les Etats-Unis, par des « audits » militaires en 1954 (Guatemala), 1961 (Cuba), 1965 (République Dominicaine),  1981-1988 (Nicaragua), 1989 (Panama), contre des gouvernements légitimes, souverains, ont montré à quel point ils étaient soucieux de démocratie électorale. Les GIS, les « Marines », savent se convertir en efficaces scrutateurs lorsque les intérêts de « l’empire » sont menacés.

En 2002, la Maison Blanche reconnut en quelques minutes le président fantoche (Pedro Carmona) issu du coup d’Etat contre un président élu: Hugo Chavez. « Pedro l’éphémère » était  de surcroît président du Medef local, Fedecamaras, la meilleure agence électorale du pays… A l’époque, pour Washington et le fasciste Aznar (à la manoeuvre avec sa fondation FAES), pour toutes les droites et quelques brebis égarées, il n’y avait pas « abus de pouvoir » mais « rétablissement de la démocratie »… comme plus tard au Honduras du président Zelaya.

Le même processus serait-il en marche aujourd’hui au Venezuela ?

50,75% des voix ne suffiraient pas pour être élu? Prétexte pour tenter une revanche sur 15 ans de défaites politiques, électorales, démocratiques !! Depuis 15 ans, l’opposition vénézuélienne, qui va de l’ultra droite à trois partis affiliés à l’Internationale Socialiste, hurle à la fraude à toutes les élections, sans apporter aucune preuve tangible. Elle sait que derrière la prétendue « défense de la démocratie », se cache en fait une stratégie globale de déstabilisation contre un régime anti-néolibéral, anti-impérialiste…

50,75% des voix pour Nicolas Maduro ! L’écart est faible mais bien réel. Que dire alors de la victoire d’Aznar aux législatives espagnoles du 3 mars 1996 avec 37,6% des voix? de celle de Clinton en novembre 1992 avec 43% des voix?

Stratégie irresponsable de l’opposition

Par la violence (déjà 7 morts), l’opposition vénézuélienne cherche à transformer une défaite en « victoire volée par les chavistes ». Stratégie irresponsable. Des groupes ultras ont incendié des locaux du PSUV, des dispensaires, saboté des installations électriques, agressé des dirigeants chavistes…Que se passerait-il si le président Maduro et les chavistes perdaient leur sang froid? La droite ne peut supporter, ici comme ailleurs, que l’on porte atteinte à ses intérêts de classe.

 Les factieux ne passeront pas mais ils veulent donner une image chaotique du Venezuela. Ils peuvent compter sur nos « grands » médias et nos politiciens de droite (et de quelques venus d’ailleurs), aux ordres de « l’empire », pour leur emboîter le pas. Ils confondent sciemment liberté de la presse et libre entreprise, démocratie et démocratie de marché… sans scrupules, et quelles qu’en soient les conséquences, pourvu que les intérêts des classes dominantes soient protégés. Opposition, oui, subversion, non, a mis en garde hier le président Maduro. Les factieux, encouragés par l’attitude de l’ultra-libéral (travesti en social-démocrate) Henrique Capriles, entendront-ils raison?

 

 

Amina : Sa famille ment, elle rétablit la vérité.

 Un article de Martine Gozlan dans Marianne : Que devient la jeune Amina qui avait affirmé sa liberté sur internet ?

Vous trouverez cet article ci-dessous suivi par « Au secours, ils sont devenus fous » de Nadia El Fani, réalisatrive franco-tunisienne, auteure de « Laïcité, Inch Allah « 

Mercredi 17 Avril 2013 à 20:56

L’histoire d’Amina, la jeune Femen tunisienne qui a réussi à échapper à la séquestration de sa famille, s’alourdit d’un nouveau drame. Sa mère a diffusé le 16 avril à l’Agence France Presse des informations faisant état de « troubles psychiatriques » nécessitant « antidépresseurs et antipsychotiques ».

C’était la thèse qui m’avait été servie lors de notre rencontre du 27 mars, en présence d’une Amina dramatiquement soumise à un traitement chimique forcé, mais qui jetait ses dernières forces dans un témoignage construit et digne. Depuis, son courage lui a permis de fuir et sa vidéo, sa détermination, la réouverture de sa page Facebook Femen Tunisie, en dépit des dangers, prouvent la vaillance qu’elle met à défendre ses idées.

À défendre cette idée centrale : son corps, comme elle l’a écrit sur sa peau, lui appartient. Le corps des femmes, sous tous les cieux, est le leur. Il n’est pas l’honneur de leur père, de leur mère, de leur frère. Face à cet acte de résistance, le patriarcat utilise toutes les armes possibles. Celle de la psychiatrisation d’une révolte n’est pas étonnante. Elle résiste, donc elle est folle. Cachez cette pensée que nous ne saurions voir !

La famille d’Amina persiste donc dans la traque et la volonté de l’enfermement. Pour cela, sa mère est passée par l’Agence France Presse qui publie des certificats de psychiatres. Cette façon de relayer au nom de l’information ce qui, je puis en témoigner en mon âme et conscience de journaliste, relève de la plus sinistre désinformation, me laisse tristement rêveuse.

Mais la solitude d’Amina est peuplée. Partout, ses amis se mobilisent. Nous publions ci-dessous une lettre ouverte de la cinéaste tunisienne Nadia el Fani, indéfectible soutien de la jeune fille, à la mère d’Amina. Nadia El Fani, aussi, s’est révoltée. Son film sur la relation entre les Tunisiens et la religion « Laïcité Inch Allah » lui a valu le grand prix de la laïcité, mais aussi d’innombrables menaces de mort.

La lettre qui suit est un message important. Elle a été écrite en plein accord avec Amina. Nous espérons en la diffusant contribuer à l’élucidation des mensonges qui étouffent la liberté d’une jeune vie et veulent faire taire une parole indomptable.

 Au secours ils sont devenus fous !
Par Nadia el Fani

« Vendredi 12 avril 2013, hasard de calendrier (ou pas !), je me trouve au sein de la manifestation anti Marzouki à Paris, encerclée par un important cordon de CRS qui nous bloquent l’accès au parvis de l’Institut du Monde Arabe pour que « le président provisoire » qui vient parler d’un pseudo-livre dans lequel il indiquerait sa vision de la démocratie à la sauce tunisienne — il vaut mieux en rire avant d’en pleurer ! — n’entende pas nos revendications d’appel à la démission et nos cris : « Tartour ! Winou ed-destour ?! » (« Pantin ! Où est la constitution ?! »)… Les Femen manifestent à l’intérieur de l’IMA en criant : « Où est Amina ? ». À ce moment précis, je reçois un appel : « Amina s’est échappée !… » Enfin ! Ai-je immédiatement pensé. Amina est libre !

Depuis, Amina a retrouvé l’usage d’un téléphone, d’internet. Elle communique pour dire qu’elle va bien et raconte sur une vidéo transmise par les Femen son quotidien depuis qu’elle avait été enlevée par sa famille dans une rue de Tunis. Elle dit les violences de son cousin et de son oncle, l’absorption sous la contrainte de doses massives de médicaments, les « séances d’exorcismes » en tous genres, les témoignages orientés qu’on lui demande de faire devant la seule caméra de télévision autorisée… Bref des méthodes bien connues… L’essentiel est qu’elle est libre !

Mais qui s’en satisfait ? Les Femen bien entendu dont elle continua à se revendiquer sans faillir même quand on lui avait « suggéré » de condamner l’action devant la mosquée de Paris le 3 avril 2013, où elles avaient brûlé un drapeau salafiste pour exprimer leur rejet de l’islamisme ; et nous tous les progressistes, féministes, esprits libres en tout genre en Tunisie et à travers le monde… Amina, libre, continue son engagement féministe, elle défend et assume ses choix. Curieusement, depuis son évasion de la prison familiale le 12 avril, les médias tunisiens sont silencieux sur cette affaire… Je pensais aussi qu’il était préférable de garder secrète cette nouvelle, pour sa sécurité…

Car Amina est menacée de mort, de lapidation, et autres réjouissances dont raffolent ceux qu’en d’autres temps et d’autres lieux on appelait « les fous de dieu »… C’était en Algérie dans les années 1990 et on ferait bien de ne pas oublier cette « décennie noire »… On sait depuis que ces « fous de Dieu » mettent leurs menaces à exécution sans état d’âme et que le dialogue avec eux est impossible.

Amina s’est réfugiée chez des amis sûrs, sa prise en charge est assurée par celles et ceux qui défendent son droit à s’exprimer. La solidarité internationale fait son travail et les messages de soutiens arrivent de partout dans le monde pour lui proposer l’accueil si elle le désire. La chaîne de solidarité fonctionne (comme au temps de la dictature !), et contrairement à ce que disent certains membres de sa famille elle n’est pas à la rue ! Bien au contraire !

Elle retrouve sa dignité de jeune femme libre, avec des gens qui au lieu de la juger, la condamner, au-delà de la sécurité et du minimum vital (un toit et un couvert), du réconfort et de la chaleur humaine, lui apportent tendresse et écoute ! Et, en accord ou pas avec son geste, ils et elles lui témoignent une attitude de respect due à tout être humain et de ses droits au libre arbitre.

Alors que penser aujourd’hui de l’attitude de sa mère, qui se prétend protectrice et qui outrepasse son rôle face à son enfant devenue femme ? Que penser d’une mère qui a recours à des séances d’exorcismes parce que la nudité militante de sa fille lui fait penser que le diable l’habite ? Que penser d’une mère qui fait fi même de la loi et qui demande « aux hommes de la famille » (sauf le père, semble-t-il) de châtier sa fille ?! Que penser d’une mère qui dit avoir brûlé son passeport pour l’empêcher de quitter la Tunisie, et continue à refuser de lui rendre sa Carte d’Identité Nationale, mais qui, à l’opposé, dit à l’AFP qu’elle veut l’envoyer en France faire ses études ?

Car en derniers recours, et comme ultime violence révélant l’impuissance de la coercition face à la détermination et la conviction d’Amina, la mère via l’AFP n’hésite pas à produire un certificat médical, en prenant soin de ne pas révéler le nom du médecin qui le signe. Au  mépris de toute déontologie qui voudrait qu’on respecte le secret professionnel, elle divulgue des informations censées nous convaincre qu’Amina sa fille, n’a pas toute sa tête !!! Mais où est la vôtre de tête, madame, quand vous jetez en pâture votre propre fille… ?

Un psychiatre digne de ce nom accepterait-il que l’on donne ainsi à la presse un pseudo diagnostic sur un certificat daté du 1er mars 2013 et dont on aimerait savoir à quelles fins il a été établi, dans quelles conditions et à la demande de qui ? Pas d’Amina en tous cas ! Pourtant Amina est majeure, elle seule est habilitée à demander un certificat médical qui la concerne !

Alors Madame la mère d’Amina qui voulez faire pleurer dans les chaumières de France et de Navarre, car c’est bien à l’AFP que vous adressez votre message, en prétendant que votre fille serait en danger ou pire, selon votre sœur, un danger pour les autres, je vous le demande : pourquoi tant d’acharnement à refuser de voir la réalité ? Amina, votre fille, est libre ! Ne vous déplaise ! »

Pour accéder à l’article de Marianne :  http://www.marianne.net/Amina-Sa-famille-ment-elle-retablit-la-verite_a228087.html

 

Succès du « café social » de RESO

Succès du

 Mercredi 17 avril de 19h à 21h dans le 11ème : « Café social » organisé par « Résistance sociale » sur le thème de la résistance des peuples aux politiques d’austérité menées en Europe et sur les alternatives possibles et leur construction.

 

Une salle pleine, avec beaucoup de jeunes, ça fait toujours plaisir, la grande salle du « Bar de l’Horloge » l’était hier soir ; des intervenants intéressants, pédagogiques et convaincants : Marc Mangenot, économiste, sociologue, membre de la Fondation Copernic et Jean-Marie Roux, secrétaire fédéral à la CGT-Finances ; une animation excellente de Jean-Claude Chailley, secrétaire général de Résistance sociale ; un échange riche et passionné avec l’assistance : bref une superbe soirée !

 Vous êtes intéressés par l’actualité sociale, vous voulez en savoir plus sur les luttes et leur pourquoi, vous voulez débattre entre militants politiques, syndicaux et associatifs sans tabous ni luttes de pouvoir, alors adhérez à Résistance Sociale et abonnez-vous à son bulletin mensuel : www.resistancesociale.fr ou lien ci-contre.

 

 

Cette gauche qui passe l’arme à droite…

Cette gauche qui passe l'arme à droite... dans Actualité cahuzas-fisc-300x196

 

  Faut-il en rire ou en pleurer ?

  Comment Cahuzac a-t-il pu devenir ministre des finances ? Peut-être la réponse ci-dessous dans un excellent article de Marianne

 

«La lutte des classes, au fond, ça résume notre réelle divergence. Vous, vous y croyez toujours et moi, je n’y ai jamais cru.» C’est par ces deux phrases lapidaires, pesées, longuement mûries par un aréopage de communicants que Jérôme Cahuzac concluait le débat qui l’opposa à Jean-Luc Mélenchon sur France 2, le 7 janvier 2013. Un débat censé poser la première pierre de l’édifice social-libéral. Une construction idéologique nouvelle s’édifiant sur les ruines du socialisme dogmatique, nous disait-on, mais aussi… de la social-démocratie. Car c’est bien au cours de cette émission que le ministre du Budget avait sifflé la fin de la récréation. Le big bang fiscal promis par le candidat Hollande ? Il s’était bien produit. Circulez ! il n’y avait plus rien à attendre. La prestation de Cahuzac fut littéralement encensée par tous les éditorialistes de France et de Navarre, qui vantèrent sa fermeté, son brio, son expertise, mais aussi par bon nombre de patrons et encore plus de responsables et de collègues socialistes.  

Un débat censé également faire diversion. Car, quelques semaines auparavant, Mediapart avait déjà mis en cause la probité de ce ministre droit dans ses bottes. Et c’est à ce moment qu’avait prospéré cette idée folle : l’espoir que Cahuzac le père de la rigueur efface les soupçons portés sur Cahuzac le fraudeur du fisc.

Plusieurs éléments ont permis d’étayer cette stratégie. Une légende Cahuzac est née dans la presse. L’homme ne vient-il pas des cercles rocardiens, apôtres du parler-vrai. N’a-t-il pas été proche de DSK, patron du FMI ? Mieux : n’a-t-il pas fait connaître dans la presse, non sans habileté, son désaccord à la suite de l’annonce par François Hollande d’un projet de tranche d’impôt à 75 % pour les revenus supérieurs à 1 million d’euros. Enfin, la gauche sociale-libérale tient avec lui son héraut : l’âme de Mendès France et la volonté de Jules Moch enfin réunies. Car ce chirurgien sait également trancher dans le vif : dans les coupes budgétaires, mais aussi dans les débats à l’Assemblée nationale. Quand tant de ministres ont les jambes qui flageolent, lui monte au front. Un vrai mousquetaire qui masque, en fait, un garde du Cardinal.

Comment François Hollande et son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ont-ils pu prendre le risque de s’en remettre, pieds et poings liés, à un seul homme qui, en quelques mois, s’est imposé comme l’arbitre des élégances économiques ? Le président de la République, que l’on décrit si habile, a fait là un pari insensé en l’intronisant chef de guerre du social-libéralisme naissant. A charge pour Cahuzac de porter la politique qui se met progressivement en place, qui a une cohérence forte mais qui est loin, bien loin de celle qui fut affichée pendant la campagne présidentielle.

Décidément, le social-libéralisme n’a guère de chance avec ses héros. Notons juste que le mot naquit dans les années 80, qu’il fut incarné par le mouvement d’un certain Olivier Stirn et que son emblème était le coquelicot. Une rose dure plus longtemps.

Article publié dans le numéro 833 du magazine Marianne, semaine du 6 au 12 avril 2013 http://www.marianne.net/Cette-gauche-qui-passe-l-arme-a-droite_a227977.html

 

 

Enfin ! Les mineurs ont eu sa peau.

   Enfin ! Les mineurs ont eu sa peau. dans Actualité tatcher-0-150x114 

 

   Allez ! Je ne résiste pas :

 

http://www.dailymotion.com/video/x1qopc_renaud-miss-maggie-live-86_music

 Voir ci-dessous : les mineurs britaniques ont salué à leur façon la disparition de Thatcher !

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Et vous allez voter ça, parlementaires de « gauche » ?

Peut-on rire de tout ? Si ça éclaire le débat…

http://www.youtube.com/watch?v=JEzg46ZtC2o

http://www.youtube.com/watch?v=9NR0r3eS_dw

 Et à destination plus particulièrement des parlementaires, enfin de ceux qui savent pourquoi (et pour qui) ils sont élus : 

http://www.youtube.com/watch?v=dcT5tNPd2PA

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