Chokri Belaïd, secrétaire général du Mouvement des Patriotes démocrates, un des leaders du Front populaire, organisation qui regroupe une douzaine de formations de l’opposition tunisienne, fervent partisan d’une Tunisie moderne, démocratique et laïque, vient d’être assassiné ce mercredi 6 février.
Les proches de Chokri Belaïd n’ont aucune illusion : les incitateurs de cet assassinat sont les responsables d’Ennahda. La rue tunisienne n’hésite pas non plus et désigne sans hésiter le pouvoir politique des islamistes comme impliqué dans ce meurtre.
Le peuple tunisien vient, une fois encore –et comme les étudiants et les étudiantes le font chaque jour à l’université de la Manouba- de démontrer son courage et de rappeler, par sa participation spontanée aux manifestations, qu’il ne veut pas se faire voler sa Révolution.
Il a exigé le départ d’Hamadi Jebali (Ennahda ) qui est Premier Ministre (tandis que Moncef Marzouki du « Congrès pour la République » -quelle république !?- est Président de la République). Jebali a dissous le gouvernement mercredi soir et annoncé la tenue d’élections dans les plus brefs délais. Un gouvernement d’union nationale composé de technocrates, sans appartenance politique devait assurer l’intérim. Mais dès le lendemain, Ennahda a refusé de céder à l’appel populaire !
Plus que jamais, l’avenir de la « Révolution du jasmin » est entre les mains du peuple tunisien .
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