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Archive mensuelle de février 2013

La loi d’amnistie des syndicalistes votée au Sénat

Comme le dit Pierre Laurent (voir ci-dessous) : vote de la loi d’amnistie, une première victoire !

 Amnistie: une première victoire qui en appelle d’autres

Une première marche a été franchie et elle est un signe d’espoir pour de très nombreux militants qui attendaient ce vote. La proposition de loi du Front de gauche visant à amnistier les faits commis lors de mouvements sociaux et revendicatifs a été adoptée hier à l’issue de son examen en séance publique. C’est une première victoire pour les luttes sociales et associatives. Cette amnistie arrachée au Medef qui hurle déjà à la mort, est un point d’appui pour gagner, toujours en lien aux militants syndicalistes et associatifs, un élargissement de la loi dans les prochaines semaines.

Enfin, après des années de criminalisation de l’action syndicale, des personnes qui n’ont fait que se battre pour le respect de leur droit pourront reconquérir cette dignité largement piétinée. Après le vote pour le mariage pour tous, c’est une nouvelle démonstration : Quand la gauche travaille et se rassemble sur des valeurs, avec la justice sociale comme boussole, elle peut faire de belles choses.

 La bataille est loin d’être finie. Elle doit se prolonger à l’Assemblée nationale où cette fois aucune personne ne doit être écartée de cette amnistie, qu’elle soit militante écologiste ou associative. Cette bataille à l’issue positive peut être, par effet d’entrainement, une victoire qui en appelle d’autres. Plus que jamais l’heure est à la mobilisation.

 Pierre Laurent, secrétaire national du PCF

 

Arnaud Montebourg répond au PDG de Titan International

Etats-Unis : Le PDG de TITAN international INC insulte les travailleurs français

Ce M. Taylor se permet d’écrire à un ministre français : « Monsieur, votre lettre signale que vous voulez que Titan démarre une discussion. Vous pensez que nous sommes si stupides que ça. Il ajoute : « Titan est celui qui a l’argent et le savoir-faire pour produire des pneus. Qu’a le syndicat fou ? Il a le gouvernement français ». Vous l’aurez compris, le « syndicat fou », c’est celui qui défend les intérêts des salariés, c’est la CGT

Juste réponse du responsable syndical : « Il dit qu’on est un syndicat fou, que le gouvernement c’est de la merde, que Obama est un rigolo et qu’il va aller produire en Chine. (…)Tout ça ne veut pas dire grand-chose.  (…). Le groupe Titan aujourd’hui (…) a du mal à percer dans l’activité en Europe. Ce n’est pas avec des propos comme il en a tenu aujourd’hui qu’il pourra percer en Europe ».

Cette lettre démontre que « Titan n’a jamais eu l’intention de reprendre réellement le site d’Amiens-Nord et n’a jamais eu de projet industriel pour notre usine. Titan n’est pas « un capitaine d’industrie » mais « un capitaine de carnaval recruté par Goodyear » pour faire fermer le site » ajoute  la CGT Goodyear.

Saluons la réponse d’Arnaud Montebourg à ce rigolo (sa lettre est disponible sur le site de RESO). Il rappelle que la France accueille 4200 filiales d’entreprises américaines ; qu’elles y viennent car elles y trouvent un environnement favorable à la recherche et l’innovation et y apprécient la qualité et la productivité de la main d’œuvre française. Que Titan est 20 fois plus petite que Michelin et 35 fois moins rentable. Le ministre du redressement productif salue la politique mise en place par le Président Obama pour relocaliser les emplois. Il dénonce l’intention du PDG de Titan d’exploiter la main d’œuvre de certains pays pour inonder les marchés et annonce une réaction de la France à cette manière de faire.

Chiche, Monsieur le Ministre on abandonne la politique d’austérité et on fait ça !

Ci-dessous copie de la lettre d’Arnaud Montebourg :

 

Arnaud Montebourg répond au PDG de Titan International dans Actualité 2012-02-lettre-de-montebourg-a-titan-recto

2012-02-lettre-de-montebourg-a-titan-verso dans Actualité

Ce n’est pas le cheval le problème. C’est le système !

Un très intéressant article de Patrick Le Hyaric, sur son blog http://patricklehyaric.net/2013/02/21/ce-nest-pas-le-cheval-le-probleme-cest-le-systeme/ et repris ci-dessous :

 Le cheval roumain n’en finit pas d’éclabousser au grand galop l’Europe. Et le grand concert médiatique sur la présupposée chaîne de responsabilité tient en haleine, en pointant tour à tour des individus, des entreprises ou des pays. Il faut certes établir la chaîne de responsabilité et sanctionner ceux qui doivent l’être. Mais, pour guérir du mal, il conviendrait de ne pas s’arrêter aux apparences et de débusquer, derrière le mur de viande, ses causes structurelles.

On a vendu des canassons roumains pour du bœuf pour faire de l’argent. Dans le dos des consommateurs mais aussi dans celui des producteurs, de la même façon, on fait passer de l’antilope pour du chevreuil ou on transforme du kangourou en salami. On traite le poulet à la javel, on fabrique des bœufs aux hormones. On a trouvé l’an passé des œufs contaminés en Allemagne et de la viande de porc à la dioxine.

Et voici qu’au plus fort de ses réflexions, la Commission de Bruxelles vient d’autoriser l’alimentation des poissons avec des farines animales. Ainsi peut-être que notre poisson aura plusieurs goûts. Celui de la pisciculture, du porc et du bœuf.

En vérité, nous sommes ici au cœur d’un système politique et économique, devenu jungle capitaliste, dont le cœur est ce mot, répété à satiété depuis des mois : celui de la compétitivité et de son corollaire, la « concurrence libre et non faussée ».

Les salariés des industries agroalimentaires sont parmi les plus mal payés. Les paysans sont rançonnés et doivent obéir aux normes européennes de production. La filière agroalimentaire s’allonge sans cesse de nouveaux intermédiaires entre l’étable et la table. Et au nom du dernier traité européen, on ne cesse de réduire le nombre de vétérinaires, de contrôleurs, de douaniers. Et au nom « des marchés ouverts », un trader chypriote transfère une commande à un trader néerlandais qui trouve des canassons roumains épuisés, qu’il fournit à une entreprise du sud-ouest, qui elle-même a passé commande à un abattoir lorrain qui fournit une marque qui s’affiche sur les écrans avant et après le journal télévisé de 20 heures, enveloppée dans une belle boîte aux multiples couleurs. La boîte et la publicité coûtent d’ailleurs plus cher que la prétendue viande se trouvant à l’intérieur. Et si par hasard, il vient à l’idée d’un maire de vouloir donner de la viande achetée à proximité à la cantine scolaire, à partir des élevages qu’il voit de la fenêtre de son école, il se trouvera un commissaire européen qui l’accusera de non respect du droit à la concurrence et l’obligera à s’intégrer dans ce long circuit.

En fait, quand on a acheté une boîte « Findus », on a alimenté un fond financier d’investissement privé, Lion capital. Et derrière Comigel qui fournit Findus, se cache un autre fond d’investissement « Céréa-capital ». Que leur importe de préparer des lasagnes industrielles à base de mélange de déchets de muscles de cheval, de vaches, de mulets ou d’ânes, mélangés à de la mauvaise graisse et du collagène. Et personne ne parle de l’endroit d’où vient le blé qui a servi à faire les parts de lasagne. Du Mali ou des plaines d’Ukraine ou du Kansas ?

Comme si ceci ne suffisait pas, au nom sans doute de la mondialisation joyeuse et heureuse, l’Union européenne s’apprête à décider l’importation de 500 000 tonnes de viande bovine des pays du Mercosur contre nos élevages limousins et charolais. En prime, on fait manger du soja OGM, importé du continent américain à nos vaches laitières, cochons et poulets, y compris en abattant la forêt amazonienne.

Qui s’en inquiète aujourd’hui ? Malgré nos efforts, le projet d’un « plan protéine végétale européen » a été refusé dans le futur projet de la politique agricole commune. Evidemment, il allait à l’encontre de tout ce système des traders, des transporteurs et des fonds financiers qui spéculent sur les céréales en ce moment même. Pire ! Des banques et des fonds d’investissement spéculent sur la faim. Tous ceux qui glosent à longueur de temps sur ces inadmissibles trafics avec un visage d’innocent, refusent de rappeler que l’agriculture a été inscrite, pour ces raisons de recherche d’accumulation du capital par les puissances financières, dans les marchandages multinationaux de l’Organisation mondiale du commerce et dans les traités européens qui prônent « le marché ouvert où la concurrence est libre ».

Et c’est aujourd’hui même que le dernier Conseil européen a décidé de réduire encore les crédits permettant les contrôles sanitaires. C’est aujourd’hui qu’on débat d’une nouvelle réforme de la politique agricole commune qui sanctifie l’ultra libéralisme et pousse aux concentrations agraires et à l’industrialisation de l’agriculture et de l’alimentation. C’est aujourd’hui que l’Union européenne et les Etats-Unis ouvrent une discussion pour créer un marché transatlantique très défavorable à l’agriculture, à la qualité alimentaire et à la diversité culturelle.

Il y a seulement quelques semaines, la Commission européenne a voulu faire accepter au Parlement européen l’utilisation de la thrombine* bovine et porcine comme additif pour lier des morceaux de viandes séparés et pour en faire un morceau unique. Elle veut maintenant autoriser le nettoyage de la viande à l’acide lactique pour faciliter précisément l’accord transatlantique Europe-USA.

Il y a bien une vaste tromperie sur les lasagnes. Il y a d’incroyables magouilles. Mais il y a avant tout un système qui le permet. Un système qui dépossède le consommateur -d’abord le plus modeste- comme le paysan des informations et du pouvoir de décider, de choisir. Un système où le droit européen de l’alimentation est à repenser. Fondamentalement, l’alimentation ne peut être une marchandise. L’acte de production agricole doit être considéré comme un bien public au service de la société. Dés lors, la baisse permanente de la part des budgets consacrés à l’alimentation pour accompagner la pression à la baisse sur le pouvoir d’achat salarié, comme la part du temps de plus en plus réduit consacré aux repas dans le cadre du capitalisme de rentabilité, doit être subverti avec l’objectif d’ouvrir un processus nouveau de changement post-capitaliste où prédominerait d’abord l’humain.

Là comme ailleurs, les citoyens doivent reconquérir des libertés fondamentales. Ici celle du goût des aliments de qualité, liés à une histoire, à des terroirs, à des paysages et aux êtres humains contre l’uniformisation agro-industrielle, chimique, financière  et culturelle.

* thrombine : enzyme qui entraîne la coagulation du sang

 

Carlos Ghosn ou les limites de l’indécence

Toujours plus, le patron de Renault-Nissan ! Là, il vient de reculer les limites de l’indécence.

Et les médias, bons petits agents serviles, nous le répètent en ritournelle : Carlos Ghosn va se priver de 30% de son salaire. Attendez quand même que je vous éclaire un peu sur le « geste ».

Ca veut dire que Ghosn verra son salaire journalier passer d’environ 36000€ à 26000€ ! Oui, ce n’est pas une erreur, j’ai bien écrit : JOURNALIER. Il s’en étranglait à la radio le pauvre secrétaire syndical CGT. Quelle indécence, quelle impudence !

Voilà : j’ai entendu UNE fois le secrétaire CGT, mais depuis plusieurs jours, les médias TV, radios (les médias écrits sont plus sérieux)  me rebattent les oreilles de cette foutaise.

Oser mettre en balance ce « terrible sacrifice » avec plus de 8000 licenciements, le gel des salaires et l’allongement du temps de travail !

Et Ghosn déclare « avoir bon espoir » de voir signer un accord ! Hou Hou ! Où es-tu gouvernement de gauche pour lequel j’ai voté au 2ème tour ?

Et le plus « drôle » (?), c’est que Carlos Ghosn, en fait, ne perdra rien : il diffère seulement le versement de ce salaire car s’il tient sa promesse de ne pas faire de plan social, il le récupérera en 2016…

Chapeau, Mme Taubira !

Quelques extraits des interventions de Christiane Taubira, Garde des sceaux, ministre de la justice, dans le débat sur le mariage pour tous à l’Assemblée nationale.

 http://www.liberation.fr/politiques/2013/02/08/cinq-minutes-de-christiane-taubira-pour-tous_880466

Chokri Belaïd, dirigeant de l’opposition laïque tunisienne assassiné

 

Chokri Belaïd, dirigeant de l'opposition laïque tunisienne assassiné dans Actualité chokri-belaid 

Chokri Belaïd, secrétaire général du Mouvement des Patriotes démocrates, un des leaders du Front populaire, organisation qui regroupe une douzaine de formations de l’opposition tunisienne, fervent partisan d’une Tunisie moderne, démocratique et laïque, vient d’être assassiné ce mercredi 6 février.

Les proches de Chokri Belaïd n’ont aucune illusion : les incitateurs de cet assassinat sont les responsables d’Ennahda. La rue tunisienne n’hésite pas non plus et désigne sans hésiter le pouvoir politique des islamistes comme impliqué dans ce meurtre.

Le peuple tunisien  vient, une fois encore –et comme les étudiants et les étudiantes le font chaque jour à l’université de la Manouba-  de démontrer son courage et de rappeler, par sa participation spontanée aux manifestations, qu’il ne veut pas se faire voler sa Révolution.

Il a exigé le départ d’Hamadi Jebali (Ennahda ) qui est Premier Ministre (tandis que Moncef Marzouki  du « Congrès pour la République » -quelle république !?-  est Président de la République).  Jebali a dissous le gouvernement mercredi soir et annoncé la tenue d’élections dans les plus brefs délais. Un gouvernement d’union nationale composé de technocrates, sans appartenance politique devait assurer l’intérim. Mais dès le lendemain, Ennahda a refusé de céder à l’appel populaire !

Plus que jamais, l’avenir de la « Révolution du jasmin » est entre les mains du peuple tunisien .

 




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