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Archive mensuelle de décembre 2012

L’intégrisme sans frontière religieuse…

Publié sur Marianne.net le vendredi 28 décembre

A Jérusalem, devant le Mur des lamentations, des femmes qui souhaitent prier sont victimes d’une police aux ordres des ultraorthodoxes. Le symbole de l’emprise croissante des religieux sur la société et des menaces sur l’égalité des sexes.

Le mouvement Femmes du mur, (Nashot HaKotel), Jérusalem - Dan Balilty/AP/SIPA

Le mouvement Femmes du mur, (Nashot HaKotel), Jérusalem – Dan Balilty/AP/SIPA
C’est à n’y pas croire. Pas plus en Dieu dont c’est, paraît-il, l’un des sanctuaires, qu’en les hommes. Devant le Mur des lamentations, lieu le plus saint du judaïsme, dernier vestige du second Temple de la Judée antique, la police arrête des femmes, les fouille brutalement et les emprisonne. Des terroristes présumées ? Pas un instant. Des Israéliennes et des juives de la Diaspora venues simplement prier et chanter. Avec leur talith, le châle de prière traditionnel, et à voix haute. Attention, cela ne constitue pas un acte de piété, mais un crime ! Selon le peloton de barbus ultraorthodoxes qui dirige la Fondation pour le Mur occidental, chargée de maintenir l’ordre moral autour de la muraille bimillénaire, le port du talith est interdit aux femmes. Quant à leur voix trop mélodieuse, elle ne peut résonner en public dans un lieu sacré sans déclencher des ondes d’impureté. Pourtant, comme les intégristes de tout poil et de toute religion, ces bricoleurs de «fatwa» ne s’appuient sur aucune source autorisée. Ils ont mitonné leurs interdits avec les ingrédients habituels : obsession de la souillure féminine, discrimination farouche des filles d’Eve. 
 

«PROSTITUÉES ! PROVOCATRICES !»

Prière des Femmes du mur - Dan Balilty/AP/SIPA

Prière des Femmes du mur – Dan Balilty/AP/SIPA
La police de Jérusalem n’a rien de religieux. Elle comprend des femmes comme des hommes. Ces femmes et leurs collègues sont en théorie neutres et laïcs : on ne leur demande pas quel est leur rabbin ou s’ils ou elles sont athées. Néanmoins, cette police s’est mise aux ordres de la secte. Les officiels ne peuvent rien refuser à la Fondation du Mur occidental, que chapeaute le rabbin Shmuel Rabinovitch, proche du Shas, le parti ultrareligieux des séfarades. Le Shas fait et défait les coalitions gouvernementales. Un nombre croissant d’Israéliens, à droite comme à gauche, ne peuvent plus supporter son archaïsme. Et l’affaire des femmes du Mur, après celle des rues et des bus séparés pour mâles et femelles dans certains quartiers, ajoute une nouvelle épine à la couronne de scandales qui barre le front obtus des ultraorthodoxes. «Je portais mon châle. Je n’ai même pas eu le temps de réciter le «Chema Israël»[«Ecoute, Israël», la prière fondatrice du judaïsme]. On m’a arrêtée, menottée. J’avais les poignets et les chevilles entravés. Au commissariat, on m’a entièrement déshabillée pour me fouiller. Quelle bombe est-ce que je portais sur moi en dehors de ma volonté de pratiquer ma religion en femme juive digne près de notre lieu le plus saint ? Ensuite, j’ai été jetée dans une cellule et détenue pendant vingt-quatre heures avec deux prisonnières de droit commun…» Anat Hoffman, fondatrice du mouvement Femmes du Mur (Nashot HaKotel), raconte encore avec incrédulité le traitement qu’elle a subi le 16 octobre dernier. Cette psychologue de 58 ans, née à Jérusalem d’une famille qui fonda en 1921 le kibboutz Ramat-Rachel, se bat depuis longtemps pour que les femmes cessent d’être des ombres aux lèvres chuchotantes dans une atmosphère qui ferait horreur aux pionniers et aux pionnières de l’Etat hébreu. Dans le minuscule bureau de son organisation, à Jérusalem, enclave au cœur des locaux plutôt chic du Mouvement israélien pour le judaïsme réformé, Anat déploie le talith du scandale : une large étoffe en lin, tissée de couleurs solaires, ornée aux quatre coins des noms des quatre«Mères d’Israël» : Sarah, Léa, Rachel, Rebecca. Ce bel objet agit comme un chiffon rouge sur les bigots et bigotes du Mur. Dès qu’Anat et ses compagnes, de plus en plus nombreuses, parviennent sur l’esplanade, drapées dans leur châle, les rouleaux de la Torah dans leurs bras, les insultes fusent :«Prostituées ! Provocatrices ! C’est vous qui retardez la venue du Messie ! C’est à cause de vous, impudiques, qu’il y a le terrorisme et le Hamas !» Un Israël en noir s’enfonce dans l’obscurantisme tandis qu’un Israël en blanc et en couleurs, féminin et fervent, refuse d’être expulsé de lui-même. 
 

UNE MILICE DE LA PUDEUR

Les femmes du Mur - Dan Balilty/AP/SIPA

Les femmes du Mur – Dan Balilty/AP/SIPA

Les Femmes du Mur ont porté plainte des centaines de fois, toutes les procédures dirigées contre elles étant illégales. La Cour suprême, embarrassée, est allée d’esquive en esquive. Une première décision, qui leur donnait l’autorisation de prier onze heures par an, soit chaque premier jour du mois hébraïque, a jeté dans la rue 250 000 ultraorthodoxes hystériques. La cour renvoya l’affaire devant neuf autres juges. Mais les recours se perdent dans les sables mouvants. Selon la loi, les femmes ne peuvent être déclarées coupables. Et, cependant, elles sont pourchassées et brutalisées. Au terme de sa détention, après une nuit enveloppée dans son châle, sur le sol de sa cellule, on signifia à Anat Hoffman qu’elle n’était pas coupable. Alors ? «Alors, explique-t-elle, sa haute silhouette réchauffée, dans le pluvieux hiver de Jérusalem, par le beau châle si mode mais si maudit, la police a reçu l’ordre des rabbins de la fondation de multiplier les intimidations physiques. C’est très grave. On a donné les clés du Mur des lamentations à une faction du peuple juif qui s’en sert contre nous, contre le reste d’Israël, contre les valeurs juives et contre la Diaspora. Notre histoire est le symbole de toute une série de nouvelles atteintes au droit et à la dignité des femmes. Désormais, une milice de la pudeur se précipite sur les petites filles de 6 ans dès qu’elles arrivent sur l’esplanade pour leur couvrir les épaules !» Qui soutient les Femmes du Mur en Israël ? Peu de braves, tout le monde ayant peur de se mettre à dos les religieux de l’institution quasi intouchable qui administre le Kotel, le nom hébreu du Mur. Contester la gestion de ce lieu où viennent prêter serment soldats… et soldates ? Dangereux ! Au Parti travailliste, l’étoile montante, Merav Michaeli, ose pourtant les défendre. Et pour cause : cette animatrice de shows télévisés à succès avait lancé un groupe féministe :«L’affaire des Femmes du Mur va loin : elle touche un aspect négatif de notre société, l’exclusion des femmes. Tout cela a un rapport avec la dignité, les offenses, les humiliations, les viols. En 1996, j’ai voulu mener une action intitulée «Ezrat Nachim», «Aide aux femmes», qui est en fait le nom réservé à la section des femmes dans les synagogues. Je voulais transformer la discrimination en lobby !» La campagne a eu un succès fou, largement dû à l’énergie de Merav Michaeli. De nouvelles lois ont été votées. L’ancien président israélien, Moshe Katsav, purge une peine de sept ans de prison pour viol. Mais, paradoxalement, la ségrégation des sexes s’aggrave dans les quartiers ultraorthodoxes : entrées et files d’attente séparées aux caisses des supermarchés, draps tendus dans les rues entre le trottoir des femmes et celui des hommes. La séparation des garçons et des filles dans des fêtes dites «municipales», comme récemment à Petah Tikva, près de Tel-Aviv, traduit l’influence croissante des milieux haredi, très pratiquants. A l’armée même, la bigoterie grandissante des nouveaux conscrits commence à poser de sérieux problèmes. Les jeunes soldats religieux remettent en cause la participation des jeunes filles aux chorales, toujours au motif que leur voix déchaîne des désirs impurs ! Ils s’insurgent contre leur tenue. Les instructeurs protestent, réclament des excuses des pieux troufions à leurs trop jolies camarades. Peine perdue ! Les rabbins des séminaires militaires s’en mêlent, menaçant de retirer leurs troupes si on ne respecte pas les obligations religieuses d’une «armée juive». Qu’en sera-t-il si, demain, Benyamin Netanyahou remet en cause, comme il s’y était engagé, la loi Tal, qui permet aux jeunes ultraorthodoxes de ne pas faire leur service militaire ? «D’un côté, ce ne sera que justice, de l’autre, la vie des filles à l’armée deviendra encore plus intenable…» redoute Shulamit, une étudiante en philosophie, peu religieuse, mais qui se rend régulièrement au Kotel pour soutenir le mouvement d’Anat Hoffman. La dernière arrestation de femmes au Mur des lamentations a eu lieu le 14 décembre, pendant la fête d’Hanoukka qui commémore l’insurrection juive contre les Séleucides en 148 av. J.-C. Une Américaine, Elyse Frishman, par ailleurs rabbin dans le New Jersey (le judaïsme réformé, plus libéral que celui d’Israël, est majoritaire dans les communautés d’outre-Atlantique), a été interpellée dès ses premiers pas avec son châle et soumise à un interrogatoire «illégal et sans aucun sens». 

Le déni de la loi et la perte du sens : c’est, dans l’Israël d’aujourd’hui, toute l’histoire violente des filles du Mur. Publié sur Marianne.net

 

 

Lire la suite de ‘L’intégrisme sans frontière religieuse…’

Joyeuses fêtes !

 

Joyeuses fêtes ! houx-150x83 A tous :

Joyeuses fêtes de fin d’année et une bonne année 2013 

                      … avec un gouvernement de gauche et plein de rêves réalisés ?

 

 

 

à propos du voyage de François Hollande en Algérie…

Un très bon article paru sur Marianne.net que je relaie ci-dessous :

 Samedi 22 décembre – sur le site de Marianne

« Pendant cent trente-deux ans, l’Algérie a été soumise à un système profondément injuste, brutal et destructeur. Je reconnais ici les souffrances que le système colonial a infligé au peuple algérien ». Tous les médias ont cité en boucle, et souvent en titre, ces phrases évidentes et qui ne constituent pas une rupture, les prédécesseurs de François Hollande ayant déjà dit à peu près la même chose. Mais cela suffit à Libération, estimant ce voyage « décevant », pour parler de « rendez-vous manqué ». Pourquoi ? Parce que « François Hollande n’a pas présenté les excuses de la France ». Hors cette question, rien ne semble intéresser Libération dans ce discours présidentiel pourtant riche et plein de sens. 

François Hollande avait habilement déminé le terrain la veille en lâchant de manière informelle qu’il ne fallait attendre de lui ni « repentance » ni « excuses ». Chacun était prévenu et c’est le thème de la « vérité » et de sa « reconnaissance » qu’il a préféré développer devant les deux assemblées algériennes réunies au Palais des nations. Mais dans un texte particulièrement astucieux, à double-emploi, dont la syntaxe soignée permettait de s’adresser en fait autant aux Français qu’aux Algériens. 

En disant que « rien ne se construit de solide sur la dissimulation, l’amnésie ou le déni », en ajoutant que « la vérité n’abime pas, elle rassemble » et que « l’histoire, même quand elle est tragique, doit être dite », il parlait aussi aux officiels d’un régime qui a un sérieux problème avec la vérité de son Histoire, qu’il s’agisse de la Guerre d’Algérie ou de l’épisode tragique du terrorisme et contre-terrorisme des années 90. « Etablir la vérité, c’est une obligation qui lie les Français et les Algériens », a insisté le Président, précisant de manière transparente qu’il fallait que « cette vérité soit connue de tous » et qu’elle « était due à toutes les jeunesses ». Pour que les points soient mis sur les « i » (mais la sobriété de leurs applaudissements montrait que les officiels algériens avaient compris le double message présidentiel), il a aussi insisté sur les progrès à faire en matière d’ouverture des archives pour établir cette « vérité ». Or il est de notoriété historienne que « si l’accès aux archives n’est pas parfait en France, il est beaucoup plus problématique en Algérie », comme le dit Sylvie Thénaut, auteur de L’Histoire de l’Algérie coloniale (La Découverte).

 

Mais c’est dans le choix des « grandes consciences françaises » qui ont su « s’élever contre l’injustice de l’ordre colonial » que ce discours surprend et innove le plus même si peu de journalistes (gêne ou inculture ?) l’ont relevé. François Hollande rompt brutalement avec le vieux référentiel de la gauche française qui n’a cessé de vouloir faire oublier son rôle premier dans la colonisation et la Guerre d’Algérie (de Jules Ferry à Mitterrand et passant par Guy Mollet) en brandissant la mythologie des « porteurs de valises » et autre faire-valoir du FLN, de Jean-Paul Sartre à Frantz Fanon en passant par Francis Jeanson et Henri Alleg. Pas un mot de François Hollande sur ces noms habituellement cités à gauche dans le discours d’Alger où l’on sent la patte de l’historien Benjamin Stora

A la place, le président a choisi des références qui attestent d’une volonté d’envoyer des messages communs à la gauche française et à la vieille garde algérienne. Comment ? En ayant l’audace de citer Clémenceau, républicain inflexible, qui combattit le colonialisme de Jules Ferry. En choisissant aussi de citer André Mandouze, intellectuel catholique résistant, fondateur de Témoignage chrétien, favorable très tôt à l’indépendance de l’Algérie quand Mitterrand, ministre, refusait de gracier un activiste qui n’avait projeté que de faire sauter un dépôt d’essence. Et Mandouze voulut rester enseigner, après l’indépendance, mais y renonça vite comme des milliers de « Pieds rouges », ces français militants, qui, vite déçus par la nouvelle Algérie, rentrèrent en France. Autre transgression, François Hollande préfère parler de Camus et Mauriac plutôt que Sartre et Fanon. Mais surtout, il a mis en avant la grandeGermaine Tillion. Un exemple aussi symboliquement accusateur pour la gauche française que pour la mythologie algérienne. 

Cette grande anthropologue travaillant dans les Aurès représente une position qui fut avec mépris qualifiée de « néocolonialiste » par le FLN et une partie de la gauche. Germaine Tillion, critique féroce du système colonial, plaida pour une union des peuples français et algérien autour de ce que la France avait de meilleur, sa promesse d’égalité et de prospérité économique. Elle écrit qu’après l’indépendance ce serait le chaos. Elle se confronte au FLN, dont elle rencontre des dirigeants pour leur dire que le choix des attentats civils aveugles en fait des « assassins ». Elle dénonce tant la torture de l’armée française, qui rappelle la Gestapo à cette ancienne résistante rescapée de Ravensbrück, que les massacres du FNL qui livre un guerre civile au peuple algérien. Dénonçant « poseurs de bombes » et « porteurs de valises », elle écrit à de Gaulle qu’il faut en passer par une négociation politique avec les rebelles pour arrêter cette guerre sanglante. Ensuite, elle n’a cessé de refuser l’écriture de l’histoire de la Guerre d’Algérie comme une simple confrontation entre colonisateurs et colonisés, oppresseurs et opprimés, dominateurs et dominés. 

C’est cette femme admirable et inclassable, mauvaise conscience de la gauche et de la cause algérienne que François Hollande a eu le cran de citer devant tous les officiels algériens. Et personne ne le relève. Tout comme il a choisi, de citer comme père de la nation algérienneMessali Hadj, fondateur du MNA (Mouvement national algérien) dont les militants furent assassinés les uns après les autres par ceux du FNL, au cours d’une guerre civile fratricide en Algérie et en métropole de 1957 à 1960… 

Qui, dans les journaux, lit encore les discours?

 

Halte aux prières de rues organisées par les intégristes

Malgré les nombreuses interventions de Frédérique CALANDRA, maire du 20ème arrondissement, auprès des Préfets de Police Gaudin et Boucault, malgré la mobilisation des élus, des personnels et des citoyen(ne)s du 20ème les prières de rue contre le rétablissement du Centre IVG de l’hôpital Tenon continuent.

Ci dessous une rediffusion d’une vidéo très révélatrice du caractère imbécile, réactionnaire et haineux de ces manifestations.

 http://www.gentside.com/paris/la-video-d-039-une-manifestation-anti-ivg-a-paris-fait-le-buzz-et-la-polemique_art47197.html

Soutenez les salariés de Florange

Avec Résistance sociale, je vous invite à signer la pétition pour Florange : http://www.resistancesociale.fr/spip.php?article2480

  »Pour tenir à la pression nous avons besoin d’un soutien populaire » disent les salariés. Voir le site : http://sauvonsflorange.wesign.it/fr

 

Ca fait drôle d’avoir un Sénat de gauche…

Après le PLFSS, cette fois, ce sont plusieurs volets du soi-disant « plan de compétitivité » , suite du rapport Gallois, qui n’ont pas passé la barre du Sénat.

 La suppression du crédit d’impôt aux entreprises comme la hausse de la TVA ont été votés. Les sénateurs communistes du groupe CRC et ceux du groupe EELV se sont opposés au gouvernement.

  »Il faut renforcer la compétitivité des entreprises, mais pas avec un tel chèque en blanc ! Il n’est pas admissible que toutes les entreprises bénéficient d’une telle manne. Est-il acceptable que Mittal perçoive un chèque de 40 millions par an ? », a tonné Joël Labbé (EELV). « Nous sommes contre cet article d’inspiration patronale. Il n’améliorera pas la situation économique mais la rentabilité à court terme des entreprises, certaines en profiteront pour investir en remplaçant les salariés par des machines… », s’est exclamé de son côté Thierry Foucaud (CRC).

  Après avoir supprimé le crédit impôt compétitivité et emploi (CICE) le Sénat a logiquement fait de même, par 158 voix contre 156, pour les hausses de TVA destinées à financer ce crédit. Le dispositif prévoit que le taux normal de TVA passera au 1er janvier 2014 de 19,6% à 20% et le taux intermédiaire (services à la personne, cinéma, restauration, travaux dans les logements…) de 7% à 10%. A l’inverse, le taux réduit, réservé aux produits alimentaires, aux livres et spectacles vivants ou encore aux abonnements au gaz et à l’électricité, baissera de 5,5% à 5%. Ce vote a été précédé d’une discussion animée. Plusieurs sénateurs PS menés par Marie-Noëlle Lienemann, ainsi que les écologistes et les radicaux de gauche ont plaidé pour que le logement social soit notamment épargné par cette hausse avant de retirer leurs amendements. Les communistes ont fait les mêmes demandes mais n’ont pas retiré leurs amendements, à l’inverse des Verts.

(source Humanité.fr)

 

20 ans de Démocratie et Socialisme

 

20 ans de Démocratie et Socialisme dans Actualité 20ansds-201212-1-300x225 

  C’est avec grand plaisir que Michel Jallamion et moi-même avons répondu, ce samedi 15 décembre,  à l’invitation de Gérard Filoche à célébrer les 20 ans de sa revue : Démocratie et Socialisme.

… Et que nous avons assisté à un fort intéressant débat : D & S est bien la « grande soeur » de Résistance sociale !

 

Pour ceux qui en doutent : il y a des PS de gauche, la preuve.

Je publie ci-dessous la  » Résolution sur Arcelor-Florange et Pétroplus, adoptée par le conseil fédéral du PS des Pyrénées-Atlantiques, unanime, le vendredi 30 nov 2012« 

La priorité fixée par notre gouvernement est l’emploi et la lutte contre les excès de la finance :
Face à l’urgence de la situation, face au risque majeur de désertification économique de régions entières, face à la nécessité absolue de sauvegarder notre outil industriel et nos savoir-faire, pour être prêt le moment venu à participer à la reprise de l’activité, nous devons réagir. Nous savons qu’il faudra du temps pour remonter la pente, mais des décisions doivent être prises en priorité.
Les militants socialistes et le gouvernement qu’ils soutiennent doivent être à l’offensive.
Les salariés de notre pays doivent savoir que la puissance publique s’engagera pour la sauvegarde de l’emploi, défendra les secteurs clefs de l’industrie et engagera sa mutation et sa modernisation.
Pour mettre en œuvre cette stratégie, nous devons au plus vite nous mobiliser pour des adopter des mesures législatives qui prévoient :
– L’interdiction des licenciements boursiers, sur le modèle de la proposition de loi adoptée par la majorité sénatoriale au 1er semestre 2012 ;
– Des nationalisations, fussent-elles provisoires. Les privatisations de nombre de nos industries ont été une véritable catastrophe : l’état actuel des grands secteurs qui ont été privatisés (chimie, aluminium, santé, acier, banques…) permet d’en mesurer les dégâts ;
– La mobilisation de fonds publics à travers la Banque Publique d’Investissement.

Arcelor-Florange et Petroplus méritent une action forte pour ouvrir une phase de redressement. Nous proposons de procéder à des nationalisations temporaires, dans l’attente d’un repreneur fiable prêt à rester durablement. Cette action ne doit pas être un simple symbole : elle doit s’accompagner d’une réflexion stratégique sur l’avenir de la filière acier en France, d’une réflexion sur la transition énergétique et soutenir des recherches pour que nous ne prenions aucun retard technologique.

La fédération des Pyrénées-Atlantiques demande au BN du PS d’engager une vaste campagne de mobilisation pour soutenir l’action du gouvernement pour le redressement productif.

 

La farce du jour : le prix Nobel à l’Union Européenne

Je publie ci-dessous le « coup de gueule » de mon ami Charles Labâtie dans RESO :

Si, Mme Noëlle Lenoir, le prix Nobel de la Paix à l’Union européenne est une farce !

Comme certainement beaucoup d’entre vous, je suis tombé de ma chaise en apprenant que l’Union européenne venait de recevoir le prix Nobel de la Paix. Je suis vite allé vérifier que nous n’étions pas le 1er avril, puis j’ai téléphoné à deux, trois copains pour être sûr de ne pas avoir rêvé. L’un d’entre eux trouva même que cela était d’autant plus surprenant que l’on ne donne plus le prix Nobel de la Paix à titre posthume depuis 1974. Confirmation au bar du coin devant un café noir : tout le monde rigole à gorge déployée de cette mascarade ! Qui a dit que les Suédois et les Norvégiens n’avaient pas d’humour ? D’autant plus que, pour la première fois, le montant du prix Nobel a été diminué de 20 %, crise oblige ! Quand je vous dis, les députés d’Oslo aussi sont de joyeux drilles ! Bref, que l’inventeur de la dynamite verse 900 000 euros à l’Union européenne, qui les reversera certainement à une banque quelconque, rien de très choquant en somme et l’histoire aurait pu s’arrêter là.

Mais ce qui m’a scotché, c’est la réaction de la bien-pensance journalistique ! Au premier rang de cette croisade, Mme Noëlle Lenoir qui s’insurge dans l’Express contre ceux qui se gaussent de ce prix. Et là, vous imaginez, que des arguments de fond ! (…)

Pour commencer, elle reprend les termes de la raison officielle de ce prix « l’œuvre accomplie pendant ces 60 dernières années pour la Paix, la Réconciliation entre les peuples, la Démocratie et les Droits de l’homme. »… Réaction ? Oui moi aussi j’ai éclaté de rire ! Mais attendez ce n’est pas fini … je cite Mme Lenoir : « à l’exception des Balkans qui, en dehors de la Slovénie, ne sont pas encore dans l’UE – c’est la paix. Finies les guerres de conquête, » etc. avec une référence au IIIème Reich et à 14/18. Voilà : la Serbie, le Kosovo, la Yougoslavie, la Macédoine, le Monténégro, l’Albanie ne font pas partie de l’UE, donc la paix règne en Europe depuis 60 ans – mais Chypre ? … Et en Australie, aux Etats-Unis et au Canada, la paix ne règne-t-elle pas aussi et depuis plus de 60 ans ? Parce que les pays de l’UE font la guerre ensemble à d’autres et pas entre eux (ex : Irak 1, Irak 2 (pas la France grâce à Chichi), Libye (la France grâce à Sarko, les « Balkans » et des armées positionnées un peu partout dans le monde), elle mérite le prix Nobel ! Mais que ne l’a-t-on décerné à l’Otan, au Pacte de Varsovie ! Et il y a 60 ans, c’était l’Ouest contre l’Est ! Il y a eu la décolonisation avec la guerre d’Indochine, la guerre d’Algérie, l’installation du Shah en Iran ! La politique peu claire des pays européens en Afrique, le néocolonialisme ! La guerre Iran-Irak, etc… Je m’emporte mais bon, à croire qu’aucun journaliste ou pro-européen n’a ouvert un livre d’histoire !

Bon, j’arrête là et je continue « Ensuite, l’UE est un espace de solidarité entre nations qui partagent leur souveraineté au service de la démocratie, et ce modèle a valeur universelle » ! Si, si. Bon là, comme vous, je commence à moins rigoler… Les conneries, ça va bien cinq minutes. Alors que l’UE est gouvernée par des anciens de Goldman Sachs qui se partagent le pouvoir, renversent des gouvernements comme en Grèce et en Italie sans passer par les élections pour s’autopromouvoir Président, alors que des dizaines de milliers de personnes arpentent le pavé chaque jour et y laissent parfois un membre, parfois leur vie, voilà un bel exemple de démocratie ! Alors que le TSCG est en passe d’être adopté qui promeut en valeur la délation entre Etats et met les parlements nationaux sous tutelle, bel exemple de « souveraineté au service de la démocratie » ! La montée des extrêmes liée à la politique économique de l’UE ? Mais non voyons ! « Elle serait une déferlante sans l’Europe. » (oui, elle confond en plus Europe et UE sauf pour le périmètre de paix). Suivent des inepties aussi grotesques qu’énervantes, mélangées à des invectives sur les Britanniques et la Chine, dont on se demande bien ce qu’elles viennent faire là au milieu.

Mais ce qui est RÉELLEMENT scandaleux, c’est que le seul défaut qu’elle admet à « l’entente cordiale » qui règne en Europe, c’est qu’il y a quelques jours à Athènes, Angela Merkel a été représentée par les manifestants avec l’insigne nazi.

Voilà, si « l’Europe » n’est pas cordiale, c’est la faute de ces salauds de Grecs ! Ah ! Qu’elle serait belle l’Europe, Mme Lenoir, sans peuples et sans révoltes !

 

Hôpial du Blanc (36) : sauvé ?

 Après un an de combats incessants  des personnels et une mobilisation sans faille de la population, la chirurgie et la maternité de l’hôpital du Blanc (chez moi, dans l’Indre !) pourraient bien être sauvées !

Ci-dessous le communiqué de presse :

Dans le cadre des négociations demandées par Madame Marisol Touraine, ministre des Affaires sociales et de la Santé, concernant le devenir de l’hôpital du Blanc, l’ARS du Centre, le député et le maire du Blanc et le comité de défense sont parvenus aux conclusions communes suivantes :

1. L’hôpital du Blanc correspond -et doit continuer à correspondre- aux besoins de santé de la population de ce bassin de vie. A ce titre, le service des urgences, les consultations de médecine et les soins de suite et de réadaptation seront progressivement améliorés. Une dotation financière spécifique de 3 M € permet la continuité de l’activité.

2. La maternité de niveau 1 poursuivra ses activités dans le cadre des recommandations du professeur Pierre, chef de pôle « mère-enfant » du CHU de Poitiers. Pour assurer une parfaite sécurité sanitaire, les grossesses à risques seront dirigées vers des maternités de niveau 2 (Châteauroux) et de niveau 3 (Poitiers).

3. La chirurgie ambulatoire sera développée. La chirurgie de semaine sera maintenue avec à terme des coopérations renforcées entre le Blanc et Montmorillon. Les recrutements nécessaires seront entrepris ; leur succès conditionne cette réorganisation, qui sera conforme aux objectifs du Projet régional de santé.

4. Dans le cadre de la direction commune avec le centre hospitalier de Châteauroux, les coopérations seront renforcées avec tous les hôpitaux proches, notamment le CHU de Poitiers et le CH de Montmorillon en matière d’anesthésie, de chirurgie et d’obstétrique. La continuité des soins sera assurée par des mécanismes d’astreinte.

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