• Accueil
  • > Archives pour octobre 2012

Archive mensuelle de octobre 2012

Le rapport Gallois ou le début du renoncement ?

Mais quand va-t-on le dire clairement : tout ce que les soi-disant « modernes » pseudo-relanceurs de l’économie préconisent se résume en un mot : la baisse des salaires. Ce serait, une fois de plus, la solution géniale, -mille fois répétée, on se demande en quoi elle est inventive- du rapport Gallois. Cet nème rapport propose… la baisse des charges ! 30 milliards d’euros, rien que ça, assortis à une baisse de dépenses publiques. Fallait-il vraiment perdre temps et argent pour fournir cette recette éculée ? Et inutile : nous ne serons toujours pas compétitifs avec les salaires pakistanais ou même bulgares !

Faut-il rappeler que les « charges » ou plus exactement les « cotisations sociales » ne sont que partie du salaire. Salaire différé qui finance collectivement la protection sociale et en particulier les retraites ? Que cela n’appartient d’aucune façon aux patrons ? Et si on tarit encore un peu plus les sources de financement des régimes de retraite, faudra-t-il un autre rapport Gallois pour nous expliquer la nécessité de repousser à nouveau l’âge de la retraite ?

À voir la gêne occasionnée au sein du gouvernement par la divulgation de ces quelques feuilles, on s’interroge. Le changement est-ce maintenant ? Car ce rapport ne mérite qu’une fin de non-recevoir et il devrait être facile de le dire.

Quant aux conséquences de la crise, elles ne font que s’amplifier. Après Gandrange, Florange et Pétroplus, avec, à chaque fois, des centaines (ou des milliers) de familles jetées dans la misère. Un petit point rapide et non exhaustif des suppressions d’emplois : Peugeot : -8 000, Air France : -5 000, Castorama : -1 160, SANOFI : -900, Doux : -860, Bouygues-Telecom : -550, Carrefour : -550, SFR : -500, Conforama :-290…

Au-delà des initiatives médiatiques du ministre du Redressement productif que nous aimerions bien entendre dire qu’il faut, non seulement, « acheter français » mais qu’il faut « produire en France », il serait temps que le gouvernement nommé en juin dernier prenne des mesures pour empêcher les délocalisations et les licenciements boursiers. Peut-être également temps de se poser la question des moyens de la puissance publique ? Des nationalisations ? (…)

C’est ainsi qu’il trouvera l’appui du peuple et la force de résister aux réactionnaires de tout poil qui s’opposent aux réformes progressistes qu’il essaie d’entreprendre : MEDEF, mouvement des prétendus pigeons, médecins qui refusent l’encadrement des honoraires ou employeurs à domicile qui trouvent normal que ce soit la société qui paie leurs employés !

Car le peuple est prêt à se mobiliser. Il l’a démontré le 30 septembre avec le succès de la manifestation contre la ratification du TSCG. Succès dont la majorité des députés ne s’est pas saisie pour refuser l’austérité organisée par le traité Merkozy. Succès également des manifestations du 9 octobre contre l’austérité et du 6 octobre pour une autre politique de santé publique.

A ce propos, comment passer sous silence le décès de ce bébé dans le Lot ? Qu’on ne nous accuse pas de prendre prétexte de ce drame ! Depuis la loi Bachelot et la politique imbécile des ARS qui ferme les maternités en dessous de 300 accouchements annuels, sans référence au territoire desservi, RESO s’est toujours élevée contre ces décisions irresponsables. D’ailleurs qu’est-ce qui prouve qu’une grosse maternité, surchargée et sous-dotée en personnel –car c’est ainsi– est plus sûre ? Oui, ce qui est grave aujourd’hui, c’est que les pompiers et le SAMU procèdent à des accouchements dans des conditions d’urgence insécures. Et, oui, il y aura d’autres drames.

En France, l’égalité d’accès aux soins n’est plus qu’un souvenir. Il n’y a pas d’égalité sociale. Depuis plusieurs années, on sait qu’une partie de la population ne se fait plus soigner pour des raisons financières. Faut-il rappeler, entre autres, les déremboursements de médicaments ou la taxe sur les mutuelles ? Dans certaines régions (à Paris…) les médecins de secteur 1 sont rares et les malades n’ont pas tous les moyens de payer les dépassements. Je ne parle pas du tarif des spécialistes.

Il n’y a plus d’égalité territoriale : il devient dangereux d’habiter certains déserts médicaux. Je prends l’exemple de mon département d’origine : l’Indre. Il y a actuellement, pour près de 70 000 km² et plus de 230 000 habitants, deux maternités, l’une à Châteauroux, l’autre au Blanc. Cette 2nde est menacée malgré la très forte mobilisation des personnels et de la population. Si elle est supprimée, l’Indre devient un candidat potentiel au prochain accident. Combien d’autres départements dans le même cas ? Qu’on ne me parle pas d’aménagement du territoire et de développement durable quand on organise ainsi la désertification ! Les ARS cassent méthodiquement la couverture sanitaire de notre pays. La technique est toujours la même : d’abord la maternité, puis les urgences, enfin la chirurgie. Et l’hôpital de proximité est mort. Je le dis sans détour : le fait que le gouvernement ne remette pas clairement cette politique en cause est une faute grave.

 

 

PETROPLUS : et maintenant ,

Le Tribunal de commerce de Rouen -et on connait la composition des tribunaux de commerce !- a prononcé hier la liquidation de Petroplus pour dans 2 mois.

Pourtant les salariés et leur intersyndicale vont, n’en doutons pas, continuer leur combat.

Car l’attaque contre le groupe Petroplus ne vient pas d’hier. C’est en décembre 2011 que les banques ont bloqué une ligne de crédit de 1,1 milliard d’€, ce qui a contraint Petroplus à arrêter le ravitaillement de ses raffineries. Et c’est en janvier 2012 qu’est décidée la mise en vente des raffineries de Petit-Couronne mais aussi de Cressier en Suisse et d’Anvers en Belgique.

Car cette entreprise peut vivre : elle fait des profits ! Elle doit vivre, non seulement pour ses 500 salariés (et leur famille et les emplois induits), mais parce que notre pays a besoin de raffinerie sur son sol ! Pas que les grands groupes comme TOTAL aillent installer leurs industrie dans des pays à faible côut de main d’oeuvre, exploitant les ouvriers de ces pays et imposant d’importer l’essence et le diesel dont nous avons besoin au mépris d’ailleurs de toute considération environnementale ou énergétique.

Le gouvernement est au pied du mur : il a jusqu’au 5 novembre pour trouver une solution.

Et si on parlait de nationalisation ?

Réussite de la manifestation CGT contre la politique d’austérité

Ce mardi 9 octobre, après le C.A. de RESO, nous sommes allés saluer les manifestants qui défilaient à l’appel de la CGT.

Une manif réussie d’ailleurs ! Quelques photos ci-dessous.

 

Réussite de la manifestation CGT contre la politique d'austérité dans Actualité img1142-300x225 

img1153-300x225 dans Militons ! 

img1155-300x225 

img1145-300x225 

img1154-1-290x300

« Honneur à ceux qui ont voté NON » par Jacques Sapir

Honneur aux soixante-dix !

9 octobre 2012 – Par Jacques Sapir

Soixante-dix députés ont osé voter contre le TSCG.

Soixante-dix sur cinq cent soixante-huit votants, c’est peu.

Soixante-dix contre quatre cent soixante-dix-sept qui ont voté pour, c’est peu.

Mais soixante-dix qui, venant de tous les horizons politiques, ont osé se dresser contre les consignes d’état-major, contre l’intense pression médiatique, contre le conformisme, contre les petits calculs politiciens, contre la lâcheté servile, cela, en vérité, fait beaucoup.

Ce Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance, contient trois mensonges pour le prix d’un.
Quelle stabilité, quand on voit dans le rapport récent du FMI, posté sur ce carnet[1], que les mécanismes mis en œuvre depuis 2010 n’ont fait qu’aggraver la crise? Quelle stabilité encore quand on voit la dépression que connaissent certains des pays en crise? Parler de stabilité est ici un mensonge flagrant.
Quelle coordination quand on sait qu’il n’y a de coordination qu’entre des agents libres, sinon c’est à une autorité hiérarchique que l’on a affaire, et qu’il n’y a dans ce traité qu’asservissement à des agences dites indépendantes ? Ce Traité organise en fait le dépérissement de la démocratie en Europe avec la fin de l’autorité suprême des Parlements nationaux en matière budgétaire. Or, il faut s’en souvenir, c’est par le consentement à l’impôt que commence la démocratie.
Quelle gouvernance enfin dans un Traité qui est en fait inapplicable et qui n’a pas d’autres fonctions que d’être violé à peine signé ? Est-ce ainsi que l’on croit créer un « bonne gouvernance » dans les mots dont on se gargarise à Bruxelles et ailleurs ?
On dit aussi, et c’est un argument avancé en sa faveur, que ce Traité institue une solidarité en Europe. Mais quelle solidarité, dans un traité qui condamne l’Europe à l’austérité et à la récession ? C’est la solidarité de la matraque et du bâton, de l’oppression et de la répression, comme l’expérimentent les manifestants qui, d’Athènes à Madrid en passant par Lisbonne, se sont levés contre la misère qui leur est imposée. User alors d’un tel argument revient à déconsidérer pleinement l’idée d’une possible solidarité européenne

Trouvera-t-on ces mots excessifs ? Que l’on regarde alors le rapport du Fond Monétaire International, le World Economic Outlook d’octobre 2012[2] qui explique bien la marche à la misère entamée au nom d’une austérité qui n’a donc pour but que de sauver un fétiche : l’Euro. Que l’on regarde ce rapport, qui reste prudent dans ses projections, mais qui n’en établit pas moins que la majorité des pays ne pourront respecter les clauses de ce traité qui vient d’être ratifié. Que l’on regarde aussi la note commune à trois instituts (l’INSEE, l’IFO et l’ISTAT) sur la récession dans la zone Euro[3]. Que l’on regarde enfin les rapports de l’UNICEF qui établissent la montée de la dénutrition et du manque de soin chez les enfants grecs[4]. Je pense avoir, par ailleurs, montré dans de nombreux textes et notes, tous les effets pervers de ce traité[5].
De cela, les thuriféraires du TSCG, les sectateurs de l’Euro, n’en ont cure. Même l’appel des économistes hétérodoxes, avec lequel j’avais des désaccords suffisamment importants pour ne pouvoir le signer, a été scandaleusement censuré par Le Monde[6]. Il était dit que pour faire passer cette amère pilule, on ne reculerait devant aucune bassesse, devant aucune ignominie.
Le TSCG nous a donné l’exemple éclatant du cynisme en politique, quand un candidat à l’élection présidentielle se prononce pour sa réécriture et s’empresse, une fois élu, de le faire voter. Ce n’est pas le codicille sur la croissance, malheureux engagement de 140 milliards d’euros étalé sur trois ans, une aumône, qui peut en changer la nature. Même ses amis politiques le reconnaissent aujourd’hui publiquement. Ce Traité ne fut pas renégocié, et  d’ailleurs ce gouvernement n’a jamais cherché à s’en donner les moyens.
C’est ainsi que l’on détruit la démocratie.Le mensonge électoral nourrit la colère et produit le mépris pour une classe politique qui affiche sa solidarité profonde contre le peuple. Bientôt montera le vieux cri de l’anti-parlementarisme : « tous pourris » ! On dira, c’est le populisme qui monte. Et l’on se trompera, car ce sera alors devenu la stricte vérité.
Oui, le fétichisme de l’Euro – car c’est bien de cela qu’il s’agit avec cette transformation dans l’imaginaire d’un instrument en une fin en soi – et la volonté de pouvoir de ses grands prêtres nous condamnent à un appauvrissement généralisé, à une montée du chômage sans limites et, à la fin des fins, comme en Grèce et en Espagne, à la destruction de nos sociétés.
Alors, si dire la vérité vaut que l’on soit taxé d’être excessif, je veux bien être excessif et je l’assume. Car, aujourd’hui, la raison et l’intelligence vomissent les tièdes.

Honneur donc à ces soixante-dix députés !

Ils ont eu le bon réflexe et ils ont raisonné de manière juste, en refusant d’accorder leurs suffrages à ce texte inique. Qu’importe leurs raisons circonstancielles ; qu’importe d’où ils viennent et à quel parti ils appartiennent ! Quand il s’agit de résister, on ne mégote pas sur ses alliés.

Il y a soixante-douze ans de cela, le 10 juillet 1940, quatre-vingts parlementaires, députés et sénateurs (57 députés et 23 sénateurs) refusèrent d’accorder les pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain. Le vote de l’écrasante majorité mit fin à la République, et institua un régime de fait et non de droit. Le vote de ces quatre-vingts minoritaires fut, avec l’appel du 18 juin, le deuxième acte fondateur de la France Libre, préparant la résurrection de la République défunte.

Ce rappel est aujourd’hui nécessaire.

Puissent les soixante-dix députés qui ont refusé de voter être rejoints par autant de sénateurs que possible. Puissent-ils voir leur nombre croître quand ce texte viendra en seconde lecture.

Les canons furent, par le passé, l’ultime raison des rois.

Les traités sont aujourd’hui l’ultime raison des élites oligarchiques.

Qu’ils se rappellent que l’ultime raison des peuples reste le pavé.


[2] IMF / FMI, « IMF Sees Heightened Risks Sapping Slower Global Recovery », Economic Outlook, 9 octobre 2012, URL : http://www.imf.org/external/pubs/ft/survey/so/2012/res100812a.htm

[3] Association des trois Instituts Économiques Européens, La zone Euro en récession, www.ifo.de ,www.insee.fr , www.istat.it

[6] Jacques Sapir, “Sur le TSCG”, RusseEurope. Le Carnet de Jacques Sapir sur la Russie et l’Europe(Hypotheses.org), 23 septembre 2012. [En ligne] http://russeurope.hypotheses.org/133.

 

Le président Chavez ré-élu !

 Le président Chavez ré-élu ! dans Actualité electionsvenezuela-oct2012-300x129

 

 

 

Hugo Chavez réélu avec 55% des voix et un taux de participation à 80,94%.

Mais ça ne fait rien, la « gauche » bien pensante, celle qui s’apprête à voter l’austérité pour le peuple français et qui refuse que celui-ci donne son avis, moque le président vénézuélien.

Hugo Chavez a reçu l’appui populaire : fi ! Il organise la construction de 2 millions de maisons et appartements d’ici 2018 : fi ! Les programmes sociaux concernant  la santé, l’éducation ou l’agriculture, entièrement subventionnés par l’entreprise pétrolière nationale PDVSA, sont parvenus à faire diminuer la pauvreté : fi ! Selon l’ONU, la pauvreté a baissé de 20,8% entre 2002 et 2010 au Venezuela : fi ! Selon  l’UNESCO le Venezuela  a été déclaré « libre d’analphabétisme » : fi !

Eh bien, le peuple vénézuélien ne s’y est pas trompé et a ré-élu Chavez contre les avis des Etats-Unis et de l’Europe. Bonne chance à ce peuple qui reste DEBOUT !

 Version intégrale de la tribune d’Ignacio Ramonet et Jean-Luc Mélenchon sur Chavez publiée par Le Monde : http://www.medelu.org/Version-integrale-de-la-tribune

Et pour en savoir plus : http://www.jean-luc-melenchon.fr/2012/10/06/je-ne-suis-pas-un-pigeon-je-menvole-mais-je-reviens/#article3

 

Marisol Touraine prolonge le moratoire sur l’hôpital du Blanc (36)

Toute l’info sur : http://indispensables-maternite-chirurgie-leblanc.over-blog.com/

 Je vous invite particulièrement à regarder l’interview de la Ministre : http://videos.lanouvellerepublique.fr/video/799eb90af42s.html

 Voici le Communiqué du Comité de défense du Centre Hospitalier du Blanc(36) qui date d’hier 4 octobre 2012 :

 Avenir du centre hospitalier du Blanc : Marisol Touraine prolonge le moratoire et réclame un nouveau scénario à l’ARS

Devant une quarantaine de manifestants venus l’interpeller lors de sa visite à Loches (37), Marisol Touraine a pris des engagements en faveur du Centre Hospitalier du Blanc : le moratoire accordant un sursis aux services de maternité et de chirurgie est prolongé de deux mois, jusqu’à fin février 2013. Devant le comité de défense et les caméras des TV, la ministre de la santé a aussi chargé Jacques Lainé, directeur de l’ARS du Centre, qui était présent à ses côtés de « travailler concrètement » sur un projet de maintien de la maternité et de la chirurgie complète du Blanc.

 La ministre a compris que beaucoup de temps avait été perdu et a donné des consignes claires et fermes au directeur de l’agence qui devra intégrer des représentants du comité de défense au groupe d’élaboration du projet. Une procédure nouvelle qui pourrait entrer dans le cadre des expérimentations souhaitées par la ministre.

Les déclarations publiques de la ministre ont été confirmées par son conseiller Jérôme Clerc qui a reçu Alain Pasquer, Tatiana Darras et Annick Gombert en présence de Jacques Lainé, pendant que la ministre poursuivait sa visite.

  « Nous avons avancé, nous avons le sentiment d’avoir été entendus mais nous restons vigilants et mobilisés » déclare Alain Pasquer, président du comité de défense.« Nous sommes satisfaits de ces consignes claires que nous attendions depuis plusieurs mois et qui mettent un terme à l’inertie que nous opposaient les pouvoirs publics » confie Tatiana Darras, sage-femme au CH du Blanc et secrétaire du mouvement.

 Un cap vient d’être franchi qui donne enfin une perspective d’avenir au centre hospitalier du Blanc et des raisons d’espérer aux 79 000 habitants de son bassin d’attraction.

 

La citoyenneté contre la loi du silence …

Au moment où l’on veut nous imposer le TSCG, alors que nos gouvernants savent que, très majoritairement, notre peuple le refuse, rappelons la leçon de démocratie, de responsabilité et de citoyenneté que le peuple islandais a donnée au monde.

Et que les médias taisent.

Alors : oui une autre politique est POSSIBLE. Faites tourner celà sur vos listes de diffusion :

 http://www.youtube.com/watch?v=9rGNF-C6Xek&feature=share

120 économistes disent non au traité budgétaire européen

Ci-dessous je relaie un article de L’Expansion.com avec AFP - publié le 02/10/2012

Auparavant quelques photos de la manifestation de dimanche dernier (30 septembre) qui a rassemblé 80 000 personnes à Paris. 

        120 économistes disent non au traité budgétaire européen dans Actualité TSCG-30sept2012-010-112x150   TSCG-30sept2012-011-150x112 dans Actualité

     TSCG-30sept2012-003-112x150   TSCG-30sept2012-008-112x150   TSCG-30sept2012-009-112x150

REUTERS/Philippe Wojazer : En poursuivant la politique d’austérité entamée par ses prédécesseurs, François Hollande commet une erreur tragique, dénoncent les experts.

 Un collectif de plus de 120 économistes appelle, dans une tribune publiée mardi dans Le Monde, à dire « non » au traité budgétaire européen, accusant le président François Hollande de commettre une « erreur tragique » en poursuivant la « politique d’austérité » de ses prédécesseurs. Ces économistes, dont les chercheurs au CNRS Frédéric Lordon et André Orléan, mais aussi Paul Jorion, professeur à la Vrije Universiteit de Bruxelles, et Jacques Généreux, professeur à Sciences-Po et membre du Parti de gauche, estiment que le traité européen sur la stabilité, la coordination et la gouvernance « grave dans le marbre des mesures d’austérité automatiques ».

Or, selon eux, « l’austérité est à la fois injuste, inefficace et antidémocratique ». La « règle d’or » de retour à l’équilibre budgétaire, prévue par le traité actuellement soumis au Parlement pour ratification, est porteuse « d’une logique récessive qui aggravera mécaniquement les déséquilibres actuels », insistent ces universitaires souvent classés à gauche. Dans leur tribune, ils déplorent que le président français n’ait pas tenu sa promesse électorale de renégocier le traité.

Il « n’y a en fait apporté aucun changement », car « l’ajout d’un pseudo-pacte de croissance aux montants réels dérisoires » ne change pas la donne, assurent-ils. Du coup, le chef de l’Etat « choisit aujourd’hui de poursuivre la politique d’austérité entamée par ses prédécesseurs » et commet ainsi « une erreur tragique », critiquent ces économistes. « Nous pouvons faire autrement », plaident-ils, appelant de leurs voeux « une expansion coordonnée de l’activité, de l’emploi et des services publics » en Europe.

 




MoDem Mulhouse |
L'Atelier Radical |
Saisir le Présent, Construi... |
Unblog.fr | Annuaire | Signaler un abus | Parti Ouvrier Indépendant :...
| Vivre Villerupt Autrement
| meimou