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« Nous sommes la solution » Voeux aux personnalités, aux militants et à la presse

« Nous sommes la solution » Voeux aux personnalités, aux militants et à la presse dans Actualité Pierre-Laurent1-150x109  J’étais, hier soir, invitée aux vœux de Pierre LAURENT, secrétaire du Parti communiste français. Je retranscris ci-dessous son excellente intervention.

Mesdames, messieurs,
Chers amis, chers camarades,
C’est avec un bonheur tout particulier que, ce soir, je vous adresse mes meilleurs vœux pour l’année qui commence.
Je vous vois si nombreuses, si nombreux… Oui, c’est un bonheur, de vous voir rassemblés ici, dans votre diversité. Je n’oublie, évidemment, rien des difficultés qui assaillent notre peuple, des crises et des drames que traversent en ce moment notre pays, l’Europe et le monde. Et vous non plus, bien entendu, qui les vivez et les combattez au quotidien.
Mais si je vous dis mon bonheur, c’est que – face à la chape de plomb du système qui étouffe notre société, face à ce qui fait souffrir tant de nos concitoyens – ces premiers jours de janvier me confortent dans une conviction : l’année 2012 sera celle où nous clamerons à nouveau, « Oui, l’espoir est permis ! »
Nous sommes des millions dans le pays à n’en plus pouvoir du monde dans lequel on nous enferme, à vouloir que ça change enfin. Nous sommes des millions à ne plus supporter la politique que nous infligent, depuis cinq ans, Nicolas Sarkozy, la droite et le grand patronat.
Mais il est aussi des millions d’entre nous à avoir douté, à douter parfois encore, qu’il soit réellement possible d’ouvrir un autre chemin, pour se débarrasser non seulement de Sarkozy, mais aussi de sa politique ou de tout autre sœur jumelle de cette politique.
Aujourd’hui, j’en ai la conviction, et c’est cette conviction en forme de vœu que je veux vous transmettre : le moment est venu de tordre le cou à ce doute.
Un chemin existe car nous avons commencé à rassembler et à mettre en mouvement les forces capables de pousser la porte qu’on cherche à cadenasser devant nous.
*
Pourquoi cette conviction? Parce qu’une idée est en train de faire son chemin. Cette idée, elle figure sur l’invitation que je vous ai adressée: « Ensemble, nous sommes la solution ».
Oui, quand ceux qui nous gouvernent font faillite à ce point, quand les privilégiés qui ont mis la main sur le pouvoir s’y accrochent jusqu’à plonger des sociétés entières dans la détresse, nous n’avons plus à en douter, NOUS sommes la solution.
NOUS, les salariés, privés ou non d’emploi, nous qui formons la société laborieuse, les ouvriers, les employés, les artistes, les chercheurs, les jeunes.
NOUS, les résistants qu’on cherche à faire taire, les anonymes de toute condition à qui on ne veut jamais donner la parole, les militants de toutes les causes justes qu’on écoute, plus ou moins poliment, sans jamais vraiment les entendre.
Oui, c’est NOUS la solution. C’est à notre tour de prendre le pouvoir, sur nos vies, sur l’argent créé par notre travail, sur les banques qui nous le confisquent, sur tous les leviers du pouvoir, sur tous les choix de société.
Face à tous les fauteurs de crise, rappelons-nous : c’est toujours ensemble, unis, rassemblés, qu’on ouvre des brèches dans le vieux monde ; un vieux monde qui, dans son agonie, dresse les murs de la capitulation et de la résignation pour nous empêcher d’avancer.
Oui, c’est toujours comme cela, même quand le combat paraît si compliqué, et parfois même désespéré.
*
Je vois devant moi la porte-parole de Mumia Abu-Jamal, madame Johanna Fernandez qui, de passage à Paris, nous fait l’honneur d’être avec nous ce soir.
Vous connaissez cette formidable nouvelle survenue le 7 décembre dernier : après 30 ans de supplice et d’une bataille qui est souvent apparue impossible à gagner, Mumia vient définitivement de sortir du couloir de la mort. Mumia a fait preuve d’un courage exemplaire, nous avons y cru, et pour lui, nous avons gagné. Son compatriote Troy Davis, malheureusement exécuté, redisait avant de partir que le combat contre la peine de mort ne mourrait pas avec lui ; Mumia ne sera pas exécuté, et le jour viendra où son innocence sera reconnue, la justice sera rendue, et la peine de mort abolie dans le monde entier.
Je vois devant moi Son Excellence Hael Al Fahoum, ambassadeur de Palestine, que je salue chaleureusement, et à ses côtés un tout nouveau citoyen palestinien, notre camarade Fernand Tuil.
Et je vous propose que tout à l’heure nous levions aussi notre verre avec fierté à l’entrée de la Palestine à l’Unesco, à la libération de Salah Hamouri, et nous formerons le vœu que ce mouvement s’amplifie en 2012, que nous voyions la Palestine accueillie à l’ONU, et l’État souverain, libre et indépendant de Palestine naître au plus vite pour construire la paix avec Israël et tous ses voisins. Là aussi, quelle belle leçon contre la résignation et le découragement !
Je forme mes vœux en pensant à toutes les combattantes et tous les combattants du monde, singulièrement à nos ami(e)s tunisiennes et tunisiens qui, il y a un an exactement, ont ouvert la voie d’une nouvelle séquence historique pour tous les peuples arabes. Et je salue parmi nous les ambassadeurs qui nous ont fait l’amitié de leur présence.
Et maintenant, c’est à nous en France et en Europe, de retenir la leçon : face à la crise capitaliste, ensemble, nous sommes la solution.
*
Permettez-moi cette anecdote.
J’étais hier à Berlin avec mes amis de Die Linke, avec tous nos camarades du Parti de la gauche européenne, mes amis grecs, espagnols, italiens, belges, hongrois, tchèques, tous en lutte contre de terribles plans d’austérité.
A l’issue d’une réunion de notre bureau exécutif particulièrement combative, nous honorions la mémoire de Rosa Luxembourg et de Karl Liebknecht, assassinés le 15 janvier 1919.
Savez-vous ce qu’avait répondu Rosa Luxembourg en 1914 au dirigeant socialiste Kaustky qui conseillait à ses camarades de jeter aux oubliettes leurs rêves internationalistes pour les temps de guerre qui s’annonçaient ?
« En somme, lui rétorquait-elle, tu nous proposes de réécrire la célèbre phrase du Manifeste du parti communiste : « Prolétaires de tous les pays, unissez-vous… » [en ajoutant] en temps de paix ; mais en temps de guerre, tranchez-vous la gorge! »
Méditons cette réplique de Rosa Luxembourg, parce qu’aujourd’hui, c’est un peu de cela qu’il s’agit.
Les puissances d’argent ont déclaré la guerre au monde du travail, et leurs officines de propagande, les fameuses agences de notation, et les dirigeants politiques qui les servent nous disent en quelque sorte : « C’est la guerre, non pardonnez-moi, c’est la crise ! alors le temps est venu de l’« union nationale » pour sauver la finance. Quant à vous, les travailleurs, tranchez-vous la gorge! ».
Eh bien, tous ensemble, nous pouvons leur dire tout simplement : « Ne comptez pas sur nous ».
C’est cela le pari du « NOUS » que nous construisons avec le Front de gauche et qui, ces jours-ci, commence à devenir l’évènement de la campagne présidentielle engagée.
Les médias décrivent tous les jours des scénarios bouclés d’avance, mais nous sentons bien, vous sentez bien, vous qui dans la diversité de vos engagements, de vos responsabilités dans la société, êtes quotidiennement confrontés aux interrogations et à la perplexité populaires, que la réalité est bien différente.
Rien n’est joué. Tout est possible. Et au milieu de mille questionnements, le Front de gauche est en train d’apparaître aux yeux de centaines de milliers de nos concitoyens comme une réponse neuve et indispensable pour sortir de la crise, affronter ses vrais responsables et faire réussir la gauche.
Je salue fraternellement tous les responsables des organisations et des instances de campagne du Front de gauche, dont le conseil national de campagne que j’ai le plaisir de présider, tous les militants communistes que je vois parmi vous, et je leur dis bravo pour cette campagne : bravo pour les 450 assemblées citoyennes créées dans le pays, les dizaines de milliers d’actions, d’initiatives publiques, de débats dans les quartiers et aux portes des entreprises, bravo pour les 300 000 programmes du Front de gauche diffusés depuis septembre. J’ai à mes côtés quelques-uns de nos candidates et candidats aux prochaines législatives qui, je l’espère, feront entendre les salariés de Roissy, ceux de Pétroplus qui s’attaquent au pouvoir absolu des banques qui les asphyxient ou ceux de Fralib qui se battent pour faire vivre leur entreprise.
Nous avons encore beaucoup d’efforts à produire mais ce qui a été fait jusqu’ici a déjà changé la donne d’une présidentielle que tout le monde donnait comme jouée d’avance.
Je salue évidemment Jean-Luc Mélenchon, notre candidat commun à l’élection présidentielle, qui mène une campagne formidable, et qui, adossé à tout ce travail militant, impose le Front de gauche comme un acteur incontournable de cette élection décisive.
Nous sommes en train de relever le défi de subvertir cette élection réduite aux personnes, vidée de sens, excluant le peuple de tout débat.
Nous sommes en train de relever le défi d’une campagne collective et citoyenne, de relever le défi du rassemblement à gauche à la hauteur de la situation.
Je vois parmi vous des dirigeants syndicaux, des salariés qui ont été ces dernières semaines en lutte, en grève d’occupation pour leur salaire, leur outil de travail, pour ne pas laisser notre pays se faire dépouiller : bravo pour ce courage, pour votre force, votre détermination à imposer vos exigences qui sont celles de dizaines de millions d’entre nous. Vous vous imposez dans une campagne électorale et vous avez raison : aucun changement politique ne devra se faire sans vous ni pour ces élections, ni après avec la nouvelle majorité. Vous êtes aussi ce soir très nombreuses et nombreux militants et responsables d’associations et de groupements citoyens, l’honneur de la république et de la démocratie françaises. Je vois parmi vous des personnalités qui n’ont renoncé ni à la dignité de penser (pour reprendre les mots de Roland Gori) ni à celle d’agir. Votre présence nous honore.
Enfin, je salue très fraternellement nos parlementaires et tous nos élus locaux, des militants dont l’engagement dans les responsabilités électives est déterminant pour porter la voix des travailleurs dans tous les hémicycles où elles et ils siègent.
À vous toutes et tous réunis ce soir, et à toutes celles et ceux aussi qui nous ont rejoint par le web, je redis avec force : prenez le pouvoir sur le débat politique, « Prenez le pouvoir puisqu’ensemble, nous sommes la solution. »
*
Regardez. Regardez, leur monde est finissant, leur système est en faillite.
Ils vont de sommets européens en sommets européens, avec, toujours les mêmes recettes éculées. Comment ceux dont la politique a mené au règne du capitalisme financier pourraient-ils, avec leurs vieilles idées, inventer des solutions nouvelles, humaines et à la hauteur des problèmes et des souffrances qu’ils causent ?
Face à une crise d’une telle ampleur, une crise qui met en cause le système lui-même, il faudrait faire preuve d’audace, tout changer, réinventer, inverser la vapeur, innover.
Non, eux, ils s’accrochent, s’arcboutent, bétonnent leurs privilèges en aggravant la crise pour l’immense majorité.
Regardez-les, ils se comportent en menteurs et en irresponsables, prêts à tout pour justifier leur fuite en avant, et celle de toute la société.
Oui, des menteurs. Regardez l’affaire du triple A. Ils disent tout et son contraire. Hier, c’était un drame, et il fallait une super-austérité, tout de suite et sans délai. Aujourd’hui, il ne faudrait pas dramatiser, mais il faut toujours autant d’austérité et toujours aussi vite. Ne vous laissez pas tromper. Les agences de notation sont les meilleures amies de Nicolas Sarkozy. L’une dégrade, l’autre pas, mais toutes les deux félicitent le chef de l’État pour ses coupes budgétaires et sociales et l’encouragent à en remettre une couche.
Oui, des irresponsables. Car derrière tous ces mensonges, il y a la détresse de millions de familles,de jeunes, fauchés par la précarité, abandonnés par les services publics. Et au bout du compte, il y a la récession pour tous et pour le pays tout entier, la France sacrifiée.
Encore des menteurs. Regardez les enjeux européens. Hier, le traité de Lisbonne et ses critères de déficit étaient un dogme et ceux qui osaient les mettre en cause, des esprits dangereux. Puis, arriva la crise de 2008,et il devint subitement possible d’ouvrir en grand les robinets pour sauver les banques tout en creusant d’immenses déficits. Et aujourd’hui, le chantage aux déficits est reparti de plus belle avec la règle d’or et les sanctions pour les États qui ne s’alignent sur la règle des puissants. En vérité, c’est toujours le même tabou : protégez la finance !
Encore des irresponsables. Car derrière tous ces mensonges, il y a l’impasse d’un système qui ne sait plus répondre aux enjeux de développement collectif de la société.
En vérité, c’est une civilisation entière, bâtie sur l’exploitation, la domination et la guerre qui arrive en fin de course. Et comme souvent dans l’histoire, ceux qui en tirent profit prétendent qu’aucune autre n’est possible.
Pour eux, les femmes et les hommes que nous sommes, ne sont que des chiffres, des statistiques , des nombres mis en regard de taux de rentabilité qui devraient guider tous nos pas.
Ces pas-là ne mènent plus nulle part. Aucune économie ne peut fonctionner si elle est coupée du vivant, de la richesse humaine, si elle est contraire au développement de la société qui lui permet de se développer.
En fin de règne, Sarkozy, et Parisot dans sa roue, s’accroche.
Il s’apprête, à l’issue du sommet sur l’emploi qu’il a convoqué pour le 18 janvier, à annoncer une nouvelle charge anti-sociale, de nouvelles exonérations de charges sociales patronales pour soi-disant réduire le coût du travail, et l’instauration une TVA anti-sociale.
Mais je veux mettre solennellement en garde le président de la République. Tout cela est proprement irresponsable et hypothèque toute possibilité d’issue à la crise. J’en appelle par conséquent à toutes les forces du pays, j’en appelle à toutes et à tous : ne le laissons pas faire !
Nicolas Sarkozy s’apprête également, le 1er mars prochain, à précipiter l’adoption du traité franco-allemand – sans doute sa manière à lui de fêter les 20 ans du Traité de Maastricht. Je le mets encore une fois en garde. Ce serait tout aussi irresponsable. En ma qualité de président du Parti de la gauche européenne dont le Bureau exécutif vient de décider d’organiser un sommet alternatif européen, j’en appelle à toutes les forces d’Europe, j’en appelle à toutes et tous : ne les laissons pas faire ! Ne laissons pas les agences de notation ou la BCE gouverner ! Ils en sont à piétiner la démocratie, à mettre l’extrême droite au pouvoir pour garantir leur profits et leur pouvoir.
Et telle une sinistre accompagnatrice du chaos présidentiel, Marine le Pen joue sa note dans cet orchestre macabre et étale ses solutions tout droit sorties de vieux pots rances sur lesquels on peut lire, « l’ennemi, le problème, la cause de tous nos malheurs, c’est l’étranger ».
Il est devenu bien commode de présenter cette pseudo réincarnation de Jeanne d’Arc en égérie du monde ouvrier et des classes populaires.
Non seulement pendant des dizaines d’années, on a expliqué aux ouvriers de toute catégorie qu’ils ne comptaient plus, qu’ils n’existaient plus, mais aujourd’hui, en plus, on les insulte carrément. Pour les ouvriers c’est la double peine du mépris médiatique : ou bien ils sont invisibles, ou bien ils sont prétendument lepénistes.
Mais quand la chef du FN propose d’inscrire « la maîtrise dans la durée de l’endettement public dans une loi-cadre qui instaurera à terme l’obligation d’un déficit structurel égal à zéro afin qu’aucune mesure budgétaire ne soit gagée par la croissance », de quoi parle-t-elle ? Au nom de quelle classe parle-t-elle ? mais elle parle de la règle d’or que Sarkozy martèle depuis juillet.
Ce sont les clones de madame Le Pen que les agences de notation et banquiers ont nommé en Italie et en Grèce dans les nouveaux gouvernements qui ont remplacé d’autorité ceux de Papaendréou et de Berlusconi sans que les peuples ne passent aux urnes ! Et quand elle refuse toute idée d’augmentation des salaires mais uniquement l’intéressement aux bénéfices pour les salariés, quels intérêts défend-elle ? Si vous voulez savoir ce que donnerait l’avenir avec les idées de madame Le Pen, regardez aujourd’hui du côté de la Hongrie.
*
Oui, vraiment, les pas qui font avancer sont ceux du tournant à gauche : ceux de la solidarité et de la justice sociale.
Le Front de gauche, c’est cette gauche qui avance la tête haute, avec ses valeurs, ses solutions, son sens de l’espérance collective, sa vision généreuse de la France, de l’Europe et du monde.
Nous avançons en annonçant clairement la couleur : affrontons la finance ! et la France retrouvera, nous retrouverons, un avenir.
L’humain d’abord, ce n’est pas pour nous un slogan. C’est un principe, une solution, une clé pour l’avenir.
L’humain d’abord, c’est un chemin concret, des solutions immédiates et un sens retrouvé pour notre pays et ceux qui y vivent.
Quand nous disons l’Humain d’abord et plus la finance, c’est un choix délibéré, et c’est ce choix qui nous guidera au quotidien.
L’humain d’abord et plus la finance :

  • C’est la hausse des salaires d’abord, et non plus celle des dividendes !
  • C’est la protection sociale et les services publics d’abord, et non plus la mise en concurrence !
  • C’est le contrôle public des banques, et non plus la rente et la spéculation.
  • C’est l’emploi, en France, la réindustrialisation et la transition écologique, et non plus les délocalisations anit sociales et anti environnementales !
  • C’est l’égalité entre femmes et hommes, et non plus la discrimination !
  • C’est la justice fiscale et la solidarité, et non plus les cadeaux fiscaux pour les plus riches !
  • Ce sont les droits des travailleurs, et non plus davantage de pouvoirs aux actionnaires !
  • C’est la culture, le sport pour tous, l’émancipation humaine, et non plus le corps et l’esprit livrés aux marchés !
  • C’est la retraite à 60 ans à taux plein pour tous, et non plus la retraite à 67 ou 70 ans sauf pour ceux qui peuvent s’offrir une assurance privée.

Nous serons d’ailleurs, les forces du Front de gauche, présentes le 31 janvier au meeting de la CGT au Zénith, parce que cet objectif demeure le nôtre ; non seulement, nous n’avons pas renoncé, mais la retraite à 60 ans à taux plein est une de nos priorités pour la gauche de retour au pouvoir.
Le jour même du Sommet social, mercredi 18, je serai dans l’Aube à Troyes avec les 50 salariées, toutes des femmes, de Sodimédical, une entreprise de textile pour les blocs opératoires. Cela fait deux ans, qu’elles gagnent tous leurs procès contre la multinationale austro-allemande Lohmain et Rauscher dont leur entreprise est la filiale. Elles ne peuvent compter que sur elles-mêmes :les pouvoirs publics, députés et sénateurs UMP à commencer par le ministre de l’Economie puisqu’il s’agit de sa circonscription ! François Baroin, ont pris fait et cause pour le patron liquidateur. Celui-là même qui va faire du ciinéma le 18 au soir aux côtés de son président est aux abonnés absents quand il s’agit de sauver des emplois dans sa circonscription. Eh bien je mets au défi François Baroin, où il veut, quand il veut, de venir s’expliquer en public, je suis prêt à débattre avec lui de la réindustrialisation de la France.
En février, j’irai rendre hommage au cimetière du Père Lachaise à Ambroize Croizat, fondateur de la Sécurité sociale, et là encore, je mets au défi Xavier Bertrand, où il veut et quand il veut, de débattre face à moi de l’avenir de la Sécurité sociale et du financement de la protection sociale.
Nous, le PCF, et le Front de gauche, nous ne renonçons pas, nous ne nous excusons pas de ne pas être d’accord avec les puissants, de contester leur pouvoir, leurs choix et de riposter. Et je vais même être très explicite. À l’heure où ce vieux monde vacille, notre pire ennemi à gauche est la résignation face à la crise.
Je comprends tous ceux qui, à gauche, craignent qu’elle ne perde et que Sarkozy ne soit réélu. C’est cette résignation qui cause tant de craintes. Je comprends ceux qui s’interrogent sur le geste le plus efficace au premier tour pour garantir la victoire au second. Cette garantie passe par vous, cette garantie, c’est vous tous et l’exigence de transformation que vous mettrez dans l’urne en avril.
C’est parce que nous voulons que la gauche gagne et qu’un nouvel avenir s’offre à la France que nous nous sommes rassemblés et qu’existe aujourd’hui un rassemblement tel que le Front de gauche.
Aux socialistes, aux écologistes, aux électeurs de gauche qui ont peur de l’échec, je dis qu’ensemble nous sommes la solution.
C’est une gauche décidée à remettre à leur place les institutions bancaires et financières qui convaincra de voter de nombreuses femmes et hommes qui se sentent aujourd’hui livrés à eux-mêmes.
Vous avez toute votre place dans les assemblées citoyennes du Front de gauche, dans les ateliers législatifs où se dessinent les priorités que la gauche doit mettre en œuvre dès son élection : justice sociale, emploi, salaires, produire autrement et mieux. La société de consommation n’est pas un horizon indépassable et pour nous, exigences sociales et écologiques ne s’opposent pas, elles se complètent.
Mesdames, messieurs,chers amis, chers camarades,
Cette année 2012 représente un tournant.
« Il est permis de rêver. Il est recommandé de rêver », j’aime cette phrase d’Aragon, dont nous célèbrerons le trentième anniversaire de la disparition cette année. Nous sentons tous que l’espoir renaît. Il est palpable Dans les initiatives publiques, les centaines de rencontres, dans les entreprises en lutte, l’espoir renaît et s’amplifie. Cet espoir est légitime.
Pour clore mon propos, je veux adresser un salut fraternel à mes anciens confrères et consœurs de la presse.
D’abord en disant à tous ceux qui sont frappés par la disparition brutale de Gilles Jacquier en Syrie que le PCF est déterminé à agir pour obtenir toute la vérité sur les circonstances exactes de ce drame. Nous le devons à un grand reporter qui exerçait son métier avec talent et dignité, sensible aux douleurs de l’humanité en laquelle il n’avait pas perdu espoir. Je veux saluer tous les personnels de ce grand service public que constitue France Télévisions et que nous ne laisserons pas brader. Avec Gilles Jacquier, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponnier ont montré cette année la valeur du travail professionnel dont les personnels de ce grand service public sont capables.
Je veux dire aussi ma détermination à agir en dialoguant avec les salariés de la presse et de l’audiovisuel; pour une information libre, émancipée des injonctions, des schémas de pensée, des stéréotypes idéologiques.
Chaque jour révèle le décalage entre le paysage réel du pays, de ses combats, de ses attentes, et l’image renvoyée par la tonalité dominante de l’information et du débat médiatique. C’est un enjeu démocratique.
Et nous n’acceptons pas que perdure la discrimination à l’égard du PCF alors que tous les critères du CSA commandent qu’il y soit mis fin.
Je comprends les craintes des dirigeants du pays de voir reconnaître la place de toutes les forces du Front de gauche, et du Parti communiste en particulier. Si l’émission de Jean-Luc Mélenchon a été un tel événement pour des millions de Français, c’est qu’ils y ont découvert la force de nos arguments. Cette crainte des dirigeants est la même que celle qu’ils avaient en 2005.
Non, le peuple ne pense pas comme le système politique dominant. Mais la démocratie, c’est de l’entendre.
Je terminerai donc en évoquant Édouard Glissant, en vous disant : Entendez « le cri du monde », c’est un cri de naissance.

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