On peut penser que Nicolas Sarkozy est entrain de brûler ses dernières cartouches. Eh bien ça ne l’empêche pas d’être fidèle à lui-même, d’être le bras armé du Patronnat le plus rétrograde, celui qui ne s’est jamais remis des conquêtes ouvrières du Front populaire ou de la Libération ; alors les « 35h » et la 5ème semaine de congés payés, vous comprenez…
C’est tout le sens de son intervention télévisée d’hier soir, bien sûr emberlificotée dans des propos sur la crise et la nécessité d’être responsables…
Il n’y est pas allé de main morte :
-remise en cause des « 35h » mais plus simplement de la durée légale du temps de travail.
-baisse du salaire indirect : suppression de 13 milliards d’euros de cotisations sociales dites « patronales », c’est-à-dire un trou de 13 milliards pour la Sécurité Sociale ; la 2ème étape sera d’inviter les salariés à combler ce trou en les qualifiant d’irresponsables et de privilégiés : il faut être « sérieux », n’est-ce-pas en temps de crise !
-poursuite du démantèlement de la Sécu : après s’en être pris aux retraites, c’est maintenant la branche « familles » qui est visée.
-hausse de la TVA, de la CSG.
-remise en cause du droit de grève.
-encadrement des collectivités territoriales afin qu’elles s’appliquent également une RGPP, … au moment où l’Etat leur transfère de nouvelles compétences - instaurant ainsi l’inégalité territoriale- sans les moyens correspondants.
-transfert aux entreprises de la responsabilté de la formation des jeunes, par la généralisation des contrats d’apprentissage dont on sait bien qu’ils ne font pas florès chez les patrons sauf quand cela leur permet de ne pas embaucher un ouvrier au SMIC de plus !
Attention : ce n’est pas la simple élection d’un autre président que Nicolas Sarkozy -même si elle est nécessaire- qui permettra de revenir sur tout ceci. On sait où le fatalisme pro-libéral de certains « socialistes » nous a menés !Seule, la mobilisation sociale contraindra le futur président à garder la barre à gauche…