Je ne veux pas cacher ma sympathie et mon respect pour Danielle Mitterrand.
« Première Dame de France », puisque c’est ainsi qu’on dit, elle ne s’était jamais laissée piéger par les ors de la république. Elle avait continué ses divers combats en s’opposant à l’embargo qui frappe Cuba, en dénonçant l’esclavagisme moderne, en portant le combat de l’accès à l’eau potable, en prenant fait et cause pour plusieurs peuples sans existence officielle, en soutenant le sous-commandant Marcos au Mexique, en saluant Evo Moralès ou Chavez…
Bien la fille de son père, directeur d’école, révoqué en 1940 par Vichy pour ne pas avoir dénoncé les élèves juifs de son collège, c’était aussi une résistante qui avait rejoint le maquis à 17 ans. Indépendante d’esprit, exigente dans son soutien aux plus défavorisés, elle s’éloignera du PS et défendra le « non » au référendum sur le projet de texte constitutionnel européen en 2005.