D’abord la Libye. Depuis hier elle est officiellement « libérée ». Puisque c’est le président du Conseil national de transition, protégé des occidentaux, qui l’a dit. Ca me rappelle quand même affreusement l’Iran. Nous étions tous heureux de la chute du Shah. Peu de temps après s’installait le régime islamiste de l’ayatollah Khomeiny et commençait, surtout pour les femmes, une longue nuit qui dure encore malgré quelques tentatives de manifestations.
J’ai peur pour les femmes libyennes. Moustapha Abdeljalil a déclaré que la législation serait fondée sur la charia, la loi islamique. «En tant que pays islamique, nous avons adopté la charia comme loi essentielle et toute loi qui violerait la charia est légalement nulle et non avenue», dixit. Il a cité en exemple la loi sur le divorce et le mariage qui, sous le régime de Mouammar Kadhafi, interdisait la polygamie et autorisait le divorce, et qui ne serait désormais plus en vigueur.
En Tunisie, les choses me semblent un peu différente. Certes le parti islamiste ennahda sera en tête mais je ne vois pas les Tunisiens accepter comme celà de remettre en cause les acquis d’une révolution populaire et laïque.
Ils sont massivement allés voter, plus massivement d’ailleurs dans le pays que dans la diaspora, ce qui est le signe d’une citoyenneté affirmée.
Si Ennahda est en tête, les 2 partis laïques semblent suivre : le Congrès pour la République et Ettakatol .Si les islamistes ne remportent pas de majorité et ils pourraient se heurter à un front laïque… à condition qu’aucune formation ne soit tentée de passer un pacte.
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