En cette rentrée de septembre 2011, nous ne sommes plus qu’à 8 mois des élections présidentielles. Le rejet du libéralisme incarné par Nicolas Sarkozy est, je le crois, très largement majoritaire dans notre pays. La personnalité de l’actuel Président, arrogant et méprisant, ami sans fausse pudeur des riches, qui a mené pendant depuis plus de 4 ans une politique de droite décomplexée, renforce ce rejet. On peut donc aujourd’hui penser que le (la) candidat(e) de la gauche au 2ème tour sera le (la) futur(e) Président(e) de la République. Cela ne me suffit pas. Il me semble nécessaire d’appuyer la candidature d’un mouvement porteur d’un véritable projet social et investi dans les luttes. Et c’est le FRONT DE GAUCHE qui, depuis sa création, représente pour moi le mieux ce mouvement. C’est la raison pour laquelle je soutiendrai son candidat.
Je ne suis pas adhérente au PG ; je ne suis pas adhérente au PCF. J’ai même des divergences avec ces partis. Mais le Front de Gauche qui les rassemble aux côtés d’autres (GU, R et S, FASE) a mis en place une procédure d’élaboration de « programme partagé » sur lequel je me retrouve. Le Front de Gauche est à l’écoute du mouvement social. Mieux : il y est présent. Cela est pour moi essentiel car, quel que soit le vainqueur –de gauche- en 2012, je ne doute pas un instant que seule la mobilisation du mouvement social sera la condition sine qua non à la réussite du futur gouvernement. On a les souvenirs que l’on a, n’est-ce pas ? Disons-le clairement, j’ai des amis parmi les différents soutiens aux candidats des primaires citoyennes organisées par le PS. Et, s’il faut être plus claire, je me sens bien au Conseil de Paris, dans la majorité de Bertrand Delanoë et Anne Hidalgo, je me sens bien dans le groupe SRGA de Jean-Pierre Caffet. Bien sûr, au 2ème tour, je voterai, sans états d’âme, pour le (la) candidat(e) de la gauche rassemblée : il faudra battre Sarkozy. J’espère que le score obtenu par le candidat pour lequel je vais voter au 1er tour fera comprendre à l’ensemble de la gauche que le temps du social-libéralisme est derrière nous, que le temps des plans de rigueur favorables aux marchés est derrière nous, que le temps de la casse des services publics, du droit du travail et de la protection sociale est derrière nous, que le temps de la remise en cause des retraites est derrière nous, que le temps de la baisse du pouvoir d’achat est derrière nous. La question c’est de promouvoir un nouveau partage des richesses. J’espère que la mobilisation du Front de Gauche et de la gauche sociale fera comprendre au (à la) candidat(e) du 2ème tour qu’est venu le temps du courage