Mais son arrestation par la police américaine est révélatrice du fonctionnement de la société française à plus d’un titre. Je ne dirai rien de ce que je pense des faits reprochés à Strauss-Kahn. Comme chacun, j’ai une opinion, mais comme elle n’est étayée par aucun fait par moi prouvable dans un sens ou dans un autre, je me tairai.
N’est-ce pas, d’ailleurs, SE TAIRE, ce qu’aurait dû faire de nombreux hommes politiques auxquels on ne demandait rien, de Tapie (« Pourquoi DSK se serait-il tapé cette femme de ménage alors qu’il pouvait se payer beaucoup mieux ? ») à Chevènement (« Un homme politique est toujours exposé à la provocation. C’est la première réflexion qui m’est venue à l’esprit : Dominique Strauss-Kahn est inculpé sur le témoignage d’une femme de chambre… »), en passant par Jack Lang (« Il n’y a pas mort d’homme »), des médias télévisés à l’ignoble article du Point, le mépris des femmes et plus précisément de celles du peuple y est omniprésent. Pire il est inconscient. Heureusement il y a eu Cécile Duflot, Clémentine Autain et même Martine Aubry…
Quant à la procédure « accusatoire » de la justice américaine, mon opinion est faite : j’y préfère le juge d’instruction français qui enquête à charge et à décharge. Quoi qu’il ait fait tout accusé a droit -en tous cas, c’est notre conception, en France- à un minimum de décence et ce n’était pas le cas dans les images montrées, à satiété, de DSK. Et nous n’avons pas encore vu le pire ! Quand la vie de cette femme de chambre va être violée (oui, j’emploie ce mot) par les avocats de DSK. Car c’est de cette façon que procède la justice étatsunienne…