Je viens de passer un week-end au Maroc.
Avec des amis français (Ch’tis, mais Français), franco-marocains et marocains, nous montons un projet immobilier au Maroc.
Il s’agit de construire une dizaine de résidences (appartements ? villas ? on ne sait pas encore : celà dépendra de ce que nous proposeront les architectes), avec piscine, salle de loisirs (équipée pour faire la cuisine, pra tiquer un sport, tenir un séminaire, …). Ceci sur un terrain (pratiquement acheté) dans une zone rurale et un peu montagneuse à une cinquantaine de km de Fès. L’autoroute devrait arri ver (très) prochainement à une vingtaine d e km, près de Séfrou. La station de ski du Maroc, Ifrane, n ‘est pas loin.
V o i là pour le côté to uristi que. Car bien sûr, il nous f audra rentabiliser l’investissement en louant, principalement à des Marocains pour les week-end et à des Français pour les vacances.
Pour le côté amical, un engagement : passer ensemble une semaine par an à AÏT ARFA !
Mais le challenge de ce projet c’est le volet développement. Nous sommes installés à côté d’un petit village marocain pauvre : pas d’eau courante par exemple. Nous révons à ce que cette implantation permette d’apporter du travail (entretien, maintenance, gardiennage mais aussi suivi touristique) ; nous rêvons à ce que nous puissions passer contrat avec le village pour l’utilisation de la piscine pour les enfants de l’école, l’utilisation du minibus pour les élèves du secondaire ; nous rêvons à ce que les femmes viennent y donner des cours de cuisine marocaine (aaaah la cuisine marocaine…) ; nous rêvons à ce que certains deviennent guides et fassent découvrir la région à nos locataires…
J’ai presque envie d’avoir 2 ans de plus.
Bon, pour qu’on ne m’accuse pas de ne voir que du Maroc que le côté idyllique, reconnaissons que mon esprit de citoyenne française et non de sujette marocaine me rend hermétique à 3 choses :
-le rapport au Roi,
-le fait que les Marocains « des classes aisées » -si on peut le dire comme ça- sont, autant que vous et moi, persuadés de l’égalité homme-femme, mais ne s’opposent jamais à la loi islamique qui désavantage outrageusement la femme en matière d’héritage par exemple ; non, ils préfèrent tout simplement mettre leurs biens au nom de leur épouse, leur fille, leur mère ou leur soeur, plutôt que de remettre en cause la loi…
-la question du Sahara occidental : impossible d’en parler sereinement ; c’est leur « Alsace-Lorraine ».
Quelques photos de la mosquée Mohamed V :
