Qui y a-t-il de pire qu’un socio-libéral ? Un écolo-libéral !

Je ne sais pas exactement ce qu’est un « socio-libéral »… un oxymore, comme dirait quelqu’un ? Les 2 termes sont pour moi totalement incompatibles ! C’est encore le fruit d’une communication que plus personne ne maitrise. Oui, sur ce sujet, la gauche a perdu, même si le peuple, je crois, ne s’y trompe pas tant que ça.

Mais un écolo-libéral, ça, je sais ce que c’est. Et Yann Arthus Bertand en est un brillant exemple.

Laissez-moi vous faire part, ci-dessous, d’un excellent article trouvé sur Marianne2.

Yann Arthus Bertrand, le dernier des Sarkozystes?  Emmanuel Lévy- Marianne | Vendredi 23 Avril 2010 

Invité ce matin de Philippe Corbé, sur RTL, Yann Arthus Bertrand s’est livré à un double exercice. Délivrer un satisfecit écologique au gouvernement et à Nicolas Sarkozy, et vendre sa nouvelle campagne, le 10 :10, réduire de 10% ses émissions carbones à l’horizon 2010. Ce fut drôle, ridicule, à la limite du supportable. 

Yann Arthus Bertrand est venu ce matin lancer la nouvelle campagne de thegoodplanet.org, sa fondation. Nom du programme le « 10 :10 » : réduire de 10 % ses émission en 2010. Rien que ca…. Le photographe résume ainsi son projet « L’idée ce n’est pas d’avoir une taxe carbone qui vous coute de l’argent, c’est intelligemment de réduire (ses émissions), un petit peu.» Et de citer l’exemple de l’entreprise JC Decaux. Le spécialiste du mobilier urbain a payé des leçons de conduite pour ses personnels pour assouplir leurs pratiques et de là réduire leur consommation.
YAB aime bien les entreprises, et elles le lui rendent bien. Sa fondation reconnue d’utilité publique ramasse les dons à la pelle (BNP-Paribas, Suez, Air France Accenture par exemple). Avant de tomber amoureux de la planète, c’était déjà vrai. Il a dix années durant, couvert le rallye du Paris-Dakar pour Paris-Match, un contre exemple parfait en matière de développement durable. Photographe officiel de Ferrari, de Disneyland, du tournoi de Roland-Garros et du Salon de l’agriculture, « YAB » a aussi eu Total dans son portefeuille client. Dans une plaquette du groupe illustrée par ses photos et intitulée Créateurs d’énergie, l’exigence de la performance, on peut y lire que Total « place en tête de ses priorités le respect des hommes et de l’environnement. »  Mais Yann Artus Bertrand est peut-être encore plus drôle quand il aborde les sujets politiques. Surtout pour faire de la pub à l’UMP.  D’ailleurs, après avoir servi de guide à Nicolas Sarkozy et Jean-Louis Borloo dans leurs trekkings respectifs en Guyane et au Groenland, YAB leur a carrément servi la soupe. « Je pense qu’on a un gouvernement qui a fait le plus pour l’écologie que beaucoup d’autres. Le Grenelle de l’environnement, c’est formidable ; la taxe carbone c’est bien ; à Copenhague on a vraiment un gouvernement qui s’est battu comme un lion, on a vraiment été leader la dessus. » Et tant pis si la taxe carbone a été repoussée aux calendes grecques. C’est tellement gros qu’on sent Philippe Corbé, l’interviewer, réprimer un petit rire. « Mais vous n’êtes pas déçu par l’engagement écologique (de Nicolas Sarkozy) qui a dit les questions écologiques ca commence a bien faire. » Le photographe ne se démonte pas « je vais pas entrer dans le débat, il peut être fier de ce qu’il a (déjà) fait. »
Le journaliste insiste : « la taxe sur les poids lourds repoussée après la présidentielle. » YAB ne se démonte pas « Déçu. Mais c’est un peu comme on attendait le père Noël, et il ne serait pas venu », ha ben tient, une pointe de critique, ca au moins il le partage avec d’autres.  Avant de se reprendre et de dévoiler ses véritables motivations : « il y a un amour déçu de l’Elysée par rapport aux écolos, des écolos par rapport à l’Elysée, et nous on va remettre un peu de graisse là dedans ».Pourtant YAB ne fait pas de politique. Non, non. Interrogé sur l’émergence d’un pôle écolo autour de Jean-Louis Borloo, dont il vient pourtant de faire la pub, il répond « ne me faites pas parler de politique aujourd’hui. » On avait pourtant entendu tout le contraire.
En attendant, le photographe s’appliquera-t-il sa propre proposition de 10 :10 ? C’est très peu probable. Il préfèrera, lui, payer l’amende. C’est ainsi qu’il voit les choses, lui. Pour ses super productions télévisuelles, il pratique la compensation des émissions de gaz à effets de serre. Pour être cohérent avec son 10 :10, au lieu de neutraliser ses émission, il rallongera en cash un petit bonus de 10 % de compensations supplémentaires. Pour lutter contre la pollution, YAB doit polluer un max. Mais comme ça l’enrichit, il paye cash avec le sourire !
Ca tombe bien. Il a justement une fondation pour ca. Et tout plein d’entreprises amies, qui vont du conseil en environnement, comme Accenture (son partenaire), de financement de projets de compensation comme BNP-Paribas (partenaire itou). Deux énormes business que devrait booster son programme 10 :10. Elle est pas belle la vie ? 

Retraites : la machine à mentir est en marche !

Ras le bol de la propagande que le gouvernement nous afflige à travers radios et TV sur le thème « il faut réformer nos retraites pour les préserver ».

Tout est dans le sous-entendu. Bien évidemment, nous vivons plus vieux (66 ans en 1960, 80 aujourd’hui dit la pub) donc il faudra bien que nous cotisions plus ou que nous prenions notre retraite plus tard. C’est le bon sens n’est-ce pas ?

Scandaleuse désinformation, détournement du débat.

Je vous invite fortement à consulter le dossier « Retraites » de RESO : www.resistancesociale.fr ou à lire ci-dessous l’interview, publiée le 12 avril, de JJ Chavigné ou encore à lire le tract de la CGT : La machine à mentir est en marche !

Le secteur public grec en grève demain

  Il est fort probable que le plan dit « d’aide » à la Grèce, plan accordé par l’Union européenne et le Fonds monétaire international, s’appuie sur des coupes budgétaires drastiques dans le secteur public (en particulier dans l’éducation et la santé).

Devons-nous nous en étonner ? Les recettes des libéraux ne changent pas.

Les fonctionnaires grecs seront donc en grève demain jeudi 22 avril. Solidarité !

Une vraie retraite à 60 ans, c’est possible

Je relaie ci-dessous une interview de Jean-Jacques Chavigné parue sur le site de « Démocratie et socialisme » (cf lien 11 ci-contre)

Jean-Jacques Chavigné est co-auteur avec Gérard Filoche de « Une vraie retraite à 60 ans c’est possible » aux éditions Jean-Claude Gawsewitch

En 2001, tu as publié avec Gérard Filoche un libre « Retraites : réponse au Medef ». Pourquoi un nouveau livre sur ce même sujet en 2010 ?

La loi Fillon a été votée en 2003, la réforme des régimes spéciaux a été adoptée en 2008. Nous sommes donc dans une situation nouvelle. Une situation où les prévisions démographiques catastrophistes de l’Insee se sont avérées erronées. Une situation où la droite et le Medef n’osent plus (à la différence de la fin des années 1990) défendre ouvertement une place prépondérante pour les fonds de pension. Il est vrai que deux crises financières sont passées par là : celle des nouvelles technologies en 2000 et celles des « suprime » en 2008-2009. Une situation où malgré trois « réformes » successives (1993, 2003 et 2008) le déficit des régimes de retraites perdure faute de ressources suffisantes.

Le titre de ce nouvel ouvrage, c’est « la retraite à 60 ans, c’est possible » Mais comment est-ce possible alors que le rapport entre le nombre de cotisants et le nombre de retraités se détériore ?

Il n’y a pas, contrairement à ce que tente de faire croire Sarkozy de « fatalité démographique ». Le nombre de retraités va très fortement augmenter d’ici à 2050 du fait de l’allongement de l’espérance de vie et de l’arrivée à l’âge de la retraite des personnes nées pendant le « baby-boom » de 1946-1976. Mais le deuxième facteur verra sa force diminuer rapidement à partir des années 2036-2040. Quant au premier facteur, il n’a rien à voir avec le trimestre d’espérance de vie gagné chaque année selon les dires du Medef. Les projections de l’INSEE estiment ce gain à deux fois moins.

Il y a d’autant moins de fatalité démographique, que la productivité du travail augmente de 1,8 % par an (chiffre du Conseil d’Orientation des Retraites) et que cette productivité aura donc doublé en 2050. Lorsque la droite affirme : « en 2010, il y a 1,8 cotisant pour un retraité, en 2050, il n’y aura plus que 1,2 cotisant pour un retraité » elle passe tout simplement sous silence que ce 1,2 cotisant produira deux fois plus qu’aujourd’hui et que la situation sera donc meilleure puisqu’il y aura, alors, l’équivalent de 2,4 cotisants (d’aujourd’hui) pour un retraité. Mais jamais vous n’entendrez le patronat ou Sarkozy vous parler de ce doublement de la productivité du travail.

L’âge l’égal de la retraite est-il vraiment important, ne faut-il pas plutôt s’attacher au nombre d’années de cotisation ?

Les deux mesures sont intiment liées. La retraite à 60 ans n’a de sans que si elle ne se réduit pas à un droit virtuel et qu’elle permet, effectivement, à l’immense majorité des salariés de pouvoir prendre leur retraite à 60 ans.

Aujourd’hui, ce droit est de plus en plus virtuel et il le sera encore plus en cas d’allongement de la durée de cotisation. Dans le secteur privé, en effet, 60 % des salariés ne sont plus au travail, mais en maladie, au chômage ou en invalidité, au moment de leur départ en retraite. Et, à l’autre bout des carrières, il est de plus en plus difficile d’accéder à un travail stable avant 25-30 ans. Allonger, dans ces conditions, la durée de cotisation, en prétendant ne pas diminuer le montant des retraites relève de la supercherie.

Crois-tu possible de mettre enfin un coup d’arrêt à la dégradation continue de la retraite depuis 1993 ?

La situation n’est pas la même qu’en 2003. Chirac avait été élu l’année précédente. Sarkozy a été élu il y a trois ans et, surtout la droite, s’est ramassée, aux élections régionales de 2010, la pire raclée de son existence sous la Ve République.

En 2003, François Fillon s’était attaqué au seul régime de retraite de la Fonction publique. Aujourd’hui, c’est à l’ensemble des salariés (privé, fonctions publiques, régimes spéciaux) qu’il s’attaque de front.

En 2003, Fillon avait l’appui inconditionnel de toute la droite. Ce n’est pas le cas pour Nicolas Sarkozy. Il aura l’appui de la droite s’il réussit. Mais dès qu’il commencera à flancher face au mouvement social, ce sera la curée à droite et la bourgeoisie s’en débarrassera comme elle l’avait fait pour de Gaulle en 1969.

En 2003, la direction de la CFDT a lâché le mouvement syndical unitaire. Elle a perdu 10 % de ses adhérents et 5 % des voix aux élections professionnelles dans les deux années qui ont suivi. Il serait étonnant qu’elle prenne, si telles étaient ses intentions, le même risque cette année.

Grève à la SNCF ? Je soutiens !

Je soutiens les grévistes de la SNCF.

Ce sont eux qui paient pour défendre le sercice public des transports ferroviaires et le fret.
C’est génant cette grève ? Ben oui, puisque c’est utile, quand ça marche pas on s’en aperçoit !
Les cheminots défendent des trains plus sûrs, plus confortables, moins chers. Pour celà il faut du personnel, pas 7600 suppression d’emplois. Il faut un service public qui a les moyens de fonctionner, pas offrir à une société privée une rente de 50 ans sur une ligne à grande vitesse comme sur Tours – Bordeaux.
Au moment où chacun fait mine de se préoccuper de l’environnement, on casse l’activité fret de la SNCF. Pour mettre plus de camions (d’Europe de l’Est, c’est moins cher !) sur les routes.

Les « déboulonneurs » sont relaxés

Le collectif antipub, les « déboulonneurs » a été relaxé vendredi, alors qu’il était poursuivi par le Parquet parcequ’il s’en était pris à quelques panneaux publicitaires des Champs-Elysées.

Très franchement, aller barbouiller la pub ne fait pas partie de ma forme de combat politique préférée. Mais en même temps, ça m’a fait bien rire, cette victoire de ces militants sympathiques qui luttent contre l’invasion de la publicité dans nos vies. Et pan sur le bec des professionnels de la pub !

Carla et Nicolas : M’en moque !

Carla et Nicolas ne s’entendraient plus, pire, ils iraient voir chacun de leur côté ?
Mais franchement, je m’en moque !

Quand le chômage explose, quand les délocalisations se généralisent, quand la fonction publique est remise en cause, quand le service public est en déconfiture, quand le pouvoir d’achat baisse, qu’en a-t-on à faire des « amours » du Président et de son mannequin d’épouse ?

Ce qui m’agace encore plus c’est qu’on disserte à tout va sur l’opportunité d’en parler ou pas ! Les médias étrangers en parlent depuis un mois ; la presse française s’était tu. Etait-ce grace à la (bonne) tradition de séparer la sphère privée de la sphère publique ou était-ce parceque Sarkozy « tient » les médias ? C’est devenu le débat du jour … y compris dans Marianne, chantre du républicanisme médiatique.
Au secours : voici que moi aussi je suis tombée dans le piège !

A propos du bouclier fiscal…

Je vous renvoie à l’article signé d’Aure André dans le numéro de mars de Résistance sociale :

LE BOUCLIER FISCAL SUR LA SELLETTE Par Aure ANDRE

Décidément ces journalistes me feront toujours rire ! Titre du « Parisien » du 1er avril (non, ce n’est pas un poisson) : « … les bénéficiaires de cette disposition n’ont pas tous de hauts revenus ».

En pages intérieures, regardons-y de plus près.
- 756 contribuables, les plus riches (patrimoine de plus de 15,5 millions d’€ et plus de 42 507 € de revenus), ont reçu, chacun et en moyenne, un chèque de près de 382 000 € ;
- 20 rentiers (patrimoine de plus de 15,5 millions d’€ et qui déclarent quasiment aucun autre revenu) ont reçu un chèque de plus de 286 000 € ; précisons que ce sont les mêmes qui utilisent le plus les « niches fiscales »…
- 25 « gros revenus » (plus de 42 507 €) cependant pas assujettis à l’ISF ont reçu 12 000 € ;
- et 8124 « pauvres » ont reçu … mais si, mais si, 535 € ! Oui, oui : 535 € destinés à leur servir, pour plus de la moitié d’entre-eux, à payer leur impôt foncier, car ils habitent à la Réunion et ils sont propriétaires de leur logement.

Démonstration par les chiffres de la justice fiscale à la Sarkozy …