On veut essayer de nous faire croire que Nicolas Sarkozy et Christian Estrosi vont vraiment s’opposer à Carlos Ghosn, le président de Renault-Nissan !
Il faudra faire un effort pour nous faire avaler qu’il y aurait la moindre touche de « volontarisme économique » dans ce gouvernement ! La réalité c’est que le libéralisme ne fait pas dans les faux-semblants, il met les sites de production en concurrence : et au point de vue « coût » salarial, la Turquie est mieux placée que Flins !
Pour le patronat, cette histoire aura toujours eu l’avantage de faire passer le message aux salariés : « Soyez sages, n’en demandez pas trop, ou on part en Turquie ». Et les dirigeants de Renault espèrent bien que les syndicalistes mettront la pédale douce sur les revendications de salaires ou de conditions de travail. Combien de fois les ouvriers n’ont-ils pas accepté de revenir sur les 35h hebdomadaires et même de voir baisser leurs salaires pour que leur usine ne soit pas délocalisée… Et combien de fois l’usine s’est-elle envolée en Europe de l’Est ou en Asie après un ou 2 ans ?
Si M. Sarkozy voulait vraiment défendre à la fois l’emploi et l’industrie en France, il ne distribuerait pas les subventions sans contre-partie car Renault -comme les autres industries de l’automobile- survit à coup de subventions : La Zoé, future voiture électrique de Renault, est ultra subventionnée : 100 millions d’euros pour le capital de départ, 150 millions d’euros pour une chaîne de fabrication de batterie, plus un bonus écologique de 5000 euros pour chaque voiture achetée en France ! (source Marianne2)