Vous trouverez ci-dessous : la décision de « mise en congé » de la fédération de seine-maritime, la motion de la fédération des Hauts-de-Seine, le texte de Lucien Jallamion rejoignant la campagne du front de Gauche, la motion de la fédération de Seine-etMarne.
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L’Assemblée Générale du MRC 76 s’est réunie le mercredi 25 mars.
A l’unanimité des présents, elle a pris la décision d’annoncer la mise en sommeil du Comité départemental à la suite du vote du Conseil National du 22/03/09 qui a choisi de ne pas conclure d’alliance avec le « Front de Gauche » et de ne pas participer à ce scrutin.
Pour le moment, l’échéance de cette mise en sommeil n’a pas été fixée, mais pourrait correspondre au temps de la campagne électorale pour les élections européennes, à la fin de laquelle un bilan sera réalisé.
Les militants présents, dont trois élus (Rouen, Le Havre et Gonfreville), ont décidés de ne pas réadhérer officiellement au Mouvement, de prendre ainsi leur distance et retrouver leur liberté d’expression et d’action.
Ils appellent les militants du MRC 76 qui n’étaient pas présents à cette AG et les sympathisants à les rejoindre et à prendre part au « Front de Gauche » en Seine Maritime pour faire valoir leurs principes, leurs valeurs et leurs idées afin de dire non à l’Europe libérale et oui à une réorientation de la construction européenne respectueuse des nations.
Une expression publique, par une conférence de presse dans les prochains jours, viendra expliquer publiquement cette position
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Les militants du MRC du 92 réunis en assemblée générale, le 3 avril 2009 ont, à l’unanimité, adopté la motion suivante.
Si nous comprenons qu’il n’a pas été possible de conclure un accord électoral dans le cadre des élections européennes, tant avec le Parti de Gauche et le Parti communiste, qu’avec le Parti socialiste, en raison d’exigences inacceptables de la part des premiers, qui ne souhaitaient pas au fond que nous les rejoignions, et avec qui nous avons de véritables divergences comme la négociation engagée l’a démontré et, du désintérêt total du second à notre égard, dressé sur son hégémonie et seulement occupé à gérer les problèmes en son sein.
Et que fort de ce constat, le MRC a décidé de se retirer sur l’Aventin aux motifs que notre participation à ce scrutin serait rapidement oubliée, et que nous n’en n’avions pas les moyens financiers. La réponse est un peu courte !
Aujourd’hui, il convient de se demander jusqu’à quand il nous sera possible d’attendre que l’on vienne nous y rechercher, dans l’hypothèse improbable où une situation politique future rendrait ce recours incontournable ?
- Depuis la Présidentielle de 2002, nous n’avons pas réussi, ou plus sûrement pas voulu, construire de parti politique. C’est pourtant une question « existentielle » pour nos idées et pour nous-mêmes.
- Les militants qui ont fait campagne en 2002, dans des conditions particulièrement difficiles se sont épuisés à expliquer que nous nous situions « au delà de la gauche et de la droite », mais que nous étions quand même de « gauche ». Ce discours, dont on peut se demander avec le recul quelle était sa justesse dans le contexte de l’époque, demeure encore aujourd’hui largement incompris hors du MRC.
- Peut-être avons-nous également notre droit d’inventaire à réaliser avant de décider que notre seule perspective politique soit la Présidentielle de 2012 ?
- Alors que notre identité fondatrice est liée à nos désaccords sur le mode de construction européen, entériné à Maastricht, poursuivi à Barcelone et Lisbonne, et que ce modèle vole aujourd’hui en éclats, est-il sensé que nous restions totalement absents du débat électoral qui s’annonce, même si, nous le savons bien, notre voix sera faible ? Soyons clairs : si nous n’affrontons pas le suffrage universel lors de cette élection, quel sens donner à notre engagement politique ?
- D’autant que nos analyses, au regard de la crise financière actuelle, sont chaque jour confortées. Mais qui nous en rendra raison, si nous n’allons pas publiquement les défendre ?
- Nous vivons aujourd’hui un moment historique : allons-nous retourner aux heures les plus sombres du XIXème siècle ou bien sera-t-il possible d’imposer un nouveau mode de régulation social? Nous ne pouvons, en cette période, rester aux « abonnés absents ».
Au vue des arguments énoncés, nous militants des Hauts-de-Seine, souhaitons, là où cela à un sens, que des rassemblements s’effectuent autour des idées du MRC par la présentation de candidats aux élections européennes. Nous sommes prêts, pour ce qui nous concerne, à assumer nos responsabilités, y compris financières.
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Déclaration de Lucien Jallamion, ancien responsable du MRC au monde du travail
Chers amis, chers camarades,
Je tiens à vous apporter le salut fraternel de tous les camarades du MRC qui ont décidé comme moi de faire campagne avec le Front de gauche et ce malgré la décision nationale de notre parti. Oui il existe des différences, des approches différentes sur certains sujets. Et alors ? Lorsqu’il y a alliance cela ne veut-il pas dire en tenant compte des différences ou divergences ou alors que faisons-nous dans des partis différents. Le Front de gauche n’appelle pas, à ce que je sache, à une fusion mais à une alliance dans le respect de chacune de ces composantes.Oui, pour ma part je me revendique comme Républicain de gauche mais je ne demande pas à ce que tout le monde dans le Front de gauche soit d’accord avec moi. Simplement au respect et à la tolérance de chacun d’entre nous.
J’ai décidé en conscience, malgré toutes ces décennies passées auprès de Jean Pierre Chevènement de rejoindre et faire campagne pour le Front de gauche.
Dans le contexte actuel d’une régression sociale sans précédent que nous subissons, il est nécessaire que les forces progressistes unissent leurs forces sans a priori afin de permettre à terme un débouché politique aux luttes mais cela dans le respect de chacun sans vouloir imposer son point de vue à tout le monde.
Oui, je suis pour une République sociale et laïque et je reconnais volontiers que, sur ce point doivent continuer, dans un proche avenir, nos discussions. Mais pensez-vous que les travailleurs de ce pays souhaitent attendre 2012 (et sur quelles bases d’ailleurs ?) pour exprimer leur opposition à cette droite réactionnaire, arrogante, délibérément au service du patronat et de la finance ?
Alors si nous voulons que tout cela change, un seul chemin est possible : celui de l’alliance des forces de gauche et, en premier lieu, des forces qui se sont opposées au TCE, au traité de Lisbonne seule condition à mes yeux d’une éventuelle recomposition de la gauche et pas d’une gauche sociale libérale.
Alors oui c’est tous ensemble que nous gagnerons.
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L’Assemblée départementale du MRC Seine & Marne réunie le mercredi 8 avril 2009 a voté àl’unanimité la motion suivante au sujet des Européennes :
La Fédération de Seine & Marne du MRC partage l’idée qu’aujourd’hui, la gauche, toute la gauche, a la responsabilité historique d’apporter une réponse à la crise du capitalisme mondialisé qui invalide toutes les politiques néo-libérales menées depuis 25 ans.
La Fédération de Seine & Marne prend acte que malgré notre volonté d’un accord avec l’ensemble des forces de gauche :
– Nous n’avons pu avoir de discussions de fond avec le Parti Socialiste, celui-ci n’ayant discuté avec personne, enfermé dans la matrice du “Manifesto” du PSE.
– Nous devons également reconnaitre l’impasse des négociations avec le Front de Gauche, négociations qui au vu des comptes-rendus de nos négociateurs, ont malheureusement confirmés l’absence de volonté du PCF et du PG d’aboutir à un accord acceptable pour notre mouvement, fondé sur des valeurs et un projet commun.
A partir de ce constat, notre mouvement est obligé de se repositionner sur cette échéance électorale. Que faire ? Le MRC doit-il et peut-il rebondir sur ces propres forces, ou se mettre en “vacances” en attendant 2012, comme l’interprétait avec perfidie l’AFP ?
La décision prise par Jean-Pierre Chevènement, et approuvée majoritairement par le Conseil national, de ne pas engager la participation du MRC sur des listes du Front de gauche, ne clôt pas la réflexion.
Notre stratégie doit bien consister à refonder la gauche, toute la gauche, sur des bases républicaines. Mais encore faut-il pour cela que le débat existe à gauche. Et les élections européennes peuventcontribuer à ce débat. Mais qui portera ce message républicain et citoyen si nous sommes absents de cette campagne des Européennes ?
Plus concrètement, et avec la volonté de réalisme sur le plan financier, nous demandons que le MRC crée rapidement les conditions d’engager une campagne nationale sur ses propositions et son projet pour une autre Europe. Nous souhaitons notamment disposer d’un matériel d’affichage spécifique, d’un argumentaire pédagogique distribuable et nous voudrionscontribuer à l’organisation d’une grande initiative nationale républicaine.
Face à la crise, le retour du politique ? Jean-Pierre Chevènement a totalement raison quand ilsouligne dans la revue de l’ENA : “Pour dépasser les concurrences et les tensions inévitables etpréparer un monde réellement meilleur, on ne fera pas l’impasse des luttes et de la conscience, brefde ce qu’on appelle « la politique ».