Archive mensuelle de avril 2009

Défendre l’hospitalisation publique

Nous étions ce mardi matin autour de 18000, principalement différents personnels hospitaliers, médicaux ou administratifs de l’AP-HP, à défiler dans les rues de Paris contre la loi Bachelot.

La fameuse T2A avait déjà aligné l’hôpital public sur les cliniques privées en faisant fi des missions spécifiques du public : accueil de tous sans discrimination, recherche, formation, par exemple. Aujourd’hui cette loi Bachelot n’a pour autre objectif que de transférer le « marché de la santé » au privé. Logique d’ensemble de tout le gouvernement et de tout bon libéral qui s’appuie souvent pour « mieux faire » sur les institutions européennes. 

Ce matin, dans la rue, les blouses blanches des soignants avaient été rejointes par celles des médecins. Ce matin, les administratifs, comme les directeurs d’hôpitaux, auxquels on demande d’exécuter les directives pour « exécuter » la santé publique, disaient : non.

Une fois n’est pas coutume, les seigneurs hospitaliers ont renaclé. Je publie ci-dessous leur appel qui ne manque pas de pertinence :

« En 1958, la grande réforme menée par le Professeur Robert Debré allait permettre à la médecine française de devenir en 30 ans « la meilleure du monde ». Cinquante ans plus tard, le Parlement va-t-il voter la loi « Bachelot » qui porte en elle la disparition de cette médecine hospitalière au profit d’une médecine mercantile ? Le maître-mot n’est plus la santé mais la rentabilité. La préoccupation centrale n’est plus le malade mais le compte d’exploitation de l’hôpital. Et les premières victimes en seront les patients et les soignants. Cette loi cale l’hôpital sur l’entreprise. Elle donne tous les pouvoirs au Directeur de l’Hôpital, nommé et révoqué par le Directeur de l’Agence Régionale de Santé, lui-même nommé et révoqué par le Conseil des Ministres. Ce directeur pourra n’avoir aucune compétence médicale ou en santé.C’est pourtant lui qui arrêtera le projet médical de l’hôpital. Lui aussi qui nommera et révoquera les médecins responsable des structures de soins (pôles, départements, services). Sur quels critères ?La tarification des actes est semblable dans les secteurs privé et public comme si les pathologies et la continuité des soins y étaient comparables ! La pensée marchande dont se prévaut cette loi réduit le qualitatif au quantitatif, le malade au tarif de sa maladie.Dans le même temps on organise des suppressions massives et injustifiées d’emplois d’infirmières et d’aides-soignants. Bien sûr, l’hôpital public doit être réformé. Mais certainement pas de cette manière.

Il faut repenser l’organisation hospitalière pour répartir de manière harmonieuse sur le territoire, sans redondance, les stuctures de soins et les spécialités en prenant en compte aussi leur niveau de technicité et l’accueil des urgences ; organiser la continuité des prises en charge au fur et à mesure de l’évolution du type de soins que demandent les malades.

Il faut réfléchir aux nouveaux métiers de la médecine ; prendre en compte la nécessaire pluridisciplinarité ; reconnaître et valoriser les actes des infirmières et des personnels paramédicaux (psychologues, diététiciennes, orthophonistes, etc.) ; promouvoir la prévention, le dépistage, l’éducation thérapeutique.

Il faut impliquer toutes les unités de soins hospitalières dans des activités de recherche structurées et adosser les orientations cliniques à un projet médical qui ne soit pas fondé sur la rentabilité mais d’abord sur les besoins de la population, l’évolution prévisible des grandes questions de santé publique, l’avancée des connaissances et des progrès technologiques.

Il faut un financement, propre à l’hôpital, qui tienne compte de l’innovation, de la lourdeur des pathologies, de la précarité, des handicaps de la vie. A cet effort-là, source de progrès et de solidarité, tous les médecins et personnels hospitaliers sont prêts à souscrire. Mais pas à cette loi destructrice et injuste.

Soyons clairs. Si cette loi n’est pas amendée, elle s’appliquera sans nous, médecins et chirurgiens de l’Assistance Publique - Hôpitaux de Paris. Demain, côte à côte, et pour la première fois, infirmières, agents hospitaliers et administratifs, médecins seront dans la rue. Preuve que les mentalités ont changé, que l’union est faite pour que soit supprimé le volet hospitalier de la loi « Bachelot » et pour que s’ouvre enfin un débat à la hauteur de l’enjeu : il est encore temps et il est urgent d’organiser les Etats Généraux de l’hôpital public.

Les 25 signataires:
Pr. Basdevant, endocrinologue, Pitié Salpetrière Pr. Bourgeois, rhumatologue, Pitié Salpetrière Pr. Bousser, neurologue, Lariboisière Pr. Brochard, anesthésiste réanimateur, Henri Mondor Pr. Dubourg, cardiologue, Ambroise Paré Pr. Fischer, pédiatre, Necker Enfants Malades Pr. Franco, chirurgien digestif, Antoine Béclère Pr. Frydman, gynécologue obstétricien, Antoine Béclère Pr. Gaudric ophtalmologue, Lariboisière Pr. Gluckman, hématologue, Saint Louis Pr. Godeau, médecin interniste, Henri Mondor Pr. Grimaldi, diabétologue, Pitié Salpetrière Pr. Guillevin, médecin interniste, Cochin Pr. Kieffer, chirurgien vasculaire, Pitié Salpetrière Pr. Kuttenn, gynécologue médicale, Pitié Salpetrière Pr. Lyon-Caen, neurologue, Pitié Salpetrière Pr. Mariette, rhumatologue, Bicêtre Pr. Menasche, chirurgien cardiaque, Georges Pompidou Pr. Musset, radiologue, Antoine Béclère Pr. Niaudet, pédiatre, Necker Enfants Malades Pr. Sahel, ophtalmologue, Hôpital des Quinze-Vingts Pr. Sedel, chirurgien orthopédiste, Lariboisière Pr. Valla, hépatologue, Beaujon Pr. Varet, hématologue, Necker Pr. Vernant, hématologue, Pitié Salpetrière

Si vous voulez soutenir cet appel : http://tempsreel.nouvelobs.com/php/petition19/

Serge RAVANEL nous a quittés.

Comme Lucie Aubrac, comme d’autres résistants, il a été l’honneur de notre Pays.

 Je mesure la chance que j’ai eue de le connaître.

Un hommage lui sera rendu le 5 mai aux Invalides.

Quelques chiffres qui font peur et une petite victoire qui remonte -un peu- le moral

Ile-de-France : – 18% des intentions d’embauche ; -25% des projets de recrutement ; +11% de chômage. En France : +19% de chômage , +77000 demandeurs d’emploi en mars ; en fécrier 79 900.

Et on s’étonne que les salariés deviennent nerveux ! Il serait plus juste de s’étonner qu’ils ne soient pas plus violents ! Comment s’étonner que les conflits se durcissent et comment ne pas être scandalisé lorsqu’on entend Fillon ou Rafarin s’émouvoir du sort des patrons et demander des « sanctions judiciaires » ? « Fermes » les sanctions, dit Raffarin, « pour que ça cesse ». Mais ne comprennent-ils pas que c’est la désespérance qui conduit les travailleurs à agir ainsi. En France, les salariés ont toujours respecté l’outil de travail et le bien public. Beaucoup plus que le patronnat pour lequel l’entreprise n’est qu’une source de profit; quant aux institutions publiques, si elles ne servent pas leur intérêt…

Mais rassurez-vous ce même patronnat vit dans une quasi totale impunité (Sarkozy leur demande d’avoir un comportement ethique en temps de crise et Laurence Parisot, elle, n’hésite pas à exiger qu’on fasse confiance à leur sens de la responsabilité ! Ben voyons !) .

Selon que vous serez puissant ou misérable…

Alors pourquoi ne pas le reconnaitre, même si je sais bien que la victoire n’est que temporaire, j’ai éprouvé la même joie vengeresse que les salariés de Caterpillar quand j’ai appris que le tribunal de Grenoble donnait raison au comité d’entreprise  et imposait, ainsi, la reprise des négociations.

A propos d’un autre « sommet des Amériques… »

Permettez-moi de relayer ci-dessous la tribune de Bernard CASSEN, journaliste, Président de Mémoires des luttes, publiée sur http://www.marianne2.fr/

Une autre conception de l’internationalisme que vous pouvez également découvrir sur :  http://www.alternativabolivariana.org !

Sept pays latinos s’allient contre la crise et le dollar Les pays membres de l’Alba, une organisation Sud-américaine créée sous l’impulsion de Chavez, a proposé lors de son sommet des alternatives concrètes contre la crise. Voilà qui tranche avec les conclusions vaporeuses du G20.

 Entre le Sommet du G 20 et celui des sept membres de l’ALBA (1) – l’Alternative bolivarienne pour les peuples de notre Amérique (2) -, l’échelle n’est évidemment pas la même, loin s’en faut. On ne peut cependant pas s’empêcher de comparer les résultats de ces deux rencontres tenues à quinze jours d’intervalle : l’une, le 2 avril, à Londres ; l’autre à Cumana, les 16 et 17 avril, dans l’Etat vénézuélien de Sucre, à la veille du Sommet des Amériques de Trinité-et-Tobago. Ce qui saute aux yeux, c’est le caractère totalement contradictoire de leurs conclusions.

Un modèle alternatif  A l’ombre de la City, il s’est agi de sauver un modèle capitaliste néolibéral en perdition, sans pour autant renoncer à ses dogmes fondamentaux – ceux-là mêmes qui sont à la source de la crise systémique actuelle –, et qui ont nom liberté de circulation des capitaux et libre-échange. Des dogmes qui, il faut le rappeler au passage, ont le statut de  » libertés fondamentales  » de l’Union européenne, comme le ressasse le traité de Lisbonne. Au-delà d’une série de déclarations d’intention visant timidement à re-réglementer la finance en folie et certains de ses  » trous noirs  » – les paradis fiscaux -, la principale mesure concrète a été de renforcer les capacités d’intervention du FMI en triplant les fonds mis sa disposition, mais sans changer ses  » conditionnalités « . Son directeur général, le  » socialiste  » Dominique Strauss-Kahn – en qui son ami Nicolas Sarkozy voit l’un de ses premier-ministrables potentiels –, est chargé de cette opération de sauvetage.

A Cumana, la tonalité des interventions et de la Déclaration finale du 5ème sommet extraordinaire de l’Alba-TCP a été tout autre. Pour rester dans le domaine économique (3), le G 20 a été catégoriquement récusé comme instance représentative de la planète, et une autre enceinte est proposée à sa place : tout simplement l’ONU. Les dirigeants des Etats membres de l’ALBA répondent ainsi positivement à l’invitation du Père Miguel d’Escoto, président (nicaraguayen) en exercice de l’Assemblée générale des Nations unies, de participer à la Conférence des Nations unies sur la crise financière mondiale et ses effets sur le développement, qui aura lieu à New-York du 1er au 3 juin 2009. C’est seulement à l’ONU, et pas au G 8 ou au G 20, que doivent se prendre les décisions affectant ses 192 membres. Sont également récusées les politiques et même l’existence du FMI, de la Banque mondiale et de l’OMC. Surtout, une décision majeure a été prise : mettre en place avant la fin de l’année 2009, les structures du Système unique de compensation régional (SUCRE) (4), dont les grandes lignes avaient été adoptées lors du Sommet précédent de l’ALBA en novembre 2008 (Le Sucre contre le FMI ). Avec la présence, comme invité, de Fernando Lugo, président du Paraguay, les sept Etats membres de l’ALBA, ainsi que l’Equateur, ont signé un accord-cadre pour la création des quatre structures du SUCRE : un Conseil monétaire régional ; une unité de compte commune qui fonctionnera comme une monnaie virtuelle, avec la perspective de se transformer en monnaie physique ; une Chambre centrale de compensation et un Fonds de réserve et de convergence commerciale.
Une monnaie unique pour entretenir solidarité et complémentarité
Cette entreprise d’intégration monétaire n’a pas de précédent dans le monde, mise à part – certes dans un esprit très différent -, la création de l’ECU, puis de l’euro en Europe (5). Elle vise, grâce à un Fonds de réserve bien doté, à prémunir les huit Etats participants contre les risques de crise financière déstabilisatrice, dans une démarche de solidarité régionale, et elle les transforme en  » territoires libres du FMI « . Elle doit également permettre, par la solidarité et la complémentarité, et non pas par la concurrence, un fort développement des échanges intra-zone, affranchis de la dictature du dollar. Enfin, elle reste ouverte à tous les autres Etats de ce que le président Chavez appelle SurAmérica, c’est-à-dire l’Amérique latine et les Caraïbes.
Il faut aussi signaler que la Banque de l’ALBA (entité distincte du SUCRE) a débloqué des crédits, entre autres, pour des projets d’alphabétisation et de développement agricole à Haïti (avec dans ce pays un volet alphabétisation), ainsi qu’au Honduras, au Surinam, en Guyana, en Jamaïque, à Saint-Vincent et les Grenadines, au Nicaragua et à Belize. On notera que cinq de ces pays ne sont pas, ou pas encore, membres de l’ALBA.
ALBA et SUCRE, voilà deux structures régionales, mais à portée internationale emblématique, qui devraient être au cœur de toutes les discussions sur les alternatives concrètes au néolibéralisme. Il faut certes dénoncer le G 20, le FMI, etc. Mais c’est finalement leur laisser le champ libre que de ne pas étudier, faire connaître et appuyer les initiatives innovantes de gouvernements de petits pays qui, les mains dans le cambouis, s’efforcent de pratiquer des ruptures autres que rhétoriques.

(1) Le Sommet de Cumana a entériné l’adhésion d’un nouveau membre de l’ALBA : Saint-Vincent et les Grenadines, Etat anglophone (120 000 habitants) des Petites Antilles. Les six autres membres sont la Bolivie, Cuba, la Dominique, le Honduras, le Nicaragua et le Venezuela.

(2) L’appellation officielle est ALBA/TCP, ces trois dernières initiales renvoyant à  » traité de commerce entre les peuples « .

(3) La déclaration finale du Sommet de l’ALBA fait une très large place à la solidarité avec Cuba et, à la veille du Sommet des Amériques, exige la fin immédiate et unilatérale du blocus américain. Par ailleurs, elle annonce, financements à l’appui, la création d’un fonds culturel, d’une entreprise  » grand-nationale  » de l’énergie, d’une brigade internationale pour l’aide humanitaire d’urgence, etc.

(4) Cumana n’avait pas été choisie au hasard pour accueillir le Sommet : c’est dans cette ville que naquit Antonio José de Sucre,  » grand maréchal d’Ayacucho  » et frère d’armes de Simon Bolivar.

(5) Bien que les modalités de calcul du montant de chaque monnaie nationale composant le  » panier  » que sera le SUCRE comme monnaie virtuelle, puis éventuellement comme monnaie unique, soient en cours de définition, nul n’imagine que cette décision soit confiée à une autorité  » indépendante  » des gouvernements. Et cette monnaie sera mise au service d’un projet politique et social de solidarité régionale. C’est-à-dire le contraire des missions et des règles de fonctionnement de la Banque centrale européenne.

Européennes : au MRC, le débat continue

Vous trouverez ci-dessous : la décision de « mise en congé » de la fédération de seine-maritime, la motion de la fédération des Hauts-de-Seine, le texte de Lucien Jallamion rejoignant la campagne du front de Gauche, la motion de la fédération de Seine-etMarne.

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L’Assemblée Générale du MRC 76 s’est réunie le mercredi 25 mars.

 A l’unanimité des présents, elle a pris la décision d’annoncer la mise en sommeil du Comité départemental à la suite du vote du Conseil National du 22/03/09 qui a choisi de ne pas conclure d’alliance avec le « Front de Gauche » et de ne pas participer à ce scrutin. 

Pour le moment, l’échéance de cette mise en sommeil n’a pas été fixée, mais pourrait correspondre au temps de la campagne électorale pour les élections européennes, à la fin de laquelle un bilan sera réalisé. 

Les militants présents, dont trois élus (Rouen, Le Havre et Gonfreville), ont décidés de ne pas réadhérer officiellement au Mouvement, de prendre ainsi leur distance et retrouver leur liberté d’expression et d’action. 

Ils appellent les militants du MRC 76 qui n’étaient pas présents à cette AG et les sympathisants à les rejoindre et à prendre part au « Front de Gauche » en Seine Maritime pour faire valoir leurs principes, leurs valeurs et leurs idées afin de dire non à l’Europe libérale et oui à une réorientation de la construction européenne respectueuse des nations. 

Une expression publique, par une conférence de presse dans les prochains jours, viendra expliquer publiquement cette position

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Les militants du MRC du 92 réunis en assemblée générale, le 3 avril 2009 ont, à l’unanimité, adopté la motion suivante.

Si nous comprenons qu’il n’a pas été possible de conclure un accord électoral dans le cadre des élections européennes, tant avec le Parti de Gauche et le Parti communiste, qu’avec le Parti socialiste, en raison d’exigences inacceptables de la part des premiers, qui ne souhaitaient pas au fond que nous les rejoignions, et avec qui nous avons de véritables divergences comme la négociation engagée l’a démontré et, du désintérêt total du second à notre égard, dressé sur son hégémonie et seulement occupé à gérer les problèmes en son sein.

Et que fort de ce constat, le MRC a décidé de se retirer sur l’Aventin aux motifs que notre participation à ce scrutin serait rapidement oubliée, et que nous n’en n’avions pas les moyens financiers. La réponse est un peu courte !

Aujourd’hui, il convient de se demander jusqu’à quand il nous sera possible d’attendre que l’on vienne nous y rechercher, dans l’hypothèse improbable où une situation politique future rendrait ce recours incontournable ?

  • Depuis la Présidentielle de 2002, nous n’avons pas réussi, ou plus sûrement pas voulu, construire de parti politique. C’est pourtant une question «  existentielle  » pour nos idées et pour nous-mêmes.
  • Les militants qui ont fait campagne en 2002, dans des conditions particulièrement difficiles se sont épuisés à expliquer que nous nous situions «  au delà de la gauche et de la droite  », mais que nous étions quand même de «  gauche  ». Ce discours, dont on peut se demander avec le recul quelle était sa justesse dans le contexte de l’époque, demeure encore aujourd’hui largement incompris hors du MRC.
  • Peut-être avons-nous également notre droit d’inventaire à réaliser avant de décider que notre seule perspective politique soit la Présidentielle de 2012 ?
  • Alors que notre identité fondatrice est liée à nos désaccords sur le mode de construction européen, entériné à Maastricht, poursuivi à Barcelone et Lisbonne, et que ce modèle vole aujourd’hui en éclats, est-il sensé que nous restions totalement absents du débat électoral qui s’annonce, même si, nous le savons bien, notre voix sera faible ? Soyons clairs : si nous n’affrontons pas le suffrage universel lors de cette élection, quel sens donner à notre engagement politique ?
  • D’autant que nos analyses, au regard de la crise financière actuelle, sont chaque jour confortées. Mais qui nous en rendra raison, si nous n’allons pas publiquement les défendre ?
  • Nous vivons aujourd’hui un moment historique : allons-nous retourner aux heures les plus sombres du XIXème siècle ou bien sera-t-il possible d’imposer un nouveau mode de régulation social? Nous ne pouvons, en cette période, rester aux «  abonnés absents  ».

Au vue des arguments énoncés, nous militants des Hauts-de-Seine, souhaitons, là où cela à un sens, que des rassemblements s’effectuent autour des idées du MRC par la présentation de candidats aux élections européennes. Nous sommes prêts, pour ce qui nous concerne, à assumer nos responsabilités, y compris financières.

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Déclaration de Lucien Jallamion, ancien responsable du MRC au monde du travail

Chers amis, chers camarades,

Je tiens à vous apporter le salut fraternel de tous les camarades du MRC qui ont décidé comme moi de faire campagne avec le Front de gauche et ce malgré la décision nationale de notre parti. Oui il existe des différences, des approches différentes sur certains sujets. Et alors ? Lorsqu’il y a alliance cela ne veut-il pas dire en tenant compte des différences ou divergences ou alors que faisons-nous dans des partis différents. Le Front de gauche n’appelle pas, à ce que je sache, à une fusion mais à une alliance dans le respect de chacune de ces composantes.Oui, pour ma part je me revendique comme Républicain de gauche mais je ne demande pas à ce que tout le monde dans le Front de gauche soit d’accord avec moi. Simplement au respect et à la tolérance de chacun d’entre nous.

J’ai décidé en conscience, malgré toutes ces décennies passées auprès de Jean Pierre Chevènement de rejoindre et faire campagne pour le Front de gauche.

Dans le contexte actuel d’une régression sociale sans précédent que nous subissons, il est nécessaire que les forces progressistes unissent leurs forces sans a priori afin de permettre à terme un débouché politique aux luttes mais cela dans le respect de chacun sans vouloir imposer son point de vue à tout le monde.

Oui, je suis pour une République sociale et laïque et je reconnais volontiers que, sur ce point doivent continuer, dans un proche avenir, nos discussions. Mais pensez-vous que les travailleurs de ce pays souhaitent attendre 2012 (et sur quelles bases d’ailleurs ?) pour exprimer leur opposition à cette droite réactionnaire, arrogante, délibérément au service du patronat et de la finance ?

Alors si nous voulons que tout cela change, un seul chemin est possible : celui de l’alliance des forces de gauche et, en premier lieu, des forces qui se sont opposées au TCE, au traité de Lisbonne seule condition à mes yeux d’une éventuelle recomposition de la gauche et pas d’une gauche sociale libérale.

Alors oui c’est tous ensemble que nous gagnerons.

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L’Assemblée départementale du MRC Seine & Marne réunie le mercredi 8 avril 2009 a voté àl’unanimité la motion suivante au sujet des Européennes :

La Fédération de Seine & Marne du MRC partage l’idée qu’aujourd’hui, la gauche, toute la gauche, a la responsabilité historique d’apporter une réponse à la crise du capitalisme mondialisé qui invalide toutes les politiques néo-libérales menées depuis 25 ans.

La Fédération de Seine & Marne prend acte que malgré notre volonté d’un accord avec l’ensemble des forces de gauche :

– Nous n’avons pu avoir de discussions de fond avec le Parti Socialiste, celui-ci n’ayant discuté avec personne, enfermé dans la matrice du “Manifesto” du PSE.

– Nous devons également reconnaitre l’impasse des négociations avec le Front de Gauche, négociations qui au vu des comptes-rendus de nos négociateurs, ont malheureusement confirmés l’absence de volonté du PCF et du PG d’aboutir à un accord acceptable pour notre mouvement, fondé sur des valeurs et un projet commun.

A partir de ce constat, notre mouvement est obligé de se repositionner sur cette échéance électorale. Que faire ? Le MRC doit-il et peut-il rebondir sur ces propres forces, ou se mettre en “vacances” en attendant 2012, comme l’interprétait avec perfidie l’AFP ?

La décision prise par Jean-Pierre Chevènement, et approuvée majoritairement par le Conseil national, de ne pas engager la participation du MRC sur des listes du Front de gauche, ne clôt pas la réflexion.

Notre stratégie doit bien consister à refonder la gauche, toute la gauche, sur des bases républicaines. Mais encore faut-il pour cela que le débat existe à gauche. Et les élections européennes peuventcontribuer à ce débat. Mais qui portera ce message républicain et citoyen si nous sommes absents de cette campagne des Européennes ?

Plus concrètement, et avec la volonté de réalisme sur le plan financier, nous demandons que le MRC crée rapidement les conditions d’engager une campagne nationale sur ses propositions et son projet pour une autre Europe. Nous souhaitons notamment disposer d’un matériel d’affichage spécifique, d’un argumentaire pédagogique distribuable et nous voudrionscontribuer à l’organisation d’une grande initiative nationale républicaine.

Face à la crise, le retour du politique ? Jean-Pierre Chevènement a totalement raison quand ilsouligne dans la revue de l’ENA : “Pour dépasser les concurrences et les tensions inévitables etpréparer un monde réellement meilleur, on ne fera pas l’impasse des luttes et de la conscience, brefde ce qu’on appelle « la politique ».

« Consultation citoyenne » sur la privatisation de La Poste

Vous trouverez le voeu que j’ai déposé avec G. Sarre au nom du Groupe MRC au Conseil de Paris sur : http://elusmrc75.unblog.fr/

Ce blog est en cours de construction mais vous y verrez quand même qu’il a fallu employer beaucoup de conviction pour que l’ensemble de la majorité municipale vote ce voeu !

Défendre Bertrand Delanoë ? Eh bien : oui !

Lisez jusqu’au bout : il s’agit de défendre le maire de Paris à propos des augmentations d’impôts, pas lorsqu’il présente la liste europénne conduite pas son ami Harlem Désir… !!!

Avez-vous vu qu’aujourd’hui on s’en prend aux communes qui augmentent les impôts locaux et ceci sans la moindre explication du pourquoi… mise à part, on le reconnait, la baisse des taux de mutation. Et bien sûr, on cite Paris !

Alors juste une précision. Savez-vous qu’à Paris l’imposition reposait uniquement sur les locataires, qu’il n’existait pas, jusqu’alors, de taxe foncière ? Croyez-vous qu’à Paris, les propiétaires sont de pauvres gens qu’il faut protéger de l’impôt ? Et savez-vous à quoi correspond pour ces classes, comme on dit, « moyennes supérieures » et « supérieures » de la société, l’aumentation parisienne des impôts ? A, en moyenne, 150 € !!!

Eh bien oui, j’ai voté l’augmentation d’impôts. Et je crois bien que je le referai l’année prochaine !

Est-il bien de sequestrer des patrons ?

Est-il bien de détruire des emplois ? Est-il bien de délocaliser et de condamner des régions entières ? Est-il bien de jeter à la rue des familles sans ressources ? Est-il bien de laisser une jeunesse sans avenir ? Est-il bien de considérer qu’un travailleur de 45 ans n’est plus employable ? Est-il bien de distribuer d’un côté, des stock-options et des parachutes dorés et de l’autre, des primes annuelles de 100 euros aux familles en difficulté ? Est-il bien de prolonger le bouclier fiscal ?Est-il bien …

Et si je vous avouais que j’ai, de temps en temps, le sentiment qu’une bonne baffe ça soulage ?

L’Otan et Strasbourg

Je ne dirai rien sur le fond. Tout a été dit.

C’est la revanche du petit Sarkozy qui, en 2003, n’avait pu contrer Chirac et clamer son souhait d’envoyer l’armée française en Irak servir sous commandement américain. Comme le souligne très bien Jean-Luc Mélanchon, tous les partisans de cette guerre ont eu droit à leur promotion : Kouchner, Lellouche, Poniatowski… Quant à ceux qui prétendent qu’il vaut mieux être dans l’avion pour pouvoir le piloter, Georges Sarre a raison de leur répondre qu’ils oublient qu’il n’ya qu’un seul pilote dans l’avion : les Etats-Unis.

Un mot sur la façon dont a été gérée la sécurité à Strasbourg. Un scandale ! Une zone occupée  où l’on ne circule pas sans un badge ! Une sécurité contrôlée par des militaires américains (comme ça vous saurez ce que c’est que l’Otan, mes compatriotes !).

Et bien sûr les quartiers populaires abandonnés aux casseurs.

Jamais, contrairement à certains «  altermondialistes  », je ne soutiendrai ceux qui saccagent les magasins, les habitations, les établissements publics, … pour le plus grand malheur de ceux qui en ont le plus grand besoin : le peuple. Ce ne sont pas les nantis qui souffrent de ce qui s’est passé à Strasbourg. Mais que faisait la direction de la police pendant ce temps là ? Pourquoi a-t-il fallu si longtemps pour que des ordres sopient donnés ? Croyez-vous au hasard ?

G20

Qu’est-il sorti de ce G20 ? Rien me dira-t-on. Je ne suis pas d’accord. Il en est sorti une confirmation : c’est toujours la même idéologie qui est au pouvoir et c’est toujours les intérêts de la finance qui seront préservés.

Pour rire d’abord : la liste des paradis fiscaux. Echange entre le Royaume Uni et la Chine : ni les îles sous domination britannique ni Hong-Kong et Macao. La Suisse et le Luxembourg ne seront pas sur la liste noire. Jersey et Guernesey ne seront sur aucune liste : elles sont dans le droit international. Si, si ! Vous verrez que dans quelque temps la « liste noire » sera vide et que la « grise » disparaîtra des esprits ! ! !

Obama ensuite. Franchement j’en ai un peu marre de cette «  pipolisation  » du président américain. Notre presse, principalement, est vraiment au dessous de tout. Occupée à compter le nombre de limousines qui suivent le président ou à commenter la réception chez la Reine Elisabeth II. Quid de ses décisions politiques et économiques pour relancer son pays. Quid de ses difficultés avec les financiers et le patronnat étatsunien. Quid de ses divergences d’approche avec Sarkozy. Quid de sa volonté de défendre les intérêts de son pays y compris contre ceux des europénes. Rien.

Quant aux mesures prises pour « relancer l’économie mondiale », rassurez-vous : rien non plus.




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