Archive mensuelle de mars 2009

95% pour la départementalisation à Mayotte

Bienvenue dans la communauté nationale à nos compatriotes mahorais !

Il ne m’est pas indifférent que dans cette île, désormais  101ème département français, s’appliquent enfin (dans quelques temps), à tous et à toutes, les lois de la République et non celles des cadis !

Lettre de Lucien Jallamion

Lucien Jallamion est un très ancien compagnon de route du CERES, de Socialisme et République, du MDC et du MRC. Il y a exercé de nombreuses responsabilités toutes liées à l’action de cette « mouvance » en direction du Monde du Travail. Il me demande de publier la lettre qu’il a adressée à Georges Sarre et au 1er secrétaire de la fédération de Paris du MRC, Bretrand Dutheil de la Rochère. Je le fais très volontiers.

Cher Georges, cher Bertrand

C’est avec quelques regrets que, rentrant de province, j’ai constaté que nous n’acceptions pas de faire alliance avec le Front de gauche. Après lecture des différents textes écrits sur plusieurs blogs, je tiens à vous informer que je ne partage nullement cette position. J’entends bien que les torts ne sont pas forcément du coté du MRC et loin de moi l’idée d’en faire d’ailleurs porter la responsabilité au MRC, mais permettez moi de penser que les torts sont certainement partagés. Lorsque j’ai adhéré au CERES en 1972 puis rejoint, par la suite, le Parti socialiste, j’étais loin d’être convaincu que ce parti était vraiment pour la République sociale, (le CERES oui, au moins dans ses revues) et pourtant j’ai continué l’aventure même si parfois j’ai eu des débats importants avec certains d’entre nous.

Dans le contexte actuel de régression sociale sans précédent que nous subissons il me semble que le monde du travail mérite mieux qu’un texte sentant la suffisance. Quant à la volonté soi disant « de plumer la volaille républicaine », permettez moi de ne pas partager cette analyse qui démontre notre isolement et la méconnaissance complète des forces existantes dans le Front de gauche. Il en existe certainement mais de là à mettre tout le monde dans le même panier c’est un pas que je ne franchirai pas. Une union est le résultat d’un rapport de forces, mais elle doit aussi de prendre en compte l’aspiration profonde des classes populaires (oh le gros mot !). Je ne pense pas que celles-ci comprennent notre positionnement et elles ne sont pas prêtes à attendre 2012 pour une alliance MRC-PS et … sur quelle base ? J’ai activement participé à la campagne des présidentielles en 2007 par des déplacements dans les départements. Franchement je ne pense pas que nous avions moins de divergences avec nombre de socialistes qu’aujourd’hui avec les participants du Front de gauche,  et pourtant nous y sommes allés !

C’est pourquoi, avec regret, je tiens à vous informer que je me mets en congé du MRC.

Avec toutes mes amitiés,

Lucien Jallamion

NB : Vous pouvez informer de ma décision qui vous jugerez utile y compris JPC et Jean-Luc.

CN du MRC (suite)

Je vous invite à visiter le blog de Michel Sorin : http://mrc53.over-blog.com/

Michel étant plus disert que moi, vous y trouverez  le texte, qu’avec plusieurs camarades de différentes fédérations, nous avons soumis au vote, par la voix de Michel Sorin, face à celui de JPC qui scelle la fin du combat et la mise en vacances du MRC. Notre texte, écrit rapidement, un peu de bric et de broc, n’avait pour ambition que de demander aux camarades du CN de ne pas baisser les bras…

22 mars : triste Conseil national du MRC

Je m’exprimerai plus tard sur ce que je pense de la manière dont s’est déroulé le CN du MRC du dimanche 22 mars, mais également l’ensemble des négociations. En attendant, vous trouverez ci-dessous le texte de mon intervention :

« Ce n’est vraiment pas une nouvelle : nous avons des désaccords importants avec le parti communiste, avec le PG, encore plus sans doute avec les Alternatifs et la Gauche unitaire. Le texte auquel sont arrivés, après beaucoup de travail dont il faut les remercier, nos négociateurs, n’est pas un texte qui serait issu d’un congrès du MRC.

On se demande si ce texte est acceptable ?Je me demande, moi, si, sérieusement, c’est la bonne question.

Pourquoi ? Parce que je me souviens. Je me souviens que nous avons fait liste commune avec le PS. Alors je sais ce que valent les textes

Croyez-vous que JL Mélenchon est en accord avec ce texte ? Eh bien allez voir sur le site de son parti ses options sur l’Europe. Il s’en moque du texte Jean-Luc Mélenchon ! Il joue une échéance. Si le Front de Gauche fait un score et si nous n’en sommes pas, le seul vainqueur sera JL Mélenchon. Et c’est lui qui comptera en 2012. Pas nous. Nous auxquels on répète que la seule échéance qui compte est la présidentielle !

Revenons à nous justement.

Nous sommes des républicains. De gauche. Vous savez que ma conception de la République ne peut se confondre avec la droite. J’ai eu l’occasion de développer cette idée ; je n’y reviens pas. Nous croyons à la souveraineté nationale. J’espère qu’elle se confond avec la souveraineté populaire. Sinon c’est quoi la souveraineté nationale ? Qui la porte ?

Nous n’avons pas la même conception de la construction européenne. Ce n’est pas une découverte.

Alors, qu’avons-nous de commun avec le PCF et le PG ? Nos refus. Nos refus de l’Europe libérale. Ce n’est pas grand-chose mais c’est déjà ça.

Et c’est beaucoup plus que ce que nous avons avec le PS ! Ce qui ne nous a pas empêché de faire liste commune avec lui. Nous avions alors subi une campagne « européiste ». Je me souviens des tracts avec le petit encart MRC qui disait le contraire de l’ensemble du texte distribué.

Si le problème c’est le texte, alors pourquoi avions-nous accepté d’être présents sur cette liste ?… Parce que, politiquement, nous voulions avoir des élus. Et nous avons eu 2 élus -dont l’une était autant chez nous que moi je suis évêque, mais bon…- Et pourtant, à l’époque, nous avions eu raison de faire cette alliance. Indépendamment du texte.

J’ai bien écouté Guillaume Vuilletet et je crois qu’il a dit 2 choses intéressantes :

- il aurait voulu faire l’alliance avec le PS car ça aurait été le signe que celui-ci aurait voulu renouer avec le peuple ;

- il aurait voulu faire alliance avec le Front de Gauche car ça aurait été le signe qu’ils auraient renoué avec la Nation.

Mais, mes camarades, si tout ça avait eu lieu le MRC ne ferait pas 1%, soit il ferait 40% soit il n’existerait plus car il n’aurait plus de raisons d’exister ayant gagné idéologiquement. Mais nous n’en sommes pas là. Il faut partir de la réalité. Et la réalité c’est que notre choix d’alliance ne peut être fait qu’avec des gens avec lesquels nous sommes en désaccord !

Je n’ai, pour ma part, jamais eu de rapports schizophréniques avec le PS. J’ai, au contraire, toujours dit qu’il était divers dans sa base, qu’il ne fallait pas lui appliquer un ostracisme systématique. Reconnaissez qu’à l’époque ce n’était pas très porteur au MRC.

Vous savez, moi, une alliance avec le PS ne m’aurait pas horrifiée sur le fond. Parce que je sais bien que ça ne nous aurait pas contaminés. Que nous serions restés ce que nous sommes.Si j’étais contre une alliance avec le PS c’est que je pensais que c’était stratégiquement inutile. Une grande partie du peuple n’a plus confiance en ce parti et ne vote pour lui que par défaut. Cette grande partie du peuple cherche une autre issue, un autre espoir.

C’est la seule et la vraie raison de mon souhait que nous participions à ce Front de Gauche. Redonner un espoir au peuple me paraît être une vraie ambition. Plus même : une nécessité ! 

Alors je vois tout de suite ce qu’on va me répondre : cet assemblage est incapable d’avoir une cohérence pour gouverner (par parenthèse : quelle est celle d’un accord avec le PS ?) et ce manque de cohérence tromperait le peuple. Chers camarades, si vous pensez que nous en sommes à gouverner, vous êtes trop optimistes ! La gauche militante n’en est pas encore là. Le débat est sur la table et j’ai bien peur pour longtemps. D’ailleurs beaucoup l’ont dit : ce n’est pas pour demain le retour de la Gauche, d’une Gauche fidèle au peuple, au pouvoir. D’ailleurs, je pense de plus en plus que seule une gauche fidèle au peuple pourra y revenir.

Je crois, comme d’autres, que tout n’est pas pourri au royaume de Martine Aubry. Qu’il existe beaucoup de camarades PS, quelques uns au sommet, beaucoup plus chez les militants (rappelez-vous 2005 !) qui sont intéressés par nos analyses et finalement assez proches de nos idées. C’est vers ces camarades, nombreux, qu’un signe important serait utile. Ce signe ce pourrait être une liste à la Gauche du PS, mais pas d’extrême gauche, qui ferait un score non ridicule.

Ne caricaturons pas ce Front de gauche ! Le PCF n’est plus celui de Marchais mais il n’est pas plus, de manière monolithique, un parti boboïsant ; il est divers et il y a des républicains : nous en cotoyons au Conseil de Paris. Quant au Parti de Gauche, toute la gauche y est présente, des ultra écolos aux vrais républicains –ces derniers pour partie issus de nos rangs. Arrêtons de caricaturer ce parti aussi divers que nous l’étions en 1992 lorsqu’on nous appelait le «  Mouvement du Coin  » !

Si nous ne nous battons pas aux côtés de ceux qui se battent vraiment (« mal », oui, je le sais, « mal ») contre le libéralisme, alors que 3 millions de personnes défilent dans les rues où serons-nous ? Et pourquoi pensez-vous qu’il y ait 3 millions de personnes dans les rues ? Parce que il y a le front uni syndical pas parce qu’ils sont d’accord avec un texte commun.

Les organisations syndicales ne savent pas quoi faire de ce succès ? Moi non plus, comme Georges SARRE, je ne leur jetterai pas la pierre. Ce serait un comble car ce sont bien les politiques, nous y compris, qui portent la responsabilité de donner un débouché politique aux luttes sociales !

Notre rôle c’est de construire (et, pour reprendre nos terminologies habituelles, ce n’est pas une stratégie de fusil à un coup mais plutôt celle de la longue marche), construire patiemment et sans relâche une force de gauche.

Alors j’ai bien compris qu’on nous appelle à fermer cette porte.

Je vous dirais donc ma très grande crainte sur l’avenir de notre mouvement. Je le dis avec sérénité, -moi que l’on a soupçonné de vouloir rejoindre Mélenchon, … même si je n’ai participé à aucun meeting ou débat sur internet- : je suis née politiquement dans la mouvance MRC et je mourrai -le plus tard possible- au MRC. Mais je sais, bien qu’on ne veuille pas le dire tout haut, que beaucoup de camarades ne resteront pas l’arme au pied dans cette campagne. A quoi ça sert de se le cacher ?

Si, au moins, on pouvait, comme l’ont proposé entre autres Jean-Pierre Lettron, Michel Sorin, Catherine Coutard et d’une certaine manière Georges Sarre, ne pas apparaître comme les casseurs de cette dynamique. Votons un texte sur la base de ce qu’a demandé Catherine Coutard et proposons le à nos partenaires. Sans cela mes camarades, le Front de Gauche n’aura peut-être pas les  » cadres  » du MRC, mais il aura les militants et les colleurs d’affiche… enfin ceux qui restent.

Ne considérons pas aujourd’hui que les choses sont terminées.

Etre présents dans ces élections ne va peut-être pas nous sauver. Etre absents risque de nous faire très mal. Et si Pierre Dubreuil disait tout à l’heure : «  l’important c’est qu’il nous reste nos valeurs  », c’est vrai mais nous serons combien pour les porter ? »

6èmes « Vendémiaires » de Résistance sociale

Hier, samedi 15 mars 2009, se sont tenues les 6èmes Vendémiaires (décalées !) de Résistance sociale.

Je voudrais tout d’abord remercier Jacques Boutault, le maire « Les Verts » du 2ème arrondissement de Paris qui nous a gentillement reçus dans sa mairie soulignant dans son intervention d’accueil combien il était attaché à ce que les maisons communes restent des lieux de débat ouverts.

Le thème de cette journée était « Quelle issue à la crise ? ». Je ne résumerai pas ici les différentes interventions : ce serait trop long et nous allons essayer de publier prochainement un numéro de RESO sur le sujet.

Je voudrais juste dire ma fierté et celle de tous mes camarades qui ont, en 3 semaines, préparé cette journée, qui s’est déroulée devant un public nombreux, atttentif et participatif. Ma fierté, celle de tout le CA de RESO d’avoir pu, une nouvelle fois, faire discuter entre eux des responsables de nombreuses organisations syndicales (Solidaires, CFDT, CGT, FO, CGC), d’associations (Convergence des SP, collectifs hospitalier ou postal), de partis politiques (PS, PCF, MRC, PG) dans un climat de respect de l’autre et avec une volonté de construire des réponses pour une sortie de crise qui ne se fasse pas sur le dos des salariés.

Puis-je me permettre de souhaiter que les organisations politiques en prennent un peu de la graine ?

Merci à :

- Bernadette Alevano (collectif hospitalier), Gérard Filoche (PS), Catherine Lebrun (Solidaires), Patrick Quinqueton (MRC) pour la table-ronde du matin,

-Jean-Pierre Forbe (CGC), Patrick Hallinger (CGT), Michel Jallamion (RESO), Pierre Laurent (PCF), pour le déjeuner-débat,

-Didier Rossi (Collectif Poste – FO) pour son témoignage sur les luttes de défense du service public postal,

-Rémi Aufrère (CFDT), François Delapierre (PG), Francis Parny (PCF), Georges Sarre (MRC) pour la dernière table-ronde,

et aux animateurs des débats : JP Lettron et JC Chailley !

Maintenant je vous abandonne une semaine ayant quelque besoin de repos et vous souhaite une superbe manif le 19 mars !

« Le projet de Pécresse est à ch… ». C’est -parait-il- ce que pense Sarkozy.

Pour ce qui me concerne, je publie ci-dessous l’opinion de deux amis avec lesquels je suis en accord. D’abord le communiqué de Michel Vignal, ensuite le « coup de gueule » d’Eric Ferrand.

Le MRC appelle le gouvernement à prendre la mesure de l’ampleur de la protestation contre ses réformes relatives à l’université, la recherche et la formation des enseignants , par Michel VIGNAL, Secrétaire national du MRC

Le gouvernement reste sourd et les déclarations inappropriées, injustes voire injurieuses, tour à tour de N.Sarkozy, de V.Pécresse et de X.Darcos empêchent l’ouverture d’une réelle négociation avec les syndicats et les acteurs de l’Université sur l’avenir de l’enseignement supérieur dans le cadre du service public.
La vocation de l’Université, d’une part , offrir dans le cadre du service public, un enseignement de qualité aux étudiants sur l’ensemble du territoire et, d’autre part, favoriser la recherche ouvrant la voie de l’excellence aux laboratoires, unités et organismes qui contribuent au développement et au rayonnement de la nation, est largement menacée.
Si sous couvert d’autonomie accrue, il ne s’agit, en fait, dans l’esprit de la droite libérale que de faire de la concurrence le principe unique régissant les relations entre les universités et les enseignants – chercheurs, l’institution publique sera déstabilisée et affaiblie : l’intérêt général abandonné au profit de féodaux locaux ou d’intérêts privés.
Le MRC préconise dans l’immédiat :
-Un financement suffisant et plus équitable de l’ensemble des universités, alors que la France est à un niveau nettement inférieur à la plupart des pays de l’OCDE,
-L’annulation des 1030 suppressions de postes prévues au budget 2009 dans l’Université et les organismes de recherches, dont le CNRS, menacé de démantèlement,
-Le retrait du projet de modification du décret du 6 juin 1984 sur le statut des enseignants chercheurs et l’ouverture d’une négociation sérieuse sur les tâches respectives d’enseignement, de recherche et d’administration dans le cadre du nécessaire respect de l’indépendance de ceux qui ont la charge d’approfondir et de faire partager la connaissance,
-La suspension de la réforme de la formation des enseignants qui, au-delà du nécessaire bilan critique de IUFM, devrait garantir une préparation à des concours de qualité vérifiant les savoirs disciplinaires acquis, ainsi qu’une année de formation professionnelle véritable, comme fonctionnaire stagiaire (supprimée par cette réforme par souci d’économies). Les mesures de X. Darcos, auxquelles s’ajoutent la réduction du nombre de postes au concours, vont abaisser considérablement la qualité et la diversité sociale du recrutement dans le cadre d’une mastérisation précipitée de la formation, qui n’est même pas cadrée nationalement.
Enfin, le MRC demande l’annulation de l’accord entre la France et le Vatican, signé par le ministre des affaires étrangères, sur la reconnaissance des titres et diplômes de l’enseignement catholique validés par le Saint-Siège, décision proprement scandaleuse et contraire à la laïcité de l’enseignement.
 

La recherche mérite mieux qu’ignorance et sarcasmes, par Eric FERRAND, conseiller régional d’Ile-de-France

Le 10 février dernier, tout le monde universitaire s’est donné rendez-vous pour défiler dans les rues de Paris, de la Sorbonne jusqu’au Palais Bourbon. Tous les échelons, des étudiants jusqu’aux présidents des universités, en passant par les personnels administratifs et techniques, toutes les catégories d’enseignants, des précaires jusqu’aux professeurs étaient présents pour former un long cortège de 60 000 personnes en colère. Evénement assez rare pour être souligné : même Paris-Assas a manifesté !

Voilà une belle unanimité, non pour défendre un pré carré et des moyens pour des moyens, mais d’abord pour réclamer le respect au plus haut de niveau de l’état et de dignes conditions de travail, d’emploi et de recherche.

Il faut dire que Monsieur Sarkozy n’y est pas allé de main morte : «  mauvais, non performants, archaïques, idéologues, partisans, conservateurs, refusant de voir la réalité, installés dans le confort de l’auto-évaluation, travaillant en structures obsolètes archaïque et rigides  ». Ainsi s’est-il exprimé dans son discours du 22 janvier devant un parterre de chercheurs médusés par tant de violence, d’ignorance et de manipulation pour faire passer l’application de la réforme Pécresse dont personne ne veut.

L’exaspération est donc aujourd’hui à son comble tant il est vrai que le mépris, assez mal supporté, avait précédé l’insulte par le vote à la sauvette en plein été 2007 de la loi sur les libertés et responsabilités des universités sans aucune concertation. Cette loi, sous couvert d’accroître «  l’autonomie  » des universités, fait de la concurrence le cadre unique des règles et des missions universitaires, paradoxalement réglé de façon autoritaire par le pouvoir exorbitant des présidents d’université et par un dirigisme accru de la politique de recherche. En témoigne le fait que les instances nationales d’évaluation et de financement sont composées de membres nommés par le gouvernement. Dès lors, parler ici d’ » autonomie  », c’est pervertir le sens des mots!

Alors mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ! Et c’est ainsi que la mauvaise foi (ou l’ignorance, allez savoir !) et les préjugés sont tels, que l’image des chercheurs véhiculée par certains journalistes est profondément scandaleuse. Sur France-Info par exemple, on a pu entendre l’idée brillante selon laquelle, comme après 40 ans, un chercheur ne produit plus grand-chose d’intéressant, on pourrait lui coller plus d’heures d’enseignement, histoire de le rendre utile (sic).

Derrière tout cela bien sûr, ne nous y trompons pas, c’est la destruction du service public de l’enseignement et de la recherche qui est en projet, l’état s’y attaque par tous les fronts: suppressions de postes, baisse de fait des budgets, déstabilisation du CNRS, remise en question des conditions de recrutement des enseignants des premier et second degrés, changements statutaires. Ces réformes sont menées sans prise en compte des problèmes aigus de conditions de travail et d’études dans les établissements d’enseignement supérieur et de recherche. Mais au-delà, l’enjeu de la crise actuelle est encore plus profond, c’est la place de l’Université et de la recherche qui est aujourd’hui posée et la stigmatisation dont font l’objet ses acteurs est inadmissible.

Sarkozy et Pécresse devraient le savoir : les modes de gouvernance dans notre pays ont changé. Le contrat a remplacé la démarche unilatérale ; le partenariat, le coup de force ; l’union, l’exercice solitaire du pouvoir.

L’enjeu de la recherche est majeur pour la Nation. Les états-généraux de la recherche avaient dégagé d’ambitieuses propositions. Que le gouvernement s’en saisisse ! Dans la période de crise que nous vivons, et puisque le premier plan de relance du gouvernement n’a pas été à la hauteur, pourquoi ne pas bâtir un deuxième plan dont l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation seraient le cœur !




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